3 éléments-clés à retenir de la fête de Soukkot : les 4 espèces, la soucca, la joie

Les quatre espèces : un symbole de Soukkot et le signe de l’unité

« Celui n’a pas vu la fête de Soukkot ne connaît pas la joie », dit le Talmud.

Et ce, d’autant que la fête dite « des tentes » (ou « des tabernacles »), qui a lieu du 29/09 au 06/10, cette année, est une fête particulièrement joyeuse, après l’austérité des fêtes précédentes (« La fête des trompettes » – « Roch Hachanah » – ou « Yom Terouah », « jour des trompettes », appelant à la repentance et annonçant un jour où Dieu jugera son peuple, suivie par « Yom Kippour », le Jour des Expiations, « du Grand Pardon).

En effet, le peuple est exhorté à « n’être que joyeux » (ou « à se livrer entièrement à la joie »), à l’occasion de « soukkot » cf Deut.16v15 (voir aussi Néhémie 8v9-10 et ss), ce qui a fait dire aux rabbins qu’il s’agit là du commandement de Dieu le plus difficile à accomplir !

« Soukkot » est la fête « des tentes », car la souccah ou « cabane » rappelle les 40 années passées sous les tentes du désert et la précarité de la vie considérée comme un pèlerinage. On habite dans la souccah décorée de feuillages pendant toute la semaine et l’on y reçoit les hôtes et les amis, car on se réjouit toujours « avec » et pas seul. C’est une fête des récoltes abondantes des fruits d’automne. La fête dure 8 jours.

On prie en tenant à la main un bouquet de 4 espèces de plantes aux significations symboliques : le loulav et l’etrog.

Le premier jour, on lit Lévitique 23v26-44 et Zacharie 14v2-21. Le septième jour est dite la Grande Prière Hochana Rabba pour la venue du Salut et la Résurrection des morts. Le huitième jour, Chemini-Atzéreth, clôt la fête, c’est un jour de jeûne.

Après « Shabbat », nous avons enfin, du 07/10 au soir au 08/10, « Simhat Torah », ou « joie de la Torah » : on chante et on danse alors avec exubérance dans toutes les synagogues illuminées. On termine la lecture annuelle de la Torah par Deutéronome 33 et 34 et l’on recommence une nouvelle année de lecture avec Genèse 1 : c’est la fête mentionnée dans Jean 7.

Sinon, je ne sais pas pour vous, mais, pour ma part, cet automne m’a paru démarrer « sur les chapeaux de roue », comme chaque année, avec l’impression que tout semble s’enchaîner et s’accélérer d’une façon toute particulière. Je repense alors à un « vieil » édito du 14/10/2014 de Benoît S., un catholique qui attend le retour du Seigneur Jésus-Christ et dont j’ai fait la connaissance en 2013, à l’époque où il participait aux « Cahiers libres », un blogue collectif malheureusement disparu. Voici ce qu’il constatait alors : « Ces dernières semaines nous ont permis de suivre le calendrier juif », écrit-t-il. « Ce fut Roch ha-Shana, il y a trois semaines ; Yom Kippour, il y a quinze jours ; Sukkot, la semaine passée ; ce sera Simhhat Torah vendredi. Par cet enfilement de fêtes liturgiques, le temps juif semble s’accélérer, il court vers sa fin, vers son accomplissement et sa vérité ».

Soukkot est une fête plutôt méconnue, que l’on redécouvre de plus en plus, semble-t-il, au sein du monde chrétien (évangélique, protestant, mais aussi catholique). Que faut-il en retenir ?  Ce constat d’une accélération du temps, “vers son accomplissement”, évoqué plus haut, nous rappelle aussi à nous chrétiens que le Seigneur Jésus « vient bientôt » et qu’ « Il est à la porte ». Une vérité essentielle, à rappeler, mais pourtant bien peu prêchée ou enseignée. Pourquoi ?

