Vous aimez ? Dites-le !

« Vous aimez ? Partagez ! »

Depuis le 1er juillet (et jusqu’au 21 septembre), Pep’s café le blogue vous partage les contributions d’une vingtaine de chrétien(e)s, qui ont accepté de relever joyeusement un ou plusieurs défi(s) biblique(s) pour notre encouragement et notre édification.

Ce défi consiste à choisir un (maxi deux) livre(s) de la Bible et le présenter en 300 mots environ pour le non-spécialiste.

Au final, tout en témoignant de leur rapport à la Bible, ils se livrent eux-mêmes en nous livrant des textes inspirés et inspirants, sincères, touchants, décapants ou drôles.

Vous appréciez leurs contributions ? Vous en êtes encouragés/édifiés ? Dites-le !

« Likez » (« aimez »), « commentez » ou « remerciez », « partagez », « suivez »…. les différentes contributions de cette série biblique de l’été !

Parce que, d’abord, ça fait plaisir : Aimer, commenter ou partager [ce que mon frère ou ma soeur a écrit] — ça fait plaisir. C’est une manière peu coûteuse de dire à l’autre qu’il existe, et ça fait du bien.

Ensuite, cela contribue à une certaine visibilité : Plus nous « likons », suivons, commentons et partageons les articles (plus « nous nous aimons les uns les autres », Jean 13v34, Jean 15v12,17) plus grande est la visibilité de la contribution de chacune et chacun sur le web (et « plus le monde verra… » Jean 13v35).

Concrètement, commencez par découvrir un nouvel article de cette série de l’été. Ensuite, aimez (« likez ») ce que vous avez lu, remerciez et encouragez son auteur par un commentaire au pied de l’article, puis partagez plus loin !

Le Défi biblique de l’été : Osée, par Claude

« Au cours de la lecture (du livre du prophète Osée) se bousculaient en moi une série de questions… » Est-ce votre cas ? (Source image : public domain pictures)

Claude, que je remercie pour son texte et pour avoir relevé ce défi biblique, nous présente le livre du prophète Osée, qui nous met au défi de comprendre certains choix de Dieu, susceptibles de nous paraître…osés !

 

Quel est ce livre ?

Le livre du prophète Osée nous lève un voile sur une des attitudes de Dieu pour son peuple. Il nous montre d’un côté, l’amour, la patience, la fidélité et la constance de Dieu et de l’autre, l’amour, l’impatience, l’infidélité et l’inconstance de l’homme.

En quoi (ou pourquoi) la lecture de ce livre représente un défi pour moi ?

Le défi pour moi consistait à comprendre de manière littérale le dessein de Dieu dans ce livre pour Son peuple puis de traduire de manière spirituelle l’application qui en découle.

Certains choix m’ont paru difficiles à admettre. Au cours de la lecture, se bousculaient en moi une série de questions.

Comment Dieu pouvait-il pousser un homme à épouser une prostituée quand on sait comment étaient et sont encore considérées les prostituées ?  Comment Osée pouvait-il continuer à aimer une femme infidèle, une épouse qui la trompe au vu et au su de tout le monde ? Comment Osée pouvait-il être aveuglé à ce point ? Mon défit était de tirer de ce livre des enseignements spirituels.

Qu’est-ce qui m’a bousculé/interpellé/impressionné dans cette lecture ?

L’amour immérité et inconditionnel, la patience, la fidélité et la constance de Dieu.

L’amour conditionnel, l’impatience, l’infidélité, et l’inconstance de l’homme sans oublier le manque de connaissance du dessein de Dieu pour lui

Dieu cherche à nous instruire de ce qu’il attend de nous, Il nous sort de la boue du péché pour nous mettre à la lumière, Dieu pardonne nos péchés, Dieu est patient. Il reste fidèle malgré nos revirements

Le verset de ce livre qui m’inspire

Osée 4 :6 : « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce ; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J’oublierai aussi tes enfants ». LSG

Conclusion

Lire la Parole et rester en contact avec elle est l’une des clés car, la connaissance de la Parole nous permet des rester conscients de ce que Dieu attend de nous puis de faire des choix qui sont en adéquation avec elle. Fixer son regard vers Dieu et non vers la créature.

 

Le Défi biblique de l’été : la lettre de Jacques, par Raymond

Une lettre très concrète, dont l’enseignement à pratiquer la Parole plus qu’à simplement la connaître nous challenge quotidiennement. Il nous rappelle l’importance de la fidélité, dans le sens où si je le dis, je le fais…(Source image : public domain pictures)

Raymond, que je remercie pour son texte et pour avoir relevé ce défi biblique, nous présente l’épître de Jacques, une lettre très concrète.

 

Quel est ce livre ?

Il s’agit d’une lettre de Jacques, probablement le frère de Jésus, initialement adressée aux frères Juifs de la diaspora. C’est une lettre d’exhortations pratiques présentée dans un style rappelant les Proverbes de Salomon. Ainsi, Jacques parvient à captiver l’attention du lecteur judéo-chrétien fraichement converti à Christ, en le baignant dans la loi parfaite, la religion pure.

En quoi (ou pourquoi) la lecture de ce livre représente un défi pour moi ?

J’affectionne particulièrement ce livre et aime y plonger les regards régulièrement car je le trouve très concret. Son enseignement à pratiquer la Parole plus qu’à simplement la connaître me challenge quotidiennement. Il me rappelle l’importance de la fidélité, dans le sens où si je le dis, je le fais… J’y vois une illustration au v2.18 « par mes oeuvres, je te montrerai ma foi. »

Cet épître m’éclaire aussi sur certains principes spirituels en détaillant les mécanismes qui s’y rattachent. Ainsi la tentation y est décrite, son origine, son développement, et son terme (la mort), aux v1.13-15.

Mais l’auteur ne se limite pas à leur description puisqu’il nous donne à longueur de versets des clés pratiques : « résistez au diable, et il fuira loin de vous » (v4.7) ou « humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera » (v4.10). Ces paroles constituent par nature un combat que nous devons mener courageusement contre notre chair. Ainsi, après avoir tout supporté, nous recevrons la couronne de vie, promise par le Seigneur à ceux qui l’aiment (v1.12).

Qu’est-ce qui m’a bousculé/interpellé/impressionné dans cette lecture?

L’une des choses qui m’a interpellé lors de mes premières lectures, c’est que croire ne suffit pas. Le verset 2.19 en est un bel avertissement puisque « les démons croient aussi en un seul Dieu, et ils tremblent. » Effectivement, l’épître aux Romains indique que le salut est à celui qui croit dans son coeur ET qui confesse de sa bouche (Romains 10.9). En cela, c’est le premier acte ou la première oeuvre que l’on puisse faire par la foi. Toutes les autres étant ensuite des fruits de la foi, qui est vivace en nous et disponible pour créer l’action.

L’énorme pouvoir de la langue (v3.1-12), que nul homme ne peut dompter, m’a également impressionné. La manière dont elle est longuement décriée, jusqu’à être attachée à l’enfer… Quel défi de ne pas « broncher en paroles » et de dompter cette bête !

Le verset de ce livre qui m’inspire

Jacques 5.16 : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grand efficacité. »

Le Défi biblique de l’été : la lettre de Jude, par Louis-Michel

« Où sont les veilleurs, les crieurs…? » (Source image : public domain pictures)

Louis-Michel, que je remercie pour son texte et pour avoir relevé plusieurs défis bibliques, nous présente la lettre de Jude.

 

La Lettre

Ecrite par Jude (frère de Jésus) dans les années 70 après J.-C, cette lettre doit être reçue dans un contexte de fausses doctrines et de dérives dans les pratiques de la foi. La lettre se divise en trois parties : 1. Adresse et salutation, 2. Avertissements contre les faux docteurs, 3. Recommandations aux chrétiens.  Deux chemins semblent être mis en évidence par l’auteur : 1. La voie de Caïn, 2. L’amour de Dieu (la voie par excellence selon 1 Corinthiens 12:31b).

Défi

Combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes ! (v.3b). C’est mon défi ! Toute ma foi, je veux combattre pour la foi en Christ, cette foi qui est transmise de génération en génération à travers les siècles …

Interpellation

Jude s’adresse « à ceux qui sont appelés, qui sont saints … ». Ces frères et soeurs (dont nous-mêmes), doivent veiller face à un adversaire redoutable : l’esprit d’erreur et de mensonge véhiculé par des « impies » (v.4) qui sont de faux docteurs et qui détournent les âmes de la grâce ! Jude nous exhorte à aimer, à faire usage de la compassion et de faire confiance « en celui qui peut nous préserver de toute chute (v.24).

Verset à méditer

« Quant à vous, bien-aimés, édifiez-vous vous mêmes sur votre très sainte foi et priez par le Saint-Esprit » (v.20). Quelle beauté lorsque l’Eglise peut exercer l’édification à partir de la Parole et la prière selon l’Esprit !

Questions

Où sont les « veilleurs » ? Ceux qui sauront avertir les autres des dangers …

Où sont les « docteurs » ? Ceux qui sauront enseigner la vérité en Jésus …

Où sont les « crieurs » ? Ceux qui annoncent le véritable jugement …

Où sont les « prieurs » ? Ceux qui savent prier selon l’Esprit dans le cadre de la communion fraternel ?

L’avant-dernier mot est « Pour l’Eternité » !…

Le Défi biblique de l’été : 1-2 Pierre, par Alfred

« Soyons plein d’espérance ! » nous dit Pierre dans ses lettres (Source image : public domain pictures)

Alfred, que je remercie pour ces textes et pour avoir relevé un double défi biblique, nous présente 1 et 2 Pierre, deux lettres pleines d’espérance.

 

1ère épître de Pierre

Quel est ce livre ?

La 1ère épître de Pierre, est une lettre destinée à circuler parmi les chrétiens des églises d’Asie Mineure (Turquie actuelle). Ces derniers sont en proie aux oppositions et sans doute aux premières persécutions de l’empire romain.

Cette lettre est une « mini Bible ». C’est-à-dire « le livre de chevet » pour tout chrétien de toute génération, car les fondamentaux de la foi chrétienne y sont clairement exposés. Le livre débute avec une sorte de doxologie, véritable louange à Dieu pour son plan merveilleux au travers de l’œuvre de Jésus et de l’action de l’Esprit Saint. L’action globale de la trinité y est clairement exposée.

S’ensuit toute une série de recommandations et d’exhortations visant à encourager et stimuler les croyants d’hier comme d’aujourd’hui.

Pourquoi sa lecture est un défi pour moi ?

Ces enseignements guident le chrétien dans l’apprentissage de sa foi chrétienne, dans ses relations communautaires ainsi que dans sa vie dans le monde, y compris face au rejet et à l’opposition. Sa lecture est ainsi un défi pour moi, car elle m’encourage à rendre gloire à Dieu en essayant de le suivre du mieux possible.

Qu’est-ce qui m’a bousculé/interpellé/impressionné ?

Personnellement, c’est l’évocation de « l’espérance », qui plus est « vivante », qui m’a profondément interpellée. Parce qu’elle est vivante, elle peut donc être expérimentée dorés et déjà dans la vie actuelle. Elle signifie que Christ, est vivant et qu’il agit aujourd’hui même par son Esprit dans ma vie. Qu’elle que soit notre situation, cette espérance reste vivante. Non seulement elle est un encouragement dans nos différentes épreuves du temps présent, mais elle nous permet aussi de garder les yeux fixés vers l’horizon glorieux qui attend chaque croyant en Christ.

Le verset qui m’inspire

Au vu ce qui précède, c’est donc le verset 3 du 1er chapitre qui m’inspire.  L’apôtre nous expose le cœur de sa pensée : « Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans son grand amour, il nous a fait naître à une vie nouvelle, grâce à la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour nous donner une espérance vivante. »

 

2ème épître de Pierre

Quel est ce livre ?

En dépit des controverses exposées par les spécialistes quant à son origine – voire même son auteur – la 2ème épître de Pierre se veut en quelque sorte une consolidation des enseignements données dans la 1ère.

En effet, alors qu’il parvient à l’orée de son existence (1 : 13-14), Pierre s’aperçoit que le christianisme est en danger. Non seulement « physiquement » mais aussi « théologiquement ». De « faux-docteurs (enseignants) » s’infiltrent et tentent d’éloigner les croyants de leur foi en Christ. Ce danger reste bien sûr d’actualité. Et c’est notre défi aujourd’hui, de veiller à ne pas nous laisser perturber par le vent séduisant des philosophies de toutes sortes qui visent à nous éloigner de Jésus. Y compris, parfois, dans nos églises.

Pourquoi sa lecture est un défi pour moi ?

Cette 2ème épître de Pierre, est un défi en ce qu’elle nous incite à agir (Cf. 1 : 5-7 notamment). Ce que le Seigneur nous a donné par pure grâce doit fructifier. Il ne s’agit pas de rester spectateur, d’autant plus que l’opposition est de plus en plus forte. Cette situation décrite par Pierre est d’une actualité brûlante dans notre contexte français contemporain. Le monde intellectuel, économique et politique notamment s’allient pour faire taire – plus ou moins directement – l’expression publique du christianisme. Souvent sous couvert (fallacieux) de protections individuelles et de respect laïque.

Qu’est-ce qui m’a bousculé/interpellé/impressionné ?

Personnellement ce passage m’a beaucoup inspiré et aidé lors de la période récente du confinement due à la pandémie du covid-19. En effet, plutôt que de chercher désespérément de l’aide ou du réconfort de quelque manière que ce soit, ce texte m’a rappelé que malgré les circonstances contraires, nous avons « tout ce qu’il faut » pour vivre pleinement notre foi.

Le verset qui m’inspire

« Par sa puissance, en effet, Dieu nous a donné tout ce qu’il faut pour vivre dans l’attachement au Seigneur, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par la manifestation de sa propre gloire et l’intervention de sa force ». 2 P 1 : 3

Brief me : La newsletter qui libère de la peur de manquer « l’info à ne pas manquer ».

« Comment bien s’informer » : un enjeu d’aujourd’hui, d’autant plus que l’information n’est pas une marchandise à consommer, mais un bien commun à défendre…

Il n’est pas simple d’informer, comme de s’informer. L’un et l’autre est exigeant, assorti d’une très grande responsabilité.
Qu’attendre d’un journaliste ? Tout d’abord-cela paraît tellement évident – qu’il nous informe. Et donc qu’il soit capable de restituer correctement une information.
Ensuite, expliquer, décrypter, donner à comprendre et engager à l’action…avec « l’ambition de faire réfléchir et non de dire ce qu’il faut penser » ou « Réveiller en nous, non pas nos bas instincts, mais plutôt une acuité perdue dans la banalité du quotidien. »
Une telle exigence est-elle facile à satisfaire ? Où la trouver ? Comment l’atteindre ?

Il existe pléthore de sites gratuits dits « d’information ». Du côté chrétien, le ton et le style varient d’un site à l’autre (du sérieux/mesuré au volontairement plus polémique, revendiquant un style d’« humour cool gras », cynique et vulgaire. Mais le modèle est généralement le même, rappelant les « breaking news » ou médias « d’info en continu » : parce que la société évangélique française serait assez consommatrice d’une info de qualité courte, qu’on peut lire le matin au petit déjeuner ou en allant au travail [ou même pendant le culte ou une réunion !], il est généralement proposé des choix de brèves/articles courts, revues de presse, et amorces d’articles (le plus souvent « rhabillés » par la rédaction qui change les titres) francophones/étrangers traduits qui renvoient aux contenus d’autres médias(l’important est la source de ces sites), ayant trait le plus souvent de la vie des Églises, des sujets de société, les chrétiens persécutés, la politique, parfois(mais plus rarement, à des degrés divers) la culture, la science/l’environnement et du socio-économique, et pas mal de « people et d’insolite » (avec la tentation du « buzz »). Les productions personnelles se traduisent pour l’essentiel par des chroniques/billets d’humeur – quand il ne s’agit pas « d’info commentée » – des membres de la rédaction et/ou d’auteurs « invités ». Mais vu que tous ces sites se trouvent dans un contexte d’hyper concurrence, je constate un phénomène de mimétisme dans le choix des sujets et des angles.

L’on pourrait croire que l’activité principale de ces sites consiste en un « recyclage de dépêches ». Mais il est plus exact de dire que qu’il consiste à condenser des dépêches. Un média composé de dépêches complètes, bien qu’effroyablement monotone, serait beaucoup plus complet que ce type de sites. De là le sentiment d’une absence totale de « ligne éditoriale » et donc que rien de ce qui est fait n’est pensé, réfléchi, argumenté ou qu’aucun sens n’est donné aux « infos brutes » présentées. Ce que l’on voit, c’est un conglomérat d’articles, où plein de choses (certaines pouvant être bonnes ou réellement édifiantes) qui se juxtaposent aléatoirement, ou selon l’humeur, ou selon les critères du rédacteur en chef. Ces sites, même les plus sérieux, n’échappent pas toujours à l’écueil de l’information sensationnelle ou émotionnelle, où il s’agit plus de « faire sentir ce qui se passe » que de mettre l’information en perspective(1).
Le danger serait alors de se contenter de « lire en diagonale »(le plus souvent les seuls titres et le paragraphe), de « râler » ou de s’indigner de façon stérile, avant d’oublier ce qu’on vient de lire(2).

Or, informer, c’est aussi donner du sens à l’information, en la contextualisant et en l’expliquant. S’informer, c’est se donner les moyens de comprendre la complexité du monde réel dans lequel on vit. Pour cela, « la fabrique de l’info » doit parcourir un trajet bien plus complexe que la simple transmission au public d’un « fait brut », aussi frappant soit-il.

Bref, vous en avez marre de l’info commentée ? Marre des patchworks d’éditos et de billets d’humeur, où le commentaire prend le pas sur l’information…. ? Marre de médias prétendant à la « réinformation », substituant sa propre propagande sous prétexte d’en chasser une autre (supposée), se voulant mordant mais confondant l’ironie avec la diatribe ? Autant d’ « invitations au voyage », où « le LSD du jour » dérive en mauvais trip…

Enfin, marre de sites qui « ne nous informent pas » mais qui « affirment » les choses, ou prétendent « confirmer ce que l’on sait (ou croit savoir) déjà ? Ou encore, marre de l’info konbinisée ? (3)

Moi aussi. Mais n’en restons pas là.

Brief me : un nouveau régime contre « l’infobésité » (Source image : public domain pictures)

Depuis plusieurs semaines, je teste Brief.me, une expérience de « slow media ». A l’opposé d’une certaine façon tonitruante de « faire de l’info », Brief me se veut plutôt simple, apaisé et apaisant, sans pollution sonore ou visuelle.

Le principe ? Un e-mail tous les soirs à 18h30 [et le samedi matin pour leur édition du week-end.] qui nous livre, de façon sobre, sans parti pris et sans pub, l’essentiel de l’actu triée, résumée et expliquée par une équipe de journalistes expérimentés.

Cette newsletter hiérarchise et condense l’actualité nationale et internationale la plus significative et la plus pertinente, ce qui exclue « le people », « l’insolite », les faits divers, les résultats sportifs, sauf s’ils ont une portée plus large, au-delà de l’événement lui-même, ou s’ils sont le reflet d’une tendance.

Le mardi, nous sommes invités à choisir entre trois sujets qui seront traités dans l’édition du samedi matin, laquelle « revient sur un sujet de la semaine avec une approche historique ». Par exemple, le Parquet national financier, le démantèlement des centrales nucléaires, ou le Venezuela. Finalement, c’est le sujet sur les centrales nucléaires qui a été choisi.

Brief me est donc un « slow média » que je trouve original sur plusieurs aspects :

A l’heure où l’on nous dit que « les e-mails, c’est fini », Brief me mise sur le format newsletter, lequel fait la force du média. On y retrouve la qualité éditoriale d’un vrai journal papier, avec la hiérarchisation (car « informer, c’est choisir » et choisir, « c’est faire un beau geste ») et la mise-en-page. Le mail – une lettre qui m’est personnellement destinée – a l’avantage de créer du lien avec le lecteur-abonné, favorisant l’échange et le contact direct.

Ensuite, Brief me se veut sans parti pris, revendiquant une ligne journalistique, mais pas de ligne politique – ce qui nous rappelle Albert Londres (« la seule ligne que je connaisse, c’est celle de chemin de fer »). Son objectif est d’apporter de l’information dite « neutre »(est-ce possible ? Le choix des sujets révèle forcément des préférences), permettant aux lecteurs de construire leurs propres opinions, et non d’exposer la sienne.

Autre originalité : Brief me n’est pas un service de « curation », ou un agrégateur de contenu, ou même une simple revue de presse, qui se contenterait de reprendre des articles déjà publiés sur d’autres sites.

L’équipe de journalistes expérimentés produit un contenu propre et réalise un véritable travail journalistique, en prenant le temps de sélectionner les informations qui leur semblent pertinentes, puis de les vérifier avant de les formuler de la manière la plus claire, précise et synthétique possible. Il arrive assez souvent qu’ils abandonnent un article en cours de route, faute de fiabilité. Des liens vers ces sources sont insérés dans la newsletter si le lecteur souhaite approfondir le sujet mais l’objectif n’est pas de faire cliquer.

Une démarche qui nous libère du temps pour la journée et nous libère de la peur de manquer « l’info à ne pas manquer ».

Car l’enjeu est bien savoir bien s’informer aujourd’hui. D’autant plus que l’information n’est pas une marchandise à consommer, mais un bien commun à défendre, au même titre que la santé ou l’éducation. Nous pouvons, à notre échelle, soutenir la presse/les médias indépendants (sans pub et financés avant tout par les lecteurs/les abonnés), en achetant ces journaux, en s’abonnant ou en faisant des dons de soutien. Il est aussi important d’apporter la question de l’indépendance des médias dans le débat public et de réfléchir ensemble sur ce qu’est une information véritable/en quoi consiste l’acte d’informer, comme à des solutions pour libérer la presse.

Dans son Farenheit 451, roman décrit une société totalitaire qui brûle les livres, dans un futur indéterminé, Ray Bradbury nous présente les trois éléments dont les hommes ont besoin, particulièrement à notre époque d’information(ou de surinformation) : la qualité de l’information, le loisir d’assimiler cette information, et la liberté d’accomplir des actions fondées sur ce que nous apprend l’interaction entre la qualité de l’information et le loisir de l’assimiler.  Voilà ce qui est fondamental pour l’homme.

Il est possible de tester Brief me gratuitement et sans aucun engagement pendant 45 jours, avant de choisir (ou non) l’abonnement payant (4,90 € par mois pour un abonnement annuel). En effet, produire une information d’intérêt général de qualité, accessible à tous, a un coût.

Je serai très intéressé par votre avis sur ce « slow média » !

 

 

 

Notes :

(1) Voir notre article « existe-t-il une information chrétienne ? »

(2) Voir notre article « un bon journaliste ne lit pas et ne nous donne pas à lire en diagonale

(3) Sur l’information « konbinisée » et autres « pièges à clics », voir notre article

Le Défi biblique de l’été : l’Ecclésiaste, par Yannick

« Fumée de fumées, (dit l’Ecclesiaste), tout est fumée. » Faire face à une telle parole exige l’abandon de nos espoirs humains. Pas facile ! (Source image : public domain pictures)

Yannick, que je remercie pour son texte et pour avoir relevé plusieurs défis bibliques, nous présente l’Ecclésiaste, un livre « existentiel », pour qui « tout est fumée » !

 

Quel est ce livre ?

L’Ecclésiaste est le livre de l’existence humaine sous le regard de Dieu, mais aussi de la vie sans Dieu, « sous le soleil ». L’Ecclésiaste observe le monde, et cela ne laisse pas indifférent. Son état des lieux remet tout en question. La richesse ? Un autre en profitera. Le plaisir ? D’un éphémère désespérant. Le pouvoir ? Bof. De toute façon, tous les humains meurent !

Pourquoi ce livre est un défi pour moi ?

« Fumée de fumées, dit le Rassembleur, tout est fumée. » Faire face à une telle parole exige l’abandon de nos espoirs humains. Pas facile ! Lire l’Ecclésiaste est un combat spirituel avec le texte. Je veux lire le texte d’une manière qui me convient : je peux construire mon futur, je peux anticiper l’avenir, je peux stocker mon argent. Puis, arrive l’Ecclésiaste… « Fumée de fumées, dit le Rassembleur, tout est fumée. »

Le livre de l’Ecclésiaste m’interpelle par son réalisme. C’est le livre de la sagesse éternelle, celle acquise par une contemplation attentive du monde. C’est cela qui donne parfois à ce livre une touche presque agnostique. De toute façon, tout est fumée et poussière. Alors profite de la vie maintenant ! Presque… Sauf que tout existe sous le regard du Créateur.

Le « Rassembleur » a une conscience profonde de l’inutilité et de l’éphémère de l’oeuvre de nos mains. Mettez votre espérance dans ces succès humains, et voyons ce qui se passe. Ce n’est pas tant que tout est péché… mais que tout disparaît. Tout passe. Sauf Dieu. Ce Dieu, sage et créateur toujours présent dont l’ombre se détache à chaque page. C’est le livre de la sagesse humaine, réaliste et honnête, guidée par le regard de Dieu.

Le verset qui m’inspire : La sagesse qui confesse : « Crains Dieu et observe ses commandements : Oui, voilà tout l’humain. » [Eccl.12v13]

 

 

Le Défi biblique de l’été : lettre de Paul à Philémon, par Louis-Michel

« Embrasser, c’est accueillir » (Source image : public domain pictures)

Louis-Michel, que je remercie pour son texte et pour avoir relevé un grand nombre de défis bibliques, nous présente la lettre de Paul à Philémon. Petite en taille, celle-ci est toutefois loin d’être insignifiante…..

 

Quel est ce livre ?

C’est la plus belle lettre biblique au sujet de l’amitié. D’abord, l’amitié entre Paul et Philémon, ensuite entre Paul et Onésime. Paul se trouve au carrefour d’une réconciliation.

L’auteur est donc Paul. Il écrit à son ami en 60 après JC. Cet ami, PHILEMON, est un homme riche qui possède une propriété dans les environs de Colosses, là où des chrétiens se réunissent. Le prénom de ce croyant signifie « l’ami qui embrasse ». Embrasser c’est accueillir. Celui qu’on embrasse est un ami. Imaginons ! Paul demande à Philémon d’accueillir ONESIME. Ce jeune homme, non converti, avait volé son maître. Il s’est enfui vers Rome où il s’est retrouvé en prison, avec Paul. Finalement, Philémon accueille Onésime par amitié et à cause de l’amour de Dieu. Quelle lettre ! On y découvre l’amitié, la repentance, le pardon, et la grâce !

Mon défi

Si je suis l’apôtre Paul, je conduis les âmes à Jésus-Christ et plaide leur cause. Si je suis Philémon, j’accueille le repentant comme un frère en Christ ! Si je suis Onésime, j’ai le courage d’obéir à Jésus, de me repentir, et de m’attendre à Dieu ! Cette lettre m’encourage à vivre totalement dépendant de la Grâce de mon Père céleste !

Ce qui m’impressionne, c’est l’autorité de Paul conjuguée à une formidable liberté ! Il ne commande pas quoi que ce soit à Philémon, mais lui partage sa préoccupation pour réinsérer concrètement Onésime. Dans nos églises, souvent nous sommes soit légalistes soit trop cool. Paul nous donne un modèle d’équilibre spirituel.

Le verset à retenir

« J’ai éprouvé beaucoup de joie et de consolation au sujet de ton amour. Par toi, frère, le coeur des saints a été tranquillisé » (Philémon, verset 7).

 

 

Commentaire consulté : Les épîtres de Paul aux Colossiens et à Philémon.

Bible consultée : Genève 79 (commentaires de McArthur).

Le Défi biblique de l’été : l’Exode, par Louis-Michel

L’Exode : l’histoire de toute une nation sortie de l’esclavage pour retrouver la liberté ! (Source image : public domain pictures)

Louis-Michel, que je remercie pour son texte et pour avoir relevé un grand nombre de défis bibliques, nous présente l’Exode, le récit d’une sortie ou l’événement fondateur de la naissance d’un peuple.

Quel est ce livre ?

C’est le livre le plus populaire du monde. Qui n’a pas vu le film « Les Dix Commandements » de Cecil B. de Mile ? Il raconte l’esclavage des hébreux en Égypte, la traversée du désert de Moïse appelé à délivrer son peuple, le passage miraculeux de la Grande Mer, le veau d’or et la Loi de Dieu, enfin la révélation du Tabernacle !

Au fait, c’est quoi « l’Exode » ?

Le titre hébreu est « Voici les noms » (fils d’Israël venus en Egypte). Cependant notre Bible a donné à ce Livre le titre de « exode », qui signifie « émigration en masse ». 430 ans se sont écoulés entre l’arrivée de Jacob en Egypte et l’exode du peuple hébreu ! C’est toute une nation qui est sortie de l’esclavage pour retrouver la liberté. Un très beau spiritual « Let my people go », interprété par Louis Armstrong, raconte le rôle de Moïse face à Amenhotep II, le Pharaon. Moïse est une image de Christ qui est venu au milieu des humains pour nous libérer de l’esclavage du péché. Si jamais nous sommes infidèles, Dieu est fidèle ! N’est-Il pas un Père plein d’amour pour Ses enfants ?

Un défi pour ma foi

Le peuple de Dieu, malgré sa faiblesse, devait faire confiance à Moïse pour aller jusqu’au bout : la Terre Promise. C’est mon défi ! « Combattre le bon combat » jusqu’à mon dernier souffle en mettant ma foi en Jésus-Christ ! J’ai l’assurance que « ce que Dieu a commencé en moi, il l’achèvera » !

 Le plus impressionnant

Chaque fois que je lis l’Exode, je suis impressionné par les hommes utilisés par Dieu. Mais celui qui me pousse dans ma foi, c’est Caleb : L’homme qui va au-devant des difficultés !

 Le verset à retenir

Dieu dit à Moïse : « Va donc, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici mon ange marchera devant toi… » (Exode 32 : 34a).

 

Bibles consultées :

  • Bible Annotée (Genèse-Exode)
  • Second 21
  • Genève 79 (commentaires de J. McArthur)

Le Défi biblique de l’été : Lamentations, par Louis-Michel

Louis-Michel, que je remercie pour son texte et pour avoir relevé de nombreux défis bibliques, nous présente les Lamentations.

[Lamentations of Jeremiah de Tallis, interprété par le Deller consort, sous la direction d’Alfred Deller]

Le livre :

Nous n’avons pas le nom de l’auteur, mais la traduction des Septante (grec)  l’attribue à Jérémie, ce qui semble logique. Ce texte est composé de cinq chants sur la destruction de Jérusalem. On reconnait le style de Jérémie. Luther donne pour titre à ce livre  « Klagelieder » (les chants funèbres). Les Lamentations font partie d’un ensemble nommé « Meguilloth », ce qui signifie « Les Cinq Rouleaux ». On les lisait lors des fêtes.

Ce livre exprime la douleur intense du prophète face à la destruction de Jérusalem. Il reconnait que les jugements de Dieu sont justes et qu’ils ouvrent un temps nouveau rempli de la miséricorde divine (2 Cor. 7:10).

Les défis :

Pour moi, ils suivent l’ordre des chants :

  • Reconnaître la justice de Dieu sur moi (ch.1)
  • Savoir regarder en face la réalité qui est désastreuse (ch.2)
  • Espérer dans la victoire possible au sein des épreuves (ch.3)
  • Croire au pardon de Dieu (expiation faite par Jésus-Christ – ch.4)
  • Crier à Dieu afin qu’il m’accorde Sa grâce (ch.5)

L’impression :

L’impression générale de ces « lamentations » sur mon âme est celle d’une souffrance indicible devenant insupportable.

En lisant le livre, je pense à l’apôtre Paul qui disait : « Là où le péché a abondé, la grâce surabonde ». Ce sont des chants tellement tristes mais en même temps porteurs d’espérance !

Le verset :

« Fais-nous revenir à toi, ô Eternel ! Ainsi nous reviendrons à toi. Renouvelle pour nous les temps anciens » (Lamentations 5:21).

Questions :

Parfois, la réalité est si dure, qu’on peut en venir à des sentiments de révolte ou de désespoir. Face à la mort ou à la maladie, n’est-ce pas ce que nous ressentons ? Nous sommes totalement démunis et impuissants… Pourtant, n’est-il pas possible à Dieu de nous redonner la joie de Son espérance ?