Les « Foireux liens » font leur rentrée ! Je suis certain que vous êtes impatients de les retrouver !
Au menu d’une sélection particulièrement dense (bien entendu, à ne pas lire d’une traite et de façon superficielle) : de grandes enquêtes – sur les enseignants et la laïcité, les multinationales et le lobbying ; des analyses sur le travail du dimanche, la puce électronique ; le très attendu – ou redouté – rapport du comité Action publique 2022 – et ses 22 propositions pour économiser une trentaine de milliards d’euros dans la sphère publique, la démission de Nicolas Hulot et la crise écologique, l’antisémisme et l’extrême-droite en Europe, « le macronisme » et la question de la séparation des pouvoirs en France, les enjeux bioéthiques….
Bonnes lectures !
1) Une grande enquête sur les enseignants et la laïcité
Le Comité Nationale d’Action Laïque (CNAL) – créé en 1953, qui rassemble les parents d’élèves de la FCPE, la fédération des DDEN, la Ligue de l’enseignement, le syndicat Unsa Education et le syndicat SE-Unsa – a mené une grande enquête sur les enseignants et la laïcité. Un sondage réalisé par l’Ifop auprès d’un échantillon représentatif de 650 enseignants en janvier 2018 permet d’obtenir des statistiques sur le vécu des professeurs du primaire et du secondaire, qu’ils exercent en REP ou non. Ce sondage a été complété d’une enquête qualitative menée par le CNAL auprès de 1 000 enseignants pour affiner les résultats.
2) Serons-nous demain « biopucés » ?
Il y a quelques années de cela, Eric Lemaître publiait sur un réseau social un texte portant sur l’émergence possible d’un identifiant cutané susceptible demain d’opérer une forme de contrôle des populations. Ce texte avait alors surpris un de ses amis, persuadé qu’il se laissait « conquérir, voir même vampirisé » par un quelconque site complotiste. Il revient aujourd’hui sur le sujet, sous une forme documentée, étayée et argumentée, à découvrir sur son blogue « Déconstruction de l’homme »(par ailleurs notre partenaire). Ainsi, au-delà d’une amusante « anecdote domestique »(le refus de faire tatouer électroniquement son chat Noé), voici comment subrepticement l’idée d’une puce électronique semble faire son chemin en Europe, n’ayant besoin d’aucun site complotiste pour en faire sa promotion.
Le gouvernement voulait le garder secret, les médias (Le Figaro, Les Echos…) en avaient révélé certaines parties, le syndicat Solidaires Finances publiques – un syndicat de Bercy – l’a publié le 20 juillet. De quoi s’agit-il ? Du très attendu – ou redouté – rapport du Comité Action publique 2022 – et ses 22 propositions pour économiser une trentaine de milliards d’euros dans la sphère publique – désormais disponible. « Ca coûte un pognon de dingue » aurait pu être le sous-titre de ce rapport sorti dans une indifférence quasi générale, à l’heure où l’affaire Benalla focalise l’attention des Français, des journalistes et des organisations politiques. Pourtant, ce rapport, saturé par la terminologie managériale (viser la rentabilité et l’efficacité, ou « faire mieux en dépensant moins ») et d’inspiration néolibérale (visant le « moins d’Etat ») correspond à une véritable feuille de route pour le reste du quinquennat.
4) Noter ou ne pas noter à l’école ? Et si nous nous trompions de question ?
La note à l’école fait régulièrement débat sous nos latitudes. D’un côté, on la condamne, car non seulement elle serait subjective, mais elle démotiverait les élèves, les humilierait, et servirait des finalités telles que la préservation des élites ou le maintien d’un pouvoir de l’enseignant sur sa classe. De l’autre, on la plébiscite, arguant notamment qu’elle donnerait des messages clairs, participerait à encourager une émulation au travail et récompenserait les méritants. Ces arguments, qu’ils soient représentatifs d’idées reçues ou issus de résultat de recherches, sont aujourd’hui devenus des poncifs qu’il s’agit de dépasser. Ultime déclinaison de cet affrontement, se demander s’il faut garder ou remplacer la note à l’école par un système alternatif est aujourd’hui un faux problème. Explications.
5) Selon une étude, 50 % des offres de Pôle emploi sont illégales voire inexistantes
Le Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires (CNTPEP-CGT) vient de publier les résultats d’une étude réalisée les 30 et 31 août 2018, portant sur les offres disponibles sur le site internet de Pôle emploi. Résultat : sur les 1708 offres étudiées, 50% contenaient, selon cette étude, des mentions illégales. « Cela signifie que ces annonces contreviennent au code du travail, mais aussi au référentiel interne de Pôle emploi qui reprend cette réglementation en y ajoutant quelques précisions techniques », précise Tennessee Garcia, coordinateur de l’étude et membre de la CGT.
6) Près de Rennes, 100 salariés de Cora manifestent contre le travail du dimanche
Et ce, devant des clients plutôt solidaires.
Le travail du dimanche, ce « serpent de mer » des débats publics, a à nouveau refait surface pendant l’été : Dans une tribune parue le 19 août dans le JDD, plusieurs députés de La République en marche (LRM) plaident pour un nouvel assouplissement de la législation encadrant le travail dominical. Or, les possibilités de dérogation à la législation encadrant le travail dominical, qui concerne un salarié sur cinq, sont déjà nombreuses, mais sans que des éléments objectifs ne viennent démontrer son bénéfice. On manque en effet d’un bilan officiel, car les derniers chiffres remontent à mars 2017. L’impact de la loi de 2015 sur le chiffre d’affaires et sur les créations d’emplois reste méconnu. Avant d’aller plus loin, un nouveau bilan serait utile.
7) Le véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises
L’Observatoire des multinationales (site d’investigation et de veille citoyenne sur les grandes entreprises françaises et leurs impacts sociaux, environnementaux et politiques partout dans le monde, lancé depuis 2013 par l’association Alter-médias, qui publie également le site d’informations Basta !) rend public le premier « véritable bilan annuel » des multinationales françaises. Cet exercice inédit permet à tout un chacun d’examiner ce que font réellement les grandes entreprises françaises dans des domaines aussi divers que le partage des richesses, la protection du climat, les droits des travailleurs, le lobbying ou la santé. Le rapport est à consulter ici.
Mal connus du grand public, Conseil d’État et Conseil constitutionnel disposent d’un pouvoir considérable sur le destin des législations fiscales, sociales ou environnementales. Les milieux d’affaires l’ont bien compris, qui ont réussi à se saisir de ces institutions pour imposer en toute discrétion une protection de plus en plus forte de la « liberté d’entreprendre » et des « attentes légitimes » des titulaires de droits de propriété contre toute réforme qui nuirait aux intérêts des multinationales et des investisseurs. Plongée dans un lobbying peu connu, mais extrêmement efficace pour les entreprises.
Derrière leurs beaux discours publics sur le climat, les multinationales continuent à s’opposer à tout objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nouvelle illustration avec un document interne de BusinessEurope, le plus important lobby patronal européen regroupant tout le gratin des multinationales du vieux continent, mais aussi des États-Unis. Ce document interne révélé par Greenpeace montre comment BusinessEurope, actuellement présidé par Pierre Gattaz, ancien patron du Medef, entend faire capoter le projet d’introduire des objectifs climatiques plus ambitieux au niveau de l’Union européenne à l’horizon 2030.
10) Démission de Nicolas Hulot : réactions de protestants
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé sa démission mardi 28 août. Réactions de deux protestants engagés sur les questions écologiques : Martin Kopp, Président de la commission écologie et justice climatique de la Fédération protestante de France (FPF) et Silvère Lataix, Coordinateur du réseau « Bible et Création » de l’ÉPUdF.
Voir aussi le verbatim de l’interview de Nicolas Hulot sur France Inter ; ou encore la note de blogue de « Phylloscopus », naturaliste catholique : « Démission de Nicolas Hulot: n’attendons rien, exigeons tout ».
11) L’inaction en matière climatique : nouvelle cause de mal-être individuel et de défiance sociale ?
Après un été éprouvant marqué par des épisodes caniculaires dévastateurs, la rentrée politique et sociale française aura été placée sous le signe de la crise écologique : démission de Nicolas Hulot, suivie d’une mobilisation citoyenne sans précédent lors de marches « pour le climat », organisées un peu partout en France le 8 septembre dernier. Dans ce contexte où les préoccupations environnementales deviennent centrales, il est intéressant de relire les résultats 2017 de l’enquête sur les représentations sociales de l’effet de serre et du réchauffement climatique, conduite chaque année par l’Ademe depuis l’an 2000.
12) Ingérences de l’Elysée sur le Parlement : tout le monde s’en fout ?
Ferrand au Perchoir parce que Macron en a décidé ainsi ? L’Elysée qui interfère dans l’affaire Benalla ? Des faits d’ingérence dont personne n’est dupe, qui passent comme une lettre à la poste et qui pose la question de la séparation des pouvoirs.
13) Entretien avec Luc Rouban à propos du « Paradoxe du macronisme »
Luc Rouban est politologue, directeur de recherches au CNRS et rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Il vient de publier Le paradoxe du marcronisme dans lequel il s’attache à décrypter ce qu’est réellement ce mouvement. Il a accepté de répondre à quelques questions pour « Nonfiction », pour présenter son livre.
14) Les démocraties « illibérales » et le vote
L’expression de « démocratie illibérale » a fait son apparition dans le lexique des régimes politiques. Elle a des allures d’oxymore tant il semble contradictoire qu’une démocratie ne soit pas libérale. À moins qu’au rang des objets flous, elle ne se situe dans ce qu’on appelle les zones grises. Les États qui occupent cette zone grise qui s’étend aujourd’hui, sont un défi bien plus grand pour les démocraties qui se sont astreintes à des règles strictes de probité électorale, que ne le sont les régimes qui s’affranchissent de toute consultation électorale sous couvert de pouvoir populaire. Ainsi de la Russie à l’Iran, du Venezuela au Nicaragua, au moins un point commun réunit ces régimes différents et d’autres : les élections y sont une compétition à faible incertitude. À la différence des régimes qui, ne se réclamant pas des suffrages, ne peuvent être taxés de tricherie, les démocraties illibérales adaptent les règles à leur avantage tout en violant les règles de droit, ou en les accommodant à leur façon. Pour employer une métaphore sportive, on pourrait parler d’absence de fair play…….Suite de l’analyse d’Alain Garrigou sur son blogue « Régime d’opinion ».
15) Face au cas Orban, l’urgence de refaire de la politique en Europe
Le Parlement européen a dénoncé, mercredi 12 septembre, les « risques de violation de l’État de droit » en Hongrie, et demandé aux États membres de déclencher l’article 7 de l’Union à l’encontre de Budapest. Cette procédure a déjà été mobilisée contre la Pologne, fin 2017, par la Commission, pour les mêmes raisons de fond : une dérive autoritaire contraire à l’esprit démocratique et libéral de l’Union européenne, qui réduit la liberté d’expression et bafoue la séparation des pouvoirs. Viktor Orban ajoute aux charges retenues contre lui « corruption et conflits d’intérêts », atteintes au « fonctionnement du système constitutionnel et électoral », menace contre « l’indépendance de la justice », les libertés individuelles et les droits des réfugiés. Le vote du 12 septembre (448 voix pour, 197 contre, 48 abstentions) montre certes que les démocrates existent encore en Europe. Mais il témoigne surtout des difficultés traversées par l’Union.
Depuis dix jours, la ville de Chemnitz, en Saxe, est devenue le lieu de rendez-vous pour tout ce que l’Allemagne compte de militants d’extrême-droite, identitaires ou ouvertement néo-nazis. Ils s’y livrent à des manifestations et à de véritables chasses au réfugié. Ces violences ont été précédées de campagnes de haine orchestrées en ligne. Des études récentes montrent à ce sujet que plus la xénophobie et la haine verbales sont diffusées via les réseaux sociaux, plus elles facilitent le passage à l’acte dans la vie réelle.
17) Comment Steve Bannon veut conquérir l’Europe
Le plan de l’ancien stratége de Donald Trump est de bloquer l’Europe dès 2019. Comment ? En faisant élire un maximum de candidats d’extrême droite euro-sceptiques. Il compte donc bien faire adhérer ses éventuels gouvernements ou partis alliés à son nouveau mouvement, sa fondation, baptisée « Le Mouvement ». Steve Bannon est convaincu que les prochaines années vont voir l’arrivée massive des populistes au pouvoir en Europe.
18) Le conseil évangélique de Donald Trump accusé d’opacité
Une organisation qui s’est donné pour mission de contrôler les relations entre Église et État exige qu’on mette fin aux rencontres entre l’administration Trump et un groupe informel de conseillers évangéliques qui s’avèrent être les supporters les plus ardents du président. Les Américains unis pour la séparation de l’Église et de l’État affirment que le groupe est en violation avec l’Acte fédéral du Comité de conseil (FACA), une loi de 1972 qui prône la transparence et définit les normes procédurales pour les comités qui se forment pour rencontrer l’exécutif. L’organe de contrôle veut mettre fin aux rencontres de ce groupe et à leurs activités de conseil «sauf si et jusqu’à ce que» celui-ci se conforme à la loi.
19) Colloque théologique sur l’antisémitisme organisé par le CNEF à Paris
Conscients des enjeux liés à la montée de l’antisémitisme, les chrétiens ne sauraient rester indifférents. D’abord parce que l’impératif biblique de l’amour du prochain les invite à prendre la défense de tous ceux qui sont objet de haine. Ensuite parce que les disciples du Christ ont une dette à l’égard des israélites exprimée par Jésus en une formule : « Le salut vient des juifs ». C’est pourquoi le CNEF (Conseil national des évangéliques de France) organise un colloque théologique sur le sujet le vendredi 5 octobre, de 10h00 à 16h00, à Paris. Avec les théologiens J. Buchhold et E.Van de Poll, l’ethnologue Frank Labarbe, l’historienne A. Wievorka, le professeur JP Mahé…Entrée libre mais inscription obligatoire.
20) Le philosophe Olivier Abel interroge les fake news : comment comprendre ce phénomène, ces rumeurs qui intoxiquent la société ? (Ré)écouter l’émission diffusée le 30 août sur Radio Alliance, radio associative animée par des professionnels et des bénévoles.
21) Ce que valent nos adresses lorsque nous signons une pétition
Dès qu’il nous semble possible d’avoir une action sur le monde avec un simple clic, nous signons des pétitions. Il ne nous semble pas trop grave de fournir notre adresse mail pour vérifier la validité de notre signature. Mais c’est alors que des plateformes comme Change.org font de notre profil leur profit… Car ce que les signataires ne savent pas toujours, c’est que Change.org n’est pas une organisation caritative ou une ONG, mais bien une entreprise. Et son modèle économique repose sur la vente des données personnelles des utilisateurs, révèle, chiffres à l’appui, la journaliste de l’Espresso Stefania Maurizi dans cet article datant du 18 juillet 2016 et disponible en français sur Framablog.
22) Médias français : qui possède quoi ?
Voici une carte du paysage médiatique français, fruit d’un partenariat entre Acrimed et Le Monde diplomatique, qui permet de démêler l’écheveau des concentrations dans la propriété des grands médias.
23) Droit d’auteur : une réforme contestée de la directive européenne
Le 12 septembre 2018, le Parlement européen a voté en faveur de l’ouverture de négociations en vue d’adopter la directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique (« directive copyright »). Les eurodéputés avaient précédemment voté contre ce mandat de négociation lors de la session de juillet 2018.
Voir aussi : Directive droit d’auteur : l’industrie culturelle et la presse réclament les miettes de l’économie de la surveillance de masse (le communiqué de La Quadrature du Net, association qui défend les droits et les libertés fondamentales à l’ère du numérique et propose des alternatives « pour un internet libre, décentralisé et émancipateur »)
Le 12 septembre 2018, le Parlement européen vient d’adopter la directive droit d’auteur, qu’il avait pourtant repoussée une première fois cet été. En ayant fait adopter cette directive, les industries culturelles et de la presse réclament les miettes de l’économie de la surveillance de masse. Plutôt que de combattre cette capitulation devant les GAFAM, le gouvernement français l’a vigoureusement encouragée.
24) Usage thérapeutique du cannabis : la France engage officiellement la réflexion
Lundi 10 septembre, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a annoncé, à la demande de la ministre de la Santé, la création d’un comité scientifique spécialisé sur « l’évaluation de la pertinence et de la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France ».Après de nombreux autres pays européens, comme l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne, la France va donc s’interroger sur l’usage médical du cannabis dans des pathologies chroniques mal soulagées par les traitements conventionnels.
25) Sur Genethique, premier site d’actualité bioéthique : l’Eugénisme et l’ultra libéralisme assumés devant la mission d’information pour la bioéthique
Le professeur Israël Nisand a été auditionné ce matin par la mission d’information parlementaire sur la bioéthique. Par le biais d’histoires de patientes, racontées sur un ton compassionnel et une ambivalence assumée, le gynécologue obstétricien au CHU de Strasbourg, fait passer plusieurs messages…..
Voir aussi Déclaration à venir de l’association médicale mondiale sur l’IMG : nouvelles menaces sur la clause de conscience : Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) à Strasbourg, dévoile la version la plus récente de la « Déclaration sur l’avortement médicalement prescrit (IMG) », susceptible de remettre en cause le droit à l’objection de conscience des professionnels de santé. Elle devrait être votée par les organisations nationales de médecins lors de l’Assemblée Générale de l’Association médicale mondiale (AMM) le 6 octobre 2018 à Reykjavik. Cette organisation internationale de médecins coopère notamment avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
26) La question « théo » du mois : Jésus est-il pauvre ?
La question du niveau de vie de Jésus peut paraître à certains superficielle. Pourtant, à partir du moment où le Messie est un modèle à suivre pour les chrétiens, plusieurs interprétations ont été avancées sur le sujet et ont abouti à des comportements différents chez les croyants. C’est ainsi que l’on retrouve aux deux extrêmes : d’un côté, des adeptes d’une pauvreté volontaire, et de l’autre, des partisans de la théologie de la prospérité. Mais qu’en est-il vraiment ?
27) Insolite : il traverse la rue et se fait percuter par un emploi
Lucas n’a pas pris au sérieux les paroles du président Emmanuel Macron et a failli le payer de sa vie….