Pourtant, “déjà”, relève encore Benoît dans son édito des “Cahiers libres” aujourd’hui disparu, « tout l’Ancien Testament témoigne d’une attente de la venue de Dieu : Le prophète Sophonie le voit déjà : “Pousse des cris de joie, fille de Sion ! éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem !  (…) Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. (So, 3, 14ss)…..” Autant d’”annonces” et d’”espoirs” qui “languissent vers un unique évènement dont saint Jean nous a dit la vérité : “Le Verbe s’est fait chair et il a planté sa tente parmi nous” (Jn 1,14).

Oui, le Seigneur vient ! Oui, il est venu ! Oui, il reviendra bientôt ! (…)Le temps nouveau inauguré par l’Incarnation, la Mort et la Résurrection de Jésus donne toute sa vérité à l’attente qu’est le temps juif. La jubilation de Simhhat Torah tend vers la venue en chair et en os du Verbe. Enfin, en Jésus, la Torah s’est faite chair ! Elle est venue parmi nous et nous dansons avec elle ! Puisque le Christ n’est pas venu abolir la Loi (en hébreux la Torah), sachons méditer et aimer les traditions juives. Et puisqu’il est venu l’accomplir sachons voir en Jésus le Messie que désire secrètement toutes les liturgies juives ».

On se souviendra aussi que c’est “le dernier jour, le grand jour de la fête », que « Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture(…)Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète. D’autres disaient : C’est le Christ. Et d’autres disaient : Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ? L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la postérité de David, et du village de Bethléhem, où était David, que le Christ doit venir ? Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. » (Jean 7v37-43). Une déclaration que l’on peut rapprocher avec l’épisode biblique de Mériba (Exode 17v1-7) : ce que Dieu a fait pour Moïse (être frappé à sa place cf v6), Jésus l’a fait pour nous. (cf Jean 3v14-16 ; Jean 7–8).

Aujourd’hui encore, Jésus ne laisse personne indiffèrent. Son message est un merveilleux message d’espérance à annoncer, assorti d’un avertissement : Jésus-Christ est mort pour vos péchés, Il a été enseveli, il est ressuscité et il revient bientôt(ou plutôt “promptement”, “subitement”).  Certes, « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. » (Matthieu 24v36)

Mais serez-vous prêts, quand il reviendra ? « Aujourd’hui est le jour du salut » (2 Cor.6v2). Pas demain (Hébreux 3v7).

Le temps est proche, le temps s’accélère. Néanmoins, pour ceux qui l’aiment et le connaissent comme Sauveur et Seigneur, il ne s’agit pas de tout abandonner pour l’attendre, mais de « travailler (à l’avancement de son règne) tant qu’il fait jour »(Jean 9v4-5), dans nos champs de mission dans lesquels nous avons été appelés et envoyés. Soyons actifs. Mais non dans l’activisme. Et soupirons après Son retour.

Voir Christ dans les Grands Jours de Fêtes

Source image : AJCF

Le saviez-vous ? Ce mois-ci, les jours les plus saints de tout le calendrier de l’Ancien Testament sont observés dans les communautés juives du monde entier. Ce sont la Fête des Trompettes (« Roch Hachanah »), qui a eu lieu, cette année, du 15 au 17 septembre, et qui sera suivie 10 jours plus tard par « Yom Kippour » (le Jour des Expiations). C’est lors de ces deux « Grandes Fêtes » que l’Eternel ordonne à son peuple d’avoir « une sainte assemblée », en Lévitique 23v24, 27.

Vous qui lisez ceci, vous appartenez sans doute à une communauté juive (principalement orthodoxe). Ou alors, vous êtes chrétien et les fêtes bibliques ont du sens pour vous.

Mais la plupart d’entre vous, croyants ou non (voire « peu » ou « non pratiquants ») se sentiront sans doute peu concernés par le sujet et se diront peut-être : « et alors ? »

« Et alors », je vous invite aujourd’hui à une exploration, dans le but de découvrir à quel point ces fêtes nous concernent et qu’il y a bien plus qu’il n’y paraît : nous pouvons en effet voir le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ dans les Grands Jours de Fêtes, en plus de voir « les ombres de Christ » dans l’Ancien Testament.

Si vous êtes chrétiens et juifs, et surtout si l’Ancien (ou le Premier) Testament est Parole de Dieu pour vous, cette recherche vaut le coup d’œil. Même si vous n’êtes ni croyant, ni juif, ni chrétien, il y a un message pour vous aussi.

Alors, certes, en contraste avec les autres Fêtes Bibliques, le Nouveau Testament ne mentionne pas que Jésus ait observé la Fête des Trompettes ou le Jour des Expiations. Ce qui explique peut-être pourquoi ces jours parlent si peu aux chrétiens. Néanmoins, nul doute que Jésus et ses disciples se soient joints à la communauté juive de son époque pour observer les Grands Jours de Fête. Les thèmes et la signification théologique de ces deux jours de fêtes sont certainement en filigramme dans le Nouveau Testament et ont été en fin de compte accomplis en la personne et la mission du Christ.

La première de ces Grandes Fêtes, la Fête des Trompettes, est généralement appelée « Roch Hachanah » ou « la Nouvelle Année Juive », mais elle est « Yom Terouah » (le Jour des trompettes) dans la Bible.

 Le son des trompettes (des cornes de bélier ou « shofar ») était l’appel à la repentance pour Israël et, loin d’être une célébration festive de Nouvel An, elle annonçait un jour de jugement, un jour où Dieu jugera son peuple. De même, l’annonce de la mission de Jésus et le contenu de son message étaient un appel à la repentance. Jean Baptiste préparait la venue de Jésus en criant « repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche ». Jésus a répété cette annonce tout au long de son ministère terrestre (Cf Matt.3v2, 4v17 et Marc 1v15)

Que se serait-il alors passési le peuple d’Israël avait obéi à cet appel à la repentance ? Aurait-il accepté Jésus en masse, comme son Messie ?

De même, que se passerait-il aujourd’hui si ceux qui suivent Jésus appelaient vraiment à la repentance ?

Romains 2v4 nous rappelle que « la bonté de Dieu nous appelle à la repentance » et que son pardon est pour le pécheur repentant, du fait que le sacrifice de Jésus est suffisant pour l’expiation de nos péchés passés, présents et futurs. La repentance est la clé de la libération, puisqu’elle nous fait changer de direction, de sorte que nous pouvons cheminer avec Dieu. Et ceux qui suivent déjà Jésus doivent périodiquement être réajustés par rapport à Dieu. C’est ce que le son des trompettes de Yom Terouah nous appelle à faire.

A ce propos, il est possible que vous apparteniez à un milieu chrétien, où il est très populaire « de souffler dans le shofar », comme symbole « de célébration ou de louange », par exemple. Rien de mal à cela, sauf qu’une telle pratique est quelque peu hors-sujet.

Or, pour ne pas être « hors-sujet », il importe de saisir ce que le son des trompettes nous appelle à faire :

Outre « à changer de direction » pour (re)venir à Dieu, nous sommes aussi appelés au réveil. L’appel à la repentance lors de la Fête des trompettes anticipe en effet un événement qui arrivera bientôt : l’arrivée du jour du jugement dernier. Jésus a enseigné que cela arrivera lors de son retour en Matt.24v31, et Paul mentionne « le shofar de Dieu » lorsqu’il parle des « derniers jours », du jugement et du retour de Christ en 1 Cor.15v52 et 1 Thes.4v16.

Et aujourd’hui ? Vivrons-nous un véritable « réveil, au son du shofar de Dieu » ? Serons-nous véritablement « réveillés » pour ce jour-là ?

10 jours après la Fête des trompettes, qui signale que Dieu entre en jugement avec son peuple, a lieu le Jour des Expiations, qui apporte la rédemption et le pardon des péchés. 

L’observance biblique de ce jour férié était centrée sur le sacrifice offert dans le Temple et le rôle indispensable du Grand Prêtre, un descendant d’Aaron. Après la destruction du Temple par les Romains en l’an 70 après JC et la cessation ultérieure de la prêtrise d’Aaron, les Juifs ne pouvaient plus observer les prescriptions bibliques à ce sujet. Finalement, ils observaient la consigne en Lévitique 23v27 : « vous vous humilierez » ou « vous rendrez humbles vos âmes ». Ce commandement fut interprété comme un devoir de jeûne, et ainsi dans la communauté juive de nos jours, le jeûne est le devoir fondamental associé au Jour des expiations.
Mais nombreux sont ceux qui jeûnent parce que « c’est une coutume juive de le faire », sans se préoccuper du sens véritable du Jour des Expiations. Une situation sans doute liée à la disparition du Temple et de la prêtrise.

Une « colle » est alors posée : Comment, alors, faire l’expiation ? C’est là tout le défi depuis la destruction du temple et la cessation de la prêtrise d’Aaron. Mais c’est aussi justement là que la Fête des Expiations se trouve accomplie par Jésus.

Lui-même se rendait parfaitement compte de l’impact radical de ses paroles lorsqu’il proclama : « détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai » (Jean 2v19-22).
Par ses paroles-qui scandalisèrent les dirigeants juifs de son temps et qui devinrent l’accusation principale durant son procès (Marc 14v57-58), il annonçait en fait sa mort et sa résurrection, et comment il allait accomplir le but ultime et la signification de ce que représentait le Temple.
Cependant, il y a encore plus que cela, puisque Jésus a aussi accompli le rôle des prêtres : bien que n’étant pas un descendant d’Aaron, Jésus est identifié par l’auteur de l’épître aux Hébreux comme étant un Grand Prêtre supérieur, selon l’ordre de Melchisédek (Hebr.5-7)
Pour cette raison, Il était capable de faire une fois pour toutes l’expiation pour nous après sa mort et sa résurrection. Le jour où notre Grand Prêtre Jésus « pénétra derrière le voile »(Hébr.6v19) était l’ultime Jour des Expiations, le jour où Il obtient un pardon durable du péché pour tous ceux qui placent leur confiance en Lui.
Assurément, le Jour des expiations, les sacrifices du Temple et la prêtrise ont tous été accomplis en la personne de Jésus-Christ.

Autant de raisons pour célébrer cette fête (au même titre que la précédente), durant ce mois de septembre.

Prions ensemble pour que Christ soit (re)connu dans les Grands Jours de Fête et afin que quiconque reçoive le salut qui « se trouve uniquement en lui, car, nulle part dans le monde il n’a été donné aux êtres humains quelqu’un d’autre [que Jésus] par qui nous pourrions être sauvés. » (Jean 3v16, Actes 4v12)

A noter enfin, que si vous avez l’occasion de souhaiter « une bonne fête de Kippour » à une connaissance juive, il est coutume de se souhaiter : « hag sameah » (« bonne fête !), « Tsom kal » (« bon jeûne ») ou encore « Gmar Hatima Tova » (« que vous soyez inscrit dans le livre de vie »), autant d’occasion de partage et de témoignage de sa foi.

D’après « Christ dans les Grands Jours de Fête », article de David Brickner, publié dans la lettre de nouvelles de Juifs Pour Jésus de septembre 2013, numéro 48. Le ministère de Juifs Pour Jésus est à découvrir ici

« Je ne peux pas ! J’ai église ! » ou Comment Dieu veut être servi

Source image : Incroyable mais vrai, il s’agit de l’inscription d’un tee-shirt disponible à la vente, comme il en existe aussi des « je ne peux pas, j’ai musique » (ou « cheval », « gym », etc….)

« Je ne peux pas. J’ai église ! » 

Combien de fois avez-vous entendu ou donné vous-même cette excuse – certainement légitime – d’un « programme d’église », mais dont les activités, ô combien chronophages, vous empêchent d’être disponible pour des moments tout aussi importants avec les autres, en dehors des quatre murs « de l’église ».

Vous ne savez (ou ne pouvez) jamais vous arrêter ? Les invitations autres que celles « à l’église » sont systématiquement sacrifiées ? Vous angoissez à l’idée d’une case restée vide dans « votre agenda d’église » ?

Dans ce cas, il serait bien possible que vous soyez restés…en Egypte !

Or, « l’overbooking » (en bon français), est-ce cela que Dieu attend de nous ? Comment veut-il être servi ? Le Seigneur nous l’explique lui-même dans Sa Parole, et en particulier dans quel esprit il souhaite que nous lui « célébrions une fête en son honneur ». Soit, d’après Deutéronome 16, dans un esprit libéré, plus élargi et plus inclusif que les contraintes/limites que nous pouvons mettre dans ce terme « service pour Dieu » ou « faire la fête ».

En effet, c’est en cela que « les fêtes de l’Eternel » sont des grandes fêtes, et pas seulement par la durée. C’est ensemble que nous sommes appelés, non pas tant exclusivement « à aller à l’église » mais à « être l’Église », corps vivant et agissant au cœur de ce monde, non pas pour nous-mêmes mais pour les autres, afin de manifester à tous la disponibilité et l’amour de Dieu. 

Cela tombe bien, et voici l’occasion d’y réfléchir, car mercredi soir 05 avril débute Pessah ou la Pâque, la fête biblique fêtée par nos amis Juifs jusqu’à jeudi 13 avril. Il sera commémoré comment un peuple esclave, qui ne s’arrêtait jamais, travaillant toujours et toujours plus au service de « projets pharaoniques », « est sorti » libre « à main forte et à bras étendu » du pays « de l’étroitesse et de la double angoisse » pour « célébrer une fête » à leur Libérateur « dans le désert ».

Et lors de la Pâque, Dieu nous appelle tous (les Juifs mais aussi les non-Juifs) à « sortir de toutes nos Egyptes », qui ne sont pas seulement « géographiques » !

« La Semaine sainte » (« Piqué » sur le compte twitter du « webpasteur » Gilles Boucomont, 29/03/21)

En parallèle, les disciples de Jésus-Christ entament la dernière semaine du Carême, [du 22 février au 06 avril, cette année, vu comme un temps de préparation, de réflexion et de conversion], appelée « Semaine Sainte ». Celle-ci a débuté le dimanche 02 avril dit « des rameaux », avec le rappel de l’entrée de Jésus dans Jérusalem [non pas sur un éléphant ou un cheval blanc, mais] sur un ânon, et commémore successivement (« jeudi saint ») le dernier repas de la Pâque pris par Jésus avec ses disciples (avec l’épisode du lavement des pieds raconté par Jean), (« vendredi saint ») la passion du Christ, sa mort sur la croix, sa mise au tombeau et (le dimanche de Pâques) sa résurrection, sans laquelle la foi de ceux qui reconnaissent Jésus comme leur Seigneur serait « vaine ».

Vous l’avez compris, cette fête met le même Dieu libérateur à l’honneur : Jésus, dont le nom signifie « Dieu sauveur » et « Dieu…élargit » !

« Watch it (again) » : Esther, d’Amos Gitaï

L' »Esther » du film éponyme d’Amos Gitai (Israël, 1986). Source image : amosgitai.net

Esther est l’un des rares livres bibliques dont le titre est le nom d’une femme. Ce « roman biblique » raconte l’histoire de celle qui, choisie par le roi Assuérus qui ignore qu’elle est juive pour devenir son épouse, découvre un complot contre son peuple, qu’elle parvient à sauver.

C’est aussi le seul livre du canon biblique où Dieu est absent et qui, en dehors des cinq livres de la Torah, ait donné lieu à une fête juive, la fête de Pourim.

Étymologiquement, « Pourim », qui a lieu tous les ans au mois de mars, signifie « les sorts » – le sort tiré par Haman (premier ministre au royaume perse du roi Assuérus) de la date du massacre de tous les Juifs en un seul jour, ainsi que son annulation grâce à Esther. De là l’espérance de pouvoir échapper à une fatalité apparemment incontournable. À Pourim, les Juifs font un joyeux festin et mangent notamment des pâtisseries appelées « les oreilles d’Haman ». Ils envoient des portions de nourriture à leurs amis et font des dons aux pauvres. Les enfants ont aussi l’habitude de se déguiser, et parfois même les adultes : c’est la période des carnavals, pour signifier qu’il faut chercher derrière les masques les traces de la Providence divine. On lit le Rouleau d’Esther (en hébreu Meguilat Esther = « révéler le caché ») et il est d’usage de faire du bruit à chaque mention du nom d’Haman, lors de la lecture !  

Esther est aussi le titre du premier long métrage de fiction d’Amos Gitaï, sorti en 1986 et conçu comme un immense tableau vivant. Je l’ai personnellement découvert en 2014, lors d’une projection spéciale en présence du réalisateur.

Celui-ci souligne d’ailleurs que la tradition commémorative de Pourim retient bien du livre d’Esther la victoire d’un peuple opprimé qui se libère de ses oppresseurs, mais ignore généralement (un comble !) le dénouement de ce récit d’identité, de survie et de résistance: Esther et Mardochée (Mordehai), non contents de sauver leur peuple des mains de Haman, obtiennent du roi de Perse le droit de se venger. C’est ainsi que Haman et ses dix fils furent pendus et que 75 000 « ennemis d’Israël » furent massacrés. Plus encore, la Bible nous raconte que le massacre n’étant pas terminé dans le délai fixé par le roi, Esther demanda à Assuérus l’autorisation de continuer pendant un jour supplémentaire. Donnant la suite telle que la Bible la raconte, le réalisateur israélien tient ainsi à « rappeler cette partie qui a été oubliée et questionner le cycle de la vengeance et la permutation permanente oppresseur / opprimé » (cf Esther 7, 8 et 9 ).

Et ce, alors que le récit biblique paraît entrer en résonance avec les événements de l’époque de la réalisation du film tourné presqu’entièrement en hébreu et en arabe et produit au milieu des années 80, entre la guerre du Liban et la première intifada, le soulèvement palestinien contre Israël.

Un parallèle souligné par le décor choisi : les ruines de Wadi Salib à Haïfa, le vieux quartier arabe de Haïfa abandonné par les Palestiniens après la guerre de 1948.

Tableau vivant dans les ruines tiré du film « Esther » d’Amos Gitai (1986)

A la fin d’Esther, un travelling traverse lentement les ruines du quartier de Wadi Salib en suivant, les uns après les autres, ses principaux interprètes. Ceux-ci dévoilent alors, en voix off, leurs propres biographies, qui résonnent avec la problématique du film. Nous découvrons ainsi que Schmuel Wolf, qui joue le narrateur, est un Juif d’origine hongroise, qui a immigré en Israël en 1948, après avoir perdu son père durant la Shoah, que David Cohen, interprète du « serviteur du roi Assuérus », Juif d’origine égyptienne, a subi des vexations à la fois dans son Alexandrie natale, parce qu’il était Juif, et ensuite en Israël parce qu’il était considéré comme Arabe ; et que l’acteur qui joue Haman, Juliano Merr, d’origine mixte, a été persécuté toute sa vie à cause de son père Arabe. Zare Vartenien, acteur israélien d’origine arménienne, qui joue le rôle du roi, choisit quant à lui de citer un passage poétique de la Bible [de l’Ecclésiaste], le même qui sera repris quelques années plus tard par Itzhak Rabin, à la Maison Blanche, lors de sa poignée de main historique avec Yasser Arafat : « Un moment pour tout, un temps pour tout désir sous les ciels; Un temps pour enfanter, un temps pour mourir; Un temps pour planter, un temps pour extirper la plante; Un temps pour tuer, un temps pour guérir; Un temps pour faire brèche, un temps pour bâtir; Un temps pour pleurer, un temps pour rire;(…) Un temps pour aimer, un temps pour haïr; Un temps, la guerre, un temps, la paix »]. Et le travelling se termine sur la vue d’un quartier moderne de Haifa, belle conclusion pour cette oeuvre qui se tourne vers le passé pour mieux se chercher un avenir.

Comment voir Esther ? Disponible en coffret DVD (Edition Arte vidéo, 2012), comprenant également les autres films : Berlin, Jérusalem et Golem, l’esprit de l’exil.

A découvrir également, un numéro des cahiers bibliques de « Foi & vie », la revue protestante de culture, lequel nous entraîne à la découverte de ce récit d’Esther, méconnu mais captivant. 

Les Quatre Espèces: le Loulav et l’Etrog. Exprimer la joie de l’unité en Yeshouah le Messie

A Souccoth, les quatre espèces sont réunies dans un même bouquet et agitées ensemble : le signe de l’unité

[Initialement publié le 11/10/19 et mis à jour pour l’occasion]

Pendant les 7 jours de Souccot, la fête des Tabernacles ou des cabanes (excepté Shabbat), laquelle aura lieu du 09 octobre au 16 octobre, les Juifs ont coutume de prendre les Arba Minim, c’est-à-dire les « Quatre Espèces ». Que sont les Quatre Espèces ? En quoi, nous chrétiens, serions-nous concernés par ce rituel d’une « fête juive » ?

Ces « Quatre Espèces » sont décrites en Lévitique 23v40-41« Vous prendrez, le premier jour, du fruit [de beaux arbres] de l’arbre hadar (le cédratier, l’etrog), des branches de palmier (loulav), des rameaux de l’arbre avoth (le myrte), et des saules de rivière (aravot), et vous vous réjouirez, en présence de l’Éternel votre Dieu, pendant sept jours. Vous célébrerez chaque année cette fête à l’Eternel, pendant sept jours. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. Vous la célébrerez le septième mois. »

A Souccoth, ces quatre espèces sont réunies dans un même bouquet et agitées ensemble. Il convient de tenir le loulav dans la main droite (sauf si nous sommes gaucher), et de se tourner vers l’est en disant la bénédiction suivante :

Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou melekh haolam achère kidéchanou bemitsvotav, vétsivanou al nétilat Loulav

Béni sois-Tu Éternel notre Dieu, Roi du monde, qui nous a sanctifié par Ses commandements et nous a commandé de prendre le Loulav.

Ensuite, l’on prend l’étrog dans la main gauche, et [Si c’est le premier jour de Souccot ou la première fois pendant Souccot que nous faisons cela], l’on dit :

Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou melekh haolam chéhé’héyanou vékiyémanou véhiguiyanou lizmane hazéh

Béni sois-Tu Éternel notre Dieu, Roi du monde, qui nous a fait vivre, nous a fait exister et nous a fait parvenir à ce moment.

Enfin, il s’agit de rassembler le loulav et l’étrog et de les secouer dans les six directions : vers le sud, vers le nord, vers l’est, vers le haut, vers le bas et vers l’ouest. 

Comme souligné, ces quatre espèces sont réunies dans un même bouquet et agitées ensemble.

Ces quatre espèces nous enseignent l’unité en Jésus-Christ, Yeshouah le Messie.

L’unité dans la diversité des membres du peuple de Dieu : une unité qui maintient ces différences, qui vit et s’enrichit de ces différences. En effet, chacune de ces espèces symbolise une catégorie différente dans le peuple, dans son rapport à la Torah, la loi de Dieu.

L’Etrog (cédrat) possède un bon goût et une bonne odeur. Il représente le sage qui apprend et qui agit, celui que Jacques 1v22-25 appelle « le réalisateur agissant de la Parole : celui-là sera heureux dans ce qu’il réalisera ».

Le Hadas (myrte) possède une bonne odeur mais n’est pas comestible. Cela représente celui qui agit sans apprendre.

Le Loulav (branche de palmier) est comestible mais inodore. Il représente celui qui apprend sans agir.

La Aravah (feuille de saule) n’a ni goût ni odeur. Il représente celui qui ne fait ni l’un, ni l’autre.

Ceci constaté, quel intérêt aurait « le plus spirituel » des 4 à rester avec les 3 autres, marqués par divers degrés d’imperfection. Et quel intérêt d’intégrer celui qui « ne sert à personne », puisqu’il n’apprend pas et n’agit pas ?

Or, les quatre espèces sont réunies dans un même bouquet et agitées ensemble. Le bouquet n’est valable que si les quatre espèces sont présentes et réunies. De la même manière, nous devons nous voir, nous peuple de Dieu, de manière inclusive, à la manière de Rom.12v5 :  « Nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ, étant tous membres les uns des autres, chacun pour sa part ». Nous tous, enfants d’un même Père céleste, devons être solidaires et responsables les uns des autres devant le Seigneur (comme le peuple de Dieu l’a été pendant les jours de repentance de Yom Terouah à Kippour, tous reçoivent maintenant ensemble du Seigneur la joie de la fête de Soukkot).

Il n’y a donc pas de place pour l’individualisme, l’inégalité et la séparation, les distinctions entre « les experts » et « les non-initiés », « les plus spirituels » et « les moins spirituels », « ceux qui étudient et vivent les fêtes bibliques », « ceux qui étudient les fêtes mais ne les fêtent pas », « ceux qui vivent les fêtes sans les étudier » et « ceux qui ne font ni l’un, ni l’autre ». Nous ne vivons plus selon ces critères-là.

L’etrog nous enseigne comment considérer nos relations et juger ce qui est « spirituel »/ « pas spirituel », « Parfait »/ « imparfait »

L’Etrog est le fruit parfait et la plus précieuse des 4 espèces, puisque c’est la seule des quatre espèces à posséder une bonne odeur et un bon goûtL’odeur nous parle de l’extériorité et le goût de l’intériorité. Celui qui est parfait, c’est celui qui est cohérent : celui qui entend et qui met en pratique, celui qui dit et qui fait, en accord avec sa volonté et ses pensées.

Mais où trouver « l’etrog parfait » ? Qui, parmi nous, serait « le (plus que) parfait », « le plus spirituel », celui qui sait et met en pratique ? En réalité, le seul « homme-etrog » parfait est en Christ, le Messie Yeshouah !  Nous tous, nous sommes à des degrés divers d’imperfection, même si nous tendons vers la perfection mais sans y parvenir complètement. Nous sommes donc tous imparfaits.

Notre espérance : de même que lorsque nous saisissons le bouquet pour réciter la bénédiction, nous tenons l’Etrog rapproché de l’ensemble, Yeshouah est avec nous, lorsque nous sommes rassemblés. Cela nous enseigne que, comme Yeshouah le fait pour nous, le « plus spirituel » parmi nous doit se rapprocher du « moins spirituel », et non « l’éloigner de sa présence » cf Gal.6v1. Ainsi, nous tous, comme le dit l’Ecriture, « veillons les uns sur les autres pour nous inciter à mieux aimer et à agir en tout avec bonté », « encourageons-nous les uns les autres » (Hébreux 10v24-25)

En Yeshouah, toutes ces barrières/distinctions sont abattues et les relations sont désormais autres : « ce qui compte, c’est le Christ, qui est tout et en tous » (Col.3v11).

Cette perfection, nous pouvons la vivre en Yeshouah : « par une seule offrande (celle de sa vie), il a conduit à la perfection pour toujours les personnes qu’il a rétablies dans leur relation à Dieu » (Hébr.10v14).

Notre unité n’est pas à créer mais à maintenir. C’est l’unité en Yeshouah, selon Eph.4v3-6, « l’unité que donne l’Esprit par la paix qui nous lie les uns aux autres. Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même qu’il y a une seule espérance à laquelle Dieu nous a appelés. Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; un seul Dieu, le Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous et demeure en tous ».

 Plus nous serons en Yeshouah, mieux nous serons proches les uns des autres, et mieux nous manifesterons le fruit doux et paisible qu’Il attend. Notre vie portera « la bonne odeur de Christ » et nous pourrons être « le sel de la terre », « avoir bon goût », à la gloire de Dieu.

« Bientôt Pâques ! » Un voyage biblique pour toute la famille

(Source image : BLF éditions)

Le saviez-vous ? Dieