Quand tu es tenté de dégainer tes versets bibliques « plus vite que ton ombre…. » ou « le B ABBA » du disciple de Jésus

Un épisode de la série « Le B ABBA DU DISCIPLE » avec un message de Julien Coffinet sur l’importance de lire la Bible pour mieux connaître et aimer la Parole de Dieu.  

Et ce, à mille lieux de « dégainer » ses versets bibliques « plus vite que son ombre », à l’instar du célèbre adversaire de Jésus en Matthieu 4.

Lecture : Matthieu 4:1-11

Quel est le premier livre à lire en tant que chrétien ?

« Lire de vrais livres – et surtout LE Livre des livres – nécessite une certaine humilité – et de l’écoute – de la part du lecteur ! » (Source image : public domain pictures)

Voici une question qui revient souvent, conduisant certains internautes sur ce blogue : « quel est le premier livre à lire en tant que chrétien ? » Réponse : La Bible, bien sûr !

Certes, mais comment débuter avec ce livre qui peut rebuter ? Car la Bible n’est pas « un livre » (comprendre : « comme un roman », qui se lit du début à la fin), mais une véritable bibliothèque !Voici donc quelques pistes pour débuter un parcours avec LE livre des livres, lequel comprend deux parties : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament : 

Tout d’abord, être chrétien, c’est comprendre toute la Bible, la Parole de Dieu, à partir de ce que Jésus a fait pour nous, les humains. En toute logique, votre première lecture sera donc un Évangile [« la bonne nouvelle » ou « la meilleure des nouvelles »], un récit de la vie de Jésus. On trouve quatre Evangiles dans la Bible, au début du Nouveau Testament : les Evangiles selon Matthieu, Marc, Luc et Jean. Marc est généralement recommandé en premier : il est assez court, contient peu de discours de Jésus et beaucoup d’actions. Il entre d’emblée dans le vif du sujet, sans parler de la naissance de Jésus. C’est pourquoi il peut frustrer celui qui « en veut plus ». L’évangile selon Jean se démarque des trois autres par son approche particulière, laquelle peut surprendre. On dit aussi que c’est l’évangile de l’amour. Son auteur – un témoin de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus- précise son intention de développer la foi de ses lecteurs et pars du principe que les principaux événements de la vie de Jésus-Christ sont déjà connus de ces derniers. Je le recommanderai donc en second. C’est ainsi que Matthieu (écrit par un autre témoin de Jésus, qui contient pas mal de paraboles ou histoires racontées par Jésus) ou Luc sont probablement de meilleurs points de départ.  Cet évangile, écrit par un médecin et un historien, est d’ailleurs le plus complet qui soit de la vie de Jésus. 

Les épîtres (ou lettres) du Nouveau Testament exposent le contenu de la foi des premiers chrétiens. Ecrites par les apôtres Paul, Pierre, Jacques, Jean et Jude à des communautés chrétiennes ou à des individus, les épîtres peuvent nous aider à comprendre en quoi la vie, la mort et la résurrection de Jésus peuvent changer notre vie, aujourd’hui. Après la lecture des Evangiles, il est possible de commencer par les épîtres les plus courtes [Je recommande, par exemple, les trois petites – mais ô combien fondamentales – lettres de Jean ; puis celles de Paul écrites aux Galates, aux Philippiens – une lettre très affectueuse, avant de lire sa première lettre aux Corinthiens ; et les deux de Pierre, pleines d’espérance], dans une traduction simple, comme la version « Parole de vie », la NFC ou la Semeur.

A ce stade, il est temps d’entreprendre la lecture de l’Ancien Testament, qui raconte ce qui est advenu entre Dieu et les hommes avant la venue de Jésus. Sa lecture est donc importante pour tout chrétien. Je recommande de commencer par la section « des autres écrits » ou « livres poétiques/de sagesse », dont la portée est particulièrement universelle : on y trouve des exemples de prières, avec les Psaumes, ainsi que des conseils pratiques avec les Proverbes (il y en a 31, soit un chapitre par jour de chaque mois) et des réflexions « existentielles » sur le sens de la vie ou l’énigme de la souffrance du juste (Ecclésiaste, Job), mais aussi un beau poème d’amour (Le Cantique des cantiques)….Il est frappant de constater que des textes dérangeants ou pouvant paraître « osé » – tels les interpellations de Job, très éprouvé, ou les cris vengeurs du psalmiste, l’un et l’autre tutoyant Dieu, ou encore le langage intime, franc mais pur du Cantique des cantiques – n’ont pas été « censurés » dans la Bible.
Ensuite, l’on peut enchaîner avec les livres qui nous parlent de la condition de l’homme qui veut vivre sans Dieu (Genèse 1-11), mais aussi de la promesse de Dieu d’envoyer un sauveur pour que l’humain soit réconcilié avec Lui (Esaïe 9 ou 53) ; avant de poursuivre avec ceux qui nous racontent ce que Dieu a fait, à travers les âges, pour appeler, sauver son peuple esclave en Egypte et lui donner des repères nécessaires pour vivre la liberté (l’Exode et le Deutéronome, le livre de la « seconde génération » qui n’a pas connu la sortie d’Egypte).

Pour apprendre comment est né la première Eglise, ou l’histoire de ceux qui ont cru, se sont organisés et ont annoncé Jésus après sa mort, sa résurrection et son ascension, il convient de retourner dans le Nouveau Testament pour lire les Actes des Apôtres, écrit par Luc, qui est la suite directe de l’Evangile du même auteur. 
Enfin, pour toute question sur la fin de l’histoire, le livre de l’Apocalypse est judicieux : le dernier livre de la Bible veut en effet dire, non pas « catastrophe », mais « révélation », celle de Jésus-Christ !  


Le lecture de la Bible n’est pas toujours aisée. Mais vous pouvez humblement demander avec confiance à Dieu, dans la prière, de vous éclairer par son Esprit : il vous sera alors donné de comprendre bien des choses sur Dieu et sur vous-même. Ne vous inquiétez pas de ce que vous ne comprenez pas pour le moment…réjouissez-vous de ce que vous comprenez et n’hésitez pas à rejoindre une communauté chrétienne pour apprendre de vos frères et sœurs dans la foi.

La lecture de la Bible, Parole de Dieu aura probablement deux effets sur vous : car la Bible est avant tout un sujet agissant qui nous interroge, interpelle, console ; c’est par elle que Dieu nous fait découvrir nos limites, donne naissance à la foi et nous oriente dans nos choix de vie. La Parole de Dieu peut « exiger » et « accuser » (nous corriger), ou elle peut « consoler » et « promettre » (nous mettre debout). C’est ainsi que la Bible est « loi et Evangile » : elle nous enseigne ce qui est juste et agréable à Dieu et qui condamne tout ce qui est péché, tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu. Elle apprend également à celui qui n’a pas observé la Loi et qui est condamné par elle, ce qu’il doit croire, à savoir que le Christ a expié tous les péchés et a acquis et obtenu pour l’homme, sans aucun mérite de la part de celui-ci, la rémission des péchés, la justice valable devant Dieu et la vie éternelle. 
La Bible est donc « loi et évangile », ou les deux façons de Dieu de s’adresser à l’homme. L’une et l’autre vont ensemble. Car « la loi sans l’Evangile mène soit à la justification par les œuvres, soit au désespoir. L’Evangile sans la loi n’est plus l’Evangile, il est réponse sans question, grâce sans jugement » (D’après Karsten Lehmkühler).

En vous souhaitant tout le bonheur voulu dans votre parcours de lecture !


A lire, ces témoignages de lectrices et de lecteurs de la Bible, chacune et chacun nous parlant de son « livre préféré ».
En parallèle de la Bible, d’autres lectures utiles sont conseillées ici et . Sachant que « tout m’est permis », mais « tout n’est pas utile », « tout n’édifie pas », et « je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit ». (1 Cor. 6v12 ; 10v23).Le seul livre qui fait autorité en matière de foi et de vie pour le chrétien, et dans lequel Dieu se fait connaître personnellement à moi, lecteur, c’est la Bible, laquelle est « inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. » (2 Tim. 3 / 16-17).

 

(Inspi pour la structure de cet article : d’après la réponse à une question posée par un internaute sur 1001questions.fr)

L’Action du mois : partager la Bible, ce best-seller indétrônable

Avant d’ouvrir la Bible, il convient d’abord d’être « ouvert » soi-même….(Source image : public domain picture)

Le saviez-vous ? C’est l’année de la Bible !

C’est un événement mondial, créé sous l’impulsion de l’Alliance Evangélique Mondiale et rassemblant les sociétés bibliques de chaque pays, dans le but de célébrer et de partager ce trésor impérissable et best-seller indétrônable, qui a profondément modelé l’histoire de l’humanité et qui ne cesse d’être lu aujourd’hui encore, dans près de 2700 langues !

En France et en Suisse, l’ALEPEF et l’AELE invitent tous les chrétiens et toutes les Eglises à prendre part à cette célébration et à être des témoins du message d’espoir de la Bible au cœur des villes.

Retrouvez par exemple des versets bibliques chantés par des artistes contemporains. Ici le Notre Père par Matt et Sarah Marvane :

Et découvrez comment 25 chrétiennes et chrétiens d’horizons variés ont accepté de relever joyeusement un ou plusieurs défi(s) biblique(s), contribuant ainsi à une belle oeuvre collective, pour notre encouragement et notre édification.

Ce défi consistait à choisir un (maxi deux) livre(s) de la Bible et le présenter en 300 mots environ pour le non-spécialiste. Au final, tout en témoignant de leur rapport à la Bible, ils se sont livrés eux-mêmes en nous livrant des textes inspirés et inspirants, sincères, touchants, décapants ou drôles.

Ne manquez pas de nous partager ici vos propres témoignages au pied de cet article sur ce que vous aura apporté cette série. En vous souhaitant d’être autant bénis que l’ont été les contributeurs en relevant ce défi !

 

Lire toute la Bible en un an pour 2018

« La lecture de la Bible est à la fois facile et difficile. Une clé de compréhension est de se montrer disponible et disposé, plutôt que de se préoccuper de ce que nous ne comprenons pas sur le moment ».

Chères lectrices et chers lecteurs de la Bible, voici, pour l’année 2018, une proposition de plan de lecture quotidienne et régulière de la Bible pour tous, élaboré par le pasteur Thierry Keiflin et découvert en 2017.

Ce plan me paraît bénéficier de plusieurs atouts :
Tout d’abord, il a l’intérêt, dans un souci d’équilibre d’une lecture sur l’année, d’alterner, pour l’Ancien Testament, « la loi, les prophètes et les autres écrits (de sagesse) », avec une meilleure répartition des psaumes et des proverbes ; il permet aussi, pour le Nouveau Testament, de relire plus souvent et plus régulièrement les 4 Evangiles.
Ensuite, il privilégie un découpage par verset plutôt que par chapitre. Ainsi, lire chaque jour environ 60 versets pour l’AT et 20 versets pour le NT permet de lire toute la Bible en un an.
Enfin, chaque jour est proposé une lecture dans les deux testaments.
Variante : si vous débutez, commencez plutôt par une lecture quotidienne de 60 versets, en alternant un livre du NT puis de l’AT.

Ainsi, pour débuter une lecture, dès janvier 2018 :
Jour 1 : Genèse 1/Proverbes 1/ Luc 1v1-25 (ou Jean 1v1-18)

Jour 2 : Genèse 2-3/Psaume 1/Luc 1v26-45

Jour 3 : Genèse 4-5/Psaume 2/Luc 1v46-66

Jour 4 : Genèse 6-8/Luc 1v67-80

Jour 5 : Genèse 9-10/Luc 2v1-32

Jour 6 : Genèse 11-12/Psaume 3/Luc 2v33-52

Jour 7 : Genèse 13-15/Luc 3v1-20

etc…

Ces modalités pratiques mises à part, un élément fondamental est à garder à l’esprit, que vous débutiez ou non dans la lecture de la Bible : il est essentiel, si l’on veut comprendre toute la Bible dans sa globalité, de l’aborder à la lumière de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ pour tous les hommes.

Le Nouveau Testament (NT) est explicitement centré sur l’œuvre et la personne de Jésus-Christ : c’est pourquoi il est bon de débuter par un Évangile, « la Bonne Nouvelle », qui est un récit de la vie de Jésus.
Pour ceux qui seraient encore peu familiers de la Bible, on trouve quatre Évangiles, désignés par le nom de leurs auteurs : les Évangiles selon Matthieu, Marc, Luc et Jean. Marc est sans doute l’idéal, car plutôt court, avec beaucoup d’action et peu de discours. Mais il pourra paraître trop court pour certains. Jean est souvent conseillé en première lecture, car son auteur est l’un des douze disciples et considéré comme l’un des amis proches de Jésus. Il raconte donc ce qu’il a vu d’une manière unique, en s’attachant à nous en donner le sens. Cependant, il peut paraître parfois déroutant au début. Mieux vaut finalement commencer par Luc, un Évangile complet et bien construit qui parle souvent de joie ; ou par Matthieu, qui contient beaucoup de paraboles, des histoires racontées par Jésus, présenté dans cet Évangile comme le Messie promis.
Ensuite, si vous souhaitez découvrir comment les premiers chrétiens ont donné suite au message de Jésus-Christ, poursuivez votre lecture avec les Actes, qui est la suite directe de l’Evangile selon Luc. Les textes suivants du NT sont les épîtres (ou lettres) du Nouveau Testament, lesquelles exposent le contenu de la foi des premiers chrétiens(Ex : celles de Paul – Galates, Philippiens, 1-2 Corinthiens, Philémon – de Jacques, de Pierre ou les trois petites épîtres de Jean, à la fin du NT). Ils se trouvent entre les Actes et l’Apocalypse et peuvent vous aider à comprendre en quoi la vie, la mort et la résurrection de Jésus peuvent changer votre vie, aujourd’hui. L’Apocalypse n’est pas un « récit catastrophe » mais plutôt la « révélation de Jésus-Christ » (Apoc. 1v1).
« En clair », souligne notamment Timothée Minard(1) : « il nous apparaît impossible de lire un passage du Nouveau Testament en le déconnectant de l’œuvre du Christ ».

L’Ancien Testament (AT) raconte les relations entre Dieu et les hommes avant la venue du Christ. Sa lecture – moins évidente de prime abord car celui-ci ne parle pas explicitement de Jésus, et pouvant parfois nous paraître choquante – reste importante à entreprendre pour tout chrétien. Les livres situés dans cette première partie de la Bible nous racontent ce que Dieu a fait pour appeler et sauver son peuple (Voir le livre de l’Exode, qui a notamment inspiré un très beau gospel). Ils nous parlent aussi de la condition de l’homme qui rejette Dieu (Genèse 1-11) et à quel point le problème du péché semble insoluble, l’obéissance à la Loi impossible et combien une solution est nécessaire. Toutefois, les prophètes (Esaïe, par exemple) ou les Psaumes annoncent notamment une alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et les Hommes qui permettrait de régler ce problème, avec la venue d’un messie (Le Christ) et sauveur. Le Nouveau Testament va alors expliquer que cette attente s’accomplit en Jésus-Christ.
« Concrètement », relève encore Timothée Minard – et c’est une autre des clés principales pour l’interprétation de l’Écriture- « cela signifie qu’il n’est pas possible de prendre un passage de l’Ancien Testament et de l’appliquer sans tenir compte de la manière dont la venue du Christ pourrait en modifier la portée »(1).

Enfin, la lecture de la Bible est à la fois facile et difficile. Une autre clé de compréhension est de se montrer disponible et disposé, plutôt que de se préoccuper de ce que nous ne comprenons pas sur le moment : disponible pour écouter Dieu vous parler à travers Sa Parole, les Ecritures bibliques, et disposé à accueillir et à vivre avec joie ce qui se sera éclairé pour vous. Ne manquez donc pas de demander avec confiance à l’auteur de la Bible (Dieu) de vous éclairer par son Esprit, et croyez qu’il vous donnera de comprendre bien des choses sur Lui-même et y compris sur vous-mêmes !

Et surtout, ne la lisez pas exclusivement seul, mais avec d’autres croyants et disciples de Jésus-Christ. Les livres de la Bible ont d’abord été écrits pour des groupes, plutôt qu’à des individus isolés. N’hésitez donc pas à rejoindre une communauté chrétienne pour bénéficier des lumières de vos frères et sœurs dans la foi. De bonnes adresses se trouvent ici ou . Et si vous n’avez pas encore de Bible, vous pouvez commencer de la lire en ligne ou l’écouter en audio, en vous rendant sur l’un ou l’autre des liens ad-hoc figurant sur ma blogroll (colonne de gauche de ce blogue).

Sur ce, bonne lecture !

 

Notes :

(1)Lire cet article de Timothée Minard sur l’interprétation de la Bible. Autre inspi, ces éléments de réponse à une question posée sur « 1001 questions ».

La Bible ? Pas un livre, mais une véritable bibliothèque

Bonne nouvelle : sur ce blogue, la réponse à une question existentielle : combien de livres emporter dans sa valise déjà pleine et à lire avec son café ? (Source : Rawpixel)

La question existentielle du mois pourrait être celle-ci….au moment de préparer sa valise en vue de grands voyages ! Comment réussir à bien choisir ses livres à emporter, et surtout comment les caser dans ladite valise ?
Voici quelques suggestions selon votre genre de lecture :

Alors, si tu es plutôt…(1)

Roman d’amour ?

Lis Ruth

Récit fantastique ?

Apocalypse now !

Mystère ?

Jean 20

Policier ?

Josué 7v1-26

Saga familiale ?

Genèse 12 à 50

Appel à la liberté ?

Lettre de Paul aux Galates

Coup de gueule ?

Ose Amos

Grande épopée ?

Exode 1 à 20

Péplum ?

Genèse 37-46

Méditation sur le sens de la vie ?

L’Ecclésiaste

Pratique ?

Proverbes

Politique ?

1-2 Rois

Sensible à la cause des pauvres et des marginaux ?

Lis la Bonne Nouvelle selon Luc

« Spécial origines » ?

Genèse 1-11

Humour ?

Jonas

Méditatif ?

Récite et chante les Psaumes

Action, avec un dénouement tragique ?

Marc

Bonne nouvelle ! Il est possible de trouver tous ces livres en un volume dans toutes les bonnes librairies – un lieu où l’on peut demander conseil à un librairie – une vraie personne qui connaît tout ce qui est paru.

Dans la blogroll, à gauche, Pep’s café! le blogue donne quelques adresses.

Initialement paru le 04/10/17 et mis à jour pour l’occasion.

Note :

(1) Inspi d’après une carte de visite du Temple du Marais (Paris)

Comment Dieu nous parle-t-il ?

Ecoute ! Dieu te parle !

Voici un exemple de question posée à « 1001questions.fr », excellent site dont nous avons déjà parlé ici : « comment Dieu nous parle-t-il ? »

La réponse, postée le 18/03 :

De tas de manières différentes ; il est libre !

Mais l’outil qui m’est donné pour l’entendre, c’est le texte biblique. Ce qui suppose un certain nombre de précautions propres à ce media particulier. Ainsi, il faut d’abord lire intelligemment le texte, en usant des mêmes moyens que pour n’importe quel texte (les notes qui accompagnent le texte y aident parfois) : le sens des mots et expressions, le contexte littéraire (= la Bible elle-même, à commencer par ce qui entoure le texte choisi) et historique (= ce qu’on sait du temps et du lieu de l’écriture), etc. Et puis il faut se demander ce que le texte m’apprend, me dit sur Dieu, sur moi, sur mes relations aux autres. Enfin il faut demander à Dieu de me faire comprendre ce qu’il veut me faire entendre, lui qui est une vraie personne vivante, à moi qui en suis une autre.

Il faut aussi accepter que Dieu se taise, ou dise autre chose que le texte biblique (choisi à bon escient ou au hasard). Mais c’est toujours la Bible qui reste le critère : si j’entends Dieu me dire le contraire, alors ce n’est pas Dieu ! Comme toute parole, celle de Dieu est un acte relationnel, qui m’implique autant que lui. C’est ma foi, pas mes connaissances, qui est sollicitée, elle concerne ma propre vie. C’est la parole d’amour d’un père, par elle je reçois la vie du Christ qui est mort et ressuscité pour moi. Dans le concret de mon existence. À proprement parler, c’est lui, Jésus, qui est la parole de Dieu pour moi.

Le critère pour savoir si c’est Dieu qui parle et pas mon inconscient ou l’air du temps : « sola scriptura » ! L’Ecriture seule a autorité.

Je puis donc aussi entendre cette parole à travers l’Église, les autres, les événements, la tradition, la nature, etc. Mais dans tout ça, je n’ai pas de moyen de savoir que c’est Dieu plutôt que mon inconscient ou que l’air du temps. Là encore, le critère, c’est la fidélité de ce que j’entends à la révélation biblique. C’est ce que les théologiens protestants appellent le « sola scriptura » : l’Écriture seule a autorité…

A cette réponse claire et précise, je rajouterai ceci : il est toujours frappant(mais pas étonnant) de constater que ceux ou celles qui remettent en question une telle autorité ont généralement tendance à lui substituer une autre parole et donc une autre autorité. La leur, le plus souvent…..

 

Voir aussi cette autre question, sur le même site : « comment entendre la voix de Dieu ? »

Où en êtes-vous dans votre lecture de la Bible ?

"La Bible ? Je l'ai !" me dis-tu... Mais l'as-tu lu ? Combien de fois ?

« La Bible ? Je l’ai ! » me dis-tu… Mais l’as-tu lu ? Combien de fois ?

Aujourd’hui, je ne vous demande pas si « vous avez déjà lu la Bible », mais plutôt « combien de fois l’avez-vous lue ? »

Pour vous aider à ce sujet, voici un outil pratique que m’a transmis un cousin, bénévole à La Maison de la Bible de Lyon : imprimez les « Bible map » ci-joints (plan-lecture-de-la-bible-mb-nt-at ; plan-lecture-de-la-bible-mb-at-nt) et cochez au stylo les cases à votre rythme, au fur et à mesure de votre lecture quotidienne, selon le plan adopté.

Commencez par l’Ancien ou le Nouveau Testament, et alternez Ancien et Nouveau Testament.

Bonne route !

« Ta parole est une lumière sur mon sentier.»(Ps.119v105)

L’Evangile.net : la Bonne Nouvelle à découvrir par soi-même et à partager

"L'Evangile.net" : un média, invitant à oser(se)questionner et à partager sur la foi, comme à créer des liens....

« L’Evangile.net » : un média, invitant à oser(se)questionner et à partager sur la foi, comme à créer des liens….

Ces jours-ci, j’ai le plaisir de découvrir « L’évangile.net »(1), reçu en « avant-première », de la part des éditions BLF, que je remercie pour leur amabilité.  A première vue, l’objet – très bien pensé et très bien conçu, très agréable à regarder et à manipuler -ressemble à un carnet. Mais il s’agit en réalité d’un livre….d’un genre un peu particulier. J’ai là entre les mains « un évangile interactif » permettant de découvrir par soi-même la foi chrétienne via l’Évangile selon Jean, une partie du Nouveau Testament, avec l’aide de commentaires et de plusieurs vidéos explicatives. Il sortira le 4 Octobre sur BLF Store.

De prix abordable et de par son format, il est le cadeau idéal à offrir à toute personne en quête de sens dans un monde troublé, et désireuse de découvrir directement par elle-même qui est Jésus-Christ, quel est le contenu et la portée de son message, ainsi que ce que signifie « croire en Dieu », autrement que par des sources de seconde ou de troisième main.

L’Evangile.net se décline en l’Évangile selon l’apôtre Jean en version papier, dans une traduction accessible et dynamique (« Parole vivante »), et en un site web où se trouvent des vidéos qui aident le lecteur à comprendre et à méditer ce qu’il lit.

L’évangile selon Jean a été choisi, parce que son sujet principal est Jésus-Christ, parce qu’il utilise des mots simples pour aborder de questions profondes, et parce qu’il privilégie une approche progressive de la foi.

Conçu pour rendre accessible la lecture de l’Evangile à la nouvelle génération et aux « digitals natives », « l’Evangile.net » réconcilie plusieurs approches :

Premièrement, nous sommes invités à une lecture dite « traditionnelle », puis à la méditation(2) d’un livre papier, dont le texte tient sur les pages de gauche. Les pages de droite, quant à elles, sont réservées à la prise de notes de réflexions personnelles et de questions nourries par la lecture et contiennent des commentaires, des questions et 14 liens vidéo(3). Celles-ci sont à regarder en dernier. Elles fournissent à la fois des « explications de texte » de douze passages choisis du livre et des réponses aux principales objections vis-à-vis de la foi, mais aussi des témoignages de chrétiens racontant leur expérience avec Dieu.

L’approche nécessite une certaine disponibilité de la part du lecteur (L’on découvre ainsi que la Bible parle d’elle-même si on la questionne), analogue à la disponibilité requise pour écouter et dialoguer avec quelqu’un d’autre.

D’ailleurs, si l’Évangile.net a été fait spécialement pour ceux que ne connaissent pas le Christianisme, quelque soit leur arrière-plan, ou leur absence d’arrière-plan religieux, il est aussi un excellent média permettant aux chrétiens de partager leur foi et de discuter avec leurs amis de sujets très concrets de la vie : la souffrance, la joie, la mort, la justice, l’amour vrai, la confiance, la vérité, la liberté, le mal, le besoin spirituel….

Mais plus qu’un outil, l’Evangile.net est un bel objet novateur, susceptible de passer de main en main, invitant à oser (se) questionner et à donner un témoignage « incarné », comme aussi à créer du lien. Et rien que pour cela, l’initiative mérite d’être encouragée !

 

Et comme « une image vaut mieux qu’un long discours », voici un lien pour découvrir, entre autres : le reportage diffusé sur France2 à ce sujet, le contenu des vidéos, la genèse du projet…

Il est enfin possible de feuilleter le livre ici.

 

Notes :

(1) Une co-édition BLF/collectif « Majestart ».

(2) A noter qu’ici, « méditer » ne signifie pas « faire le vide » en soi, mais plutôt à « mettre en relation » ou à relier ce que nous séparons si souvent : pensée et action, « vie intérieure et extérieure », l’esprit et le corps. « Méditer » implique une priorité de disponibilité et d’écoute du texte, puis de « cueillir » et « recueillir » nos découvertes de lecture par l’écriture couchée sur le papier….ou encore de « retenir » pour soi « un (….) noyau d’olive à retourner dans la bouche »(Erri de Luca. « Noyau d’olive ». Folio 2012, p.43)

(3) Le site web, où se trouvent les vidéos, est gratuit et accessible à tous. On peut gratuitement utiliser l’Évangile.net avec une Bible standard. L’application mobile est, elle aussi, gratuite et disponible pour Android et iOs. Le site et l’appli sont disponibles depuis le 4 Octobre 2016 (Date du lancement officiel)

 

Comment et pourquoi étudier la Bible ? (1)

Avant d'ouvrir la Bible, il convient d'abord d'être "ouvert" soi-même....

Avant d’ouvrir la Bible, il convient d’abord d’être « ouvert » soi-même….

Bonjour ! Pep’s café revient pour un rythme plus régulier, après la pause estivale !

Pour bien démarrer ce nouveau mois de Septembre de façon « studieuse », voici une nouvelle série d’articles vous invitant à partir ensemble à la (re) découverte d’un livre à la fois « bien connu » et « méconnu » : la Bible ! Mais il ne s’agit pas tant d’une invitation à découvrir la Bible pour elle-même que d’une invitation à nous y attacher (et au-delà, à nous attacher à Celui dont elle parle), à l’écouter, la lire, l’étudier, la mémoriser et la méditer régulièrement, de sorte qu’elle fasse autorité dans nos vies.

Bon parcours, quelque soit votre arrière plan et vos convictions philosophico-religieuses !

 

Première partie : nos motivations. Pourquoi lire et étudier la Bible ?

Quel est le point commun entre la Bible et un parachute ? Il ne faut pas oublier de l’ouvrir !

1) Nous lisons dans la Bible que « Dieu a parlé… »(Hébr.1v1), avec cette invitation, ou cet ordre : « Ecoutez, cieux ! Terre, prête l’oreille ! C’est le Seigneur qui parle… » (Es.1v2) ; « ciel, prête l’oreille et je parlerai ; terre, écoute les mots que je vais prononcer »(Deut.32v1).

De là ces questions : « Dieu a parlé ». Comment ? Que dit-il ? A qui ? Suis-je concerné ? Suis-je prêt à prêter l’oreille à ce qu’Il dit, et, selon Deutéronome 4v9, à « ne pas oublier ces paroles que (mes) yeux ont vues » ?(1) Et, surtout, à y obéir, à l’instar de Samuel : « parle Seigneur, ton serviteur écoute » (1 Sam.3v9-10. Voir aussi 1 Sam.15v22) ?

Dieu a parlé de plusieurs manières (Hébr.1v1) : Dieu a parlé à Jérémie par cette Parole semblable à « un feu, un marteau qui brise le roc » (Jer.23v29 ; 20v9) et qui le fait « trembler comme un homme ivre » (23v9). A Elie, Dieu a fait entendre « un murmure doux et subtil » (1 Rois 19v11-13). Et c’est au moment où Job et ses amis se sont arrêtés de discuter, que Dieu a parlé sans être interrompu ! (Job 38-41)

« Que toute chair fasse silence devant l’Eternel ! »(Zach.2v13) est la condition pour écouter Dieu nous parler, d’autant plus que Dieu ne cesse pas d’être Seigneur, quand Il parle. Cette « mise en condition » implique aussi, de notre part, de nous examiner et de nous « éprouver nous-mêmes » (2 Cor.13v5). Car nous pouvons bien affirmer : « Je sais qui j’ai cru » (2 Tim.1v12).  Mais sur quel fondement ? Quelle autorité ?

Avons-nous « des convictions » ? Ou « des croyances » ? D’où viennent-elles ? Une conviction est une idée qui me porte, alors qu’une croyance est ce à quoi je tiens. L’une ou l’autre devrait passer le test suivant :

 2) « L’heure de vérité » (et non pas « leurre de vérité ») 

Le Seigneur Jésus nous enseigne que « c’est la vérité qui (nous) rendra libre. » (Jean 8v32) Mais sommes-nous vraiment attaché à la vérité ? A moins que nous ne tenions trop à nos croyances, nos traditions, nos opinions, pour les lâcher …

« La vérité nous rendra libre »…mais « qu’est-ce que la vérité ? » demande Pilate à Jésus, en sortant ensuite avant d’entendre la réponse ! (Jean 18v38) Pourtant, Jésus est sans équivoque à ce sujet : Lui-même déclare, en Jean 14v6, être « la vérité »(2) et que la vérité est aussi le Saint-Esprit (Jean 15v13) et la Parole de Dieu (Jean 17v17). Les trois ne se contredisent pas et rendent témoignages l’un à l’autre (cf Jean 5v31-47 ; Jean 14v26, 15v26, 16v13-15 ; 1 Jean 5v9…).

Ceci posé, connaître la réponse à la question-ce qu’est la vérité-et savoir qu’il existe une vérité absolue est un premier pas, mais non suffisant. Car il ne s’agit pas de « connaître » la vérité de façon théorique, intellectuelle : il s’agit surtout d’y croire, et de « marcher dans la vérité ». C’est-à-dire, de vivre en accord avec les commandements de Dieu (1 Jean 2v3-6) et être vrai quant à Dieu, à soi et aux autres (1 Jean 1v5-10, Jean 8v31-32). Une promesse est d’ailleurs donnée à ce sujet en Luc 11v28 par le Seigneur Lui-même : « bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! »

Mais la meilleure façon de « marcher » nécessite…de commencer à « marcher ». C’est-à-dire, d’avoir un « point de départ ».

 

 3) Quel est notre « point de départ » ?

Pour avoir déjà utilisé un GPS ou acheté un billet de train dans une gare, nous savons que pour aller quelque part, il nous faut un point de départ. Et tout navigateur sait que celui qui ne sait pas où il va suivra toujours « le sens du vent », et sera « ballotté çà et là à tout vent de doctrine… » (Eph.4v14)

« D’où partons-nous » ? Quel est notre fondement de foi et de vie ? Qu’est-ce qui fait autorité dans notre vie ?

Un fondement nous est donné par Dieu ; il nous parle par les Ecritures, la Bible, que nous avons complète.

La Bible n’est pas plus « ringarde » aujourd’hui qu’hier, comme en témoigne la conclusion de la parabole racontée par Jésus en Luc 16v27-31. Le riche tourmenté dans le séjour des morts dit à Abraham : « Je te prie donc, père, de l’envoyer dans la maison de mon père, j’ai cinq frères, en sorte qu’il les adjure; de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de tourment. Mais Abraham lui dit: Ils ont Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent. Mais il dit: Non, père Abraham; mais si quelqu’un va des morts vers eux, ils se repentiront. Et Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne seront pas persuadés non plus si quelqu’un ressuscitait d’entre les morts. »

Recevons-la donc avec foi et joie (Jer.15v16) ; ne la « boudons pas » pour de « la viande » (Nombres 11v4-20). Imitons plutôt :

  • Les Béréens (Actes 17v10-12) : de « sentiments nobles », ils recevaient la parole qui leur avait été enseignée « avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact ».
  • Timothée (2 Tim.3v10-17) : il connaissait « les Saintes Lettres » dès sa jeunesse (v15) ; quand Paul lui a prêché l’Evangile, il a été convaincu que ce message était conforme aux Ecritures et « digne d’être entièrement reçu » ; il a ensuite vu vivre Paul (vv10-13) et il a pu constater que c’était un homme de Dieu. C’est ainsi qu’il a su qu’il pouvait demeurer dans ce qu’on lui avait enseigné.

La qualité de la marche de ces croyants dépendait donc de ce que la Bible était leur norme de vie et leur fondement de foi.

 

Voici encore d’autres bonnes raisons de fonder sa vie sur les Ecritures bibliques, Parole de Dieu :

Le prophète Jérémie nous rappelle ce qui nourrit vraiment : « le froment » (la Parole de Dieu) et non « la paille »(les songes), laquelle peut servir de couverture ou de lit, mais non de nourriture ! (Jer.23v24-28)

L’apôtre Pierre nous exhorte à « (désirer), comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui (nous croissions) pour le salut » (1 Pie. 2v2).

Et l’auteur de l’épître aux Hébreux définit ce qu’est un adulte : celui « dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal », et qui se nourrit de « nourriture solide » (Hébr.5v14) – ici la Parole de Dieu.

Qu’en est-il pour vous ? Faites le point !

Sans oublier ces avertissements toujours actuels :

  • « Ne pas oublier ces paroles que (nos) yeux ont vues », ou lues (Deut.4v9).
  • Nous avons « Moïse et les prophètes » (l’Ancien Testament) et même tout le Nouveau Testament en plus : « écoutons-les » ! (Luc 16v27-31)

(A suivre)

 

 

Notes :

(1) Le verset de Deut. 4v9 (habituellement traduit dans les versions Darby, Segond, TOB, Colombe…par « prends garde à toi….de peur que tu n’oublies les choses-ou événements- que tes yeux ont vues ») peut aussi se traduire par « tu n’oublieras pas les paroles que tes yeux ont vues ».  Dans l’original hébreu, le terme employé pour « mots » est « dabar » (« דָּבָר »). Ce qui peut vouloir dire » 1) Parole, mot, ordre, commandement, sentence, oracle, conseil…., 2) Chose, événement, action, 3) Cause, motif, 4) Affaire en Litige. Une des règles importantes en matière de traduction est de prendre en compte le contexte direct. Ainsi, les traductions « mot » ou « choses » peuvent être considérées comme des hypothèses valables. Quant aux termes « événement » ou « choses », employés par la plupart de nos versions, ils semblent correspondre à l’ensemble des événements qui sont décrits dans les versets suivants, notamment : « L’Éternel vous a parlé du milieu du feu ; vous avez entendu le son des paroles, mais vous n’avez point vu de figure ; il n’y avait qu’une voix. » (v.12, soit un événement à la fois auditif et visuel). L’intérêt de traduire par « choses » ou « événement » permet d’englober l’ensemble des choses décrites dans les versets suivants. Enfin, les interprétations rabbiniques à ce sujet sont également intéressantes en ce qu’elles soulignent « l’inscripturation » des commandements sur les tables de pierres (v13). Dans tous les cas, Moïse rappelle au peuple, « communauté de l’Alliance », qu’écouter Dieu est un premier impératif. Et aujourd’hui comme hier, lire les Saintes Ecritures, Parole de Dieu, c’est aussi obéir à ce commandement prioritaire de l’écoute.

(2) Et Paul rappelle que « la vérité est en Jésus »(Eph.4v21)

 

Foireux liens de mai(15) : « ne passons pas à côté de l’essentiel ! »

Les "Foireux liens" de Mars : une actualité "chaude", qui ne devrait pas vous laisser "froid"...

Les « Foireux liens » de Mai : une invitation à « ne pas se conformer au monde présent » et à adopter une vision sociale et sociétale biblique !

Et « l’essentiel », c’est avant tout les relations. D’avoir de bonnes relations. Et surtout, de cultiver ces relations, sachant que la fidélité n’est pas acquise pour toujours. Les liens ci-dessous ont trait aux relations avec Dieu, premièrement, puis « les uns les autres » – un enjeu, surtout à une époque du cloisonnement et de l’atomisation.
1)Ainsi, comment prendre ne seraient-ce que « quatre minutes » avec Dieu par la Bible et la prière « pour une bonne journée » ? Une décision vitale, face au stress, « au surbooking et à un rythme de vie décapant ». C’est le défi que nous invite à relever ce « guide expresso » (1)pour les 25-45 ans de la Ligue pour Lecture de la Bible(LLB). Un programme qui peut paraître peu ambitieux(en comparaison du défi relevé chaque matin par l’écrivain napolitain Erri de Luca), à moins qu’il ne s’agisse de « réalisme ». Mais quatre minutes seront-elles « suffisantes » pour se nourrir, ou « toujours trop », par « manque de temps » ?

Pour les visuels – et les pressés – une présentation vidéo ici :

Si nous prenons la peine et le temps de lire et d’étudier la Bible, nous nous poserons les questions suivantes, avec le bibliste Joël Sprung :

2) « Dans la loi qu’est-il écrit ? Comment lis-tu ? » Le « bon sens » (est-il) « près de chez vous » ?

L’animateur du blog « pneumatis » souligne que « nous vivons une époque dans laquelle la confrontation des méthodes exégétiques, dans les milieux chrétiens, est très vive(…)Quoiqu’il en soit, il convient au moins de rappeler ici que cette confrontation est au moins aussi ancienne que la pluralité des milieux de réception de l’Ecriture. Dès lors, comment s’y retrouver ? Une « méta-méthode », qui pourrait prétendre à faire l’unanimité, et qui pourrait sinon être au moins le mouvement premier du lecteur croyant, consisterait finalement à interroger l’Ecriture elle-même, pour savoir ce qu’elle dit de la manière de l’interpréter. Étrange paradoxe alors, a priori, que de devoir lire pour savoir comment lire ! »

3) « Mais que dit la Bible ? » Notamment à propos de ce sujet controversé et sensible de l’homosexualité, à découvrir sur TGC – Evangile 21. Pour Kévin de Young, « en tant que chrétiens vivant au milieu de la controverse, il y a trois choses que nous devons garder ouvertes : nos cerveaux, nos cœurs et nos Bibles ».

4) « Que dit la Bible » : une question qui ne porte pas seulement(et exclusivement)sur des « questions de société », mais qui porte aussi sur des « questions sociales ». On se reportera donc avec profit sur cette étude d’Alain Nisus – « Connaissance de Dieu et justice sociale chez le prophète Jérémie » : Ou comment il ne saurait y avoir « de disjonction entre la piété et l’éthique ; entre la pratique de la justice sociale et la pratique du culte ; entre l’orthodoxie et l’orthopraxie. La piété authentique s’exprime aussi par un souci de justice sociale ». Et comment il ne saurait y avoir « de disjonction entre l’éthique sociale et l’éthique sexuelle ».

5) Un autre sujet de société : le célibat. Serait-il « Hors norme », notamment de nos jours ? « Pour une valorisation(et une vision biblique) du célibat », il est possible de lire l’édifiante recension du livre d’Albert Hsu sur « elle croit », de nature à inspirer toute réflexion sur cet éternel sujet.

6) Mondialisation : Le « globish » serait-il « la langue de Babel » ?
Est-ce « s’isoler » que de « parler français aux Français, en France » ? s’interroge Patrice de Plunkett, relayant sur son blogue une tribune de Xavier Combe (enseignant à Paris-X et président de l’Association française des interprètes de conférence), à lire intégralement sur Libération. En effet, mot-valise formé à partir de « Global » et de « English », le « globish » est devenu « la langue véhiculaire de la planète » et surtout « la langue de la mondialisation ». Mais, « contrairement au mythe de Babel », estime Xavier Combe, « la malédiction serait que les hommes ne disposent plus que d’une seule langue, d’une unique et même façon de penser ».

7) « Ubérisation » :  un néologisme devenu omniprésent dans la presse, également orthographié «uberisation» sans accent aigu, en référence à « Uber », la fameuse entreprise de mise en relation de chauffeurs professionnels indépendants et de client.
« Au carrefour de l’économie du partage, de l’innovation numérique, de la recherche de compétitivité et de la volonté d’indépendance des Français »(sic), un « phénomène » vu par un « observatoire de l’ubérisation »(2), comme « une lame de fond » susceptible d’ « impacter [ou de bouleverser ]petit à petit tous les secteurs de l’économie traditionnelle des services ». Voici six exemples de ces bouleversements : la profession de taxi, les libraires et l’édition (investie par Amazon), les hôtels, les professions juridiques, les banques et les restaurateurs….Un point commun : offrir la possibilité de se servir tout seul, rapidement, avec la suppression des intermédiaires.

Avec quelles conséquences ? Est-elle « une chance pour l’économie » ?

Faut-il (et peut-on y) résister ?(3) « Uberisation » rime-t-il aussi avec « paupérisation » et « précarisation » ? Chacun – et notamment le chrétien, invité à « ne pas se conformer au monde présent »(cf Rom.12v2) – est appelé à s’interroger.

8) D’ailleurs, il y a deux ans, dans un article consacré à Althusius, un penseur politique protestant, nous soulignons cet affaiblissement des « corps intermédiaires » entre l’Etat et l’individu, soit de toutes les formes de vie associative non gouvernementale, y compris la famille et l’Église(cela concerne aussi l’entreprise).  Un affaiblissement qui favorise l’essor de l’individualisme et du libéralisme, lequel « fait de l’individu et de ses droits inaliénables (liberté, propriété…) le centre et l’origine des relations sociales ». La « main invisible » a aussi un effet destructurant par essence, puisqu’elle « disloque la société, mais ne la conserve pas ». L’occasion de reconsidérer une contribution oubliée de la pensée politique protestante, soit une vision de la vie sociale et politique fondée sur les notions d’alliance et de consensus. Une vision de nature à nous faire réfléchir, d’une part, sur l’exercice équilibré de l’autorité dans la société, en termes de consensus, et, d’autre part, sur l’importance des institutions médiatrices entre l’Etat et l’individu.

Dit autrement :

9) « Comment bâtir des relations authentiques ? » Ou « comment entretenir des relations où les gens se sentent assez à l’aise pour se montrer vulnérables ? » Un article découvert via elle croit.com, et un enjeu fondamental qui concerne aussi les hommes !

Et pour finir :

10) Cette excellente intervention récente de Benoît, des « Cahiers libres », sur le sens de la grève contre la loi travail : une « scandaleuse atteinte aux droits des consommateurs » ? A moins de se souvenir que le consommateur est aussi un travailleur. Et si on donnait prioritairement la parole à ce dernier, pour le laisser s’exprimer sur ses droits légitimes ? C’est sur le « blog notes » de Radio Notre Dame, et c’est à (ré)écouter sur les « Cahiers libres ». Ne pas manquer le démontage en règle du fameux sophisme : « faciliter les licenciements et précariser le travailleur permettra de lutter contre le chômage » !

 

Notes : 

(1) Parmi les contributeurs, on y retrouve entre autres Olivier Keshavjee, théologien réformé et « animateur de paroisse » en Suisse. Il est aussi censé animer son blogue « Théologeek ». Mais si vous en avez assez d’attendre qu’« une particule de créativité traverse le vide interstellaire(j’allai écrire « intersidéral »)pour s’écraser sur un de ses neurones »(ce qui n’est plus arrivé, à l’heure où j’écris, depuis le 9 avril 2015), vous pouvez toujours le lire sur le guide « Express’o » !

(2) On notera que ledit « observatoire » a été fondé par des auto-entrepreneurs (FEDAE) et l’association « Parrainer la Croissance ». Il se donne « pour but d’accompagner l’ubérisation, d’apporter un constat précis et de proposer des pistes de réflexion autour de la réforme du code du travail, du dialogue social, de l’évolution du Droit… ». 

(3) Cf cet article du Monde diplomatique. Voir aussi ces autres exemples pour l’économie et l’université.  A lire, également, « ultramoderne solitude », entretien avec Philippe Breton, dans « La Décroissance », avril 2016, numéro 128, pp3-5 : « sur l’uberisation de l’économie, il y a des résistances très fortes, on voit ce que donne la déréglementation du travail. Les partisans des nouvelles technologies nous flattent en disant : « l’individu moderne n’a pas besoin de régulation ». Mais les gens voient que tout n’est pas possible, que la toute-puissance de l’individu est relative, que les professions doivent être réglementées. Ils ont conscience que ce sont les règles collectives qui nous permettent de vivre en société, qu’il faut des normes, des médiations, des régulations. On sent que dans un monde non régulé, la violence refait rapidement surface »(op. cit., p 5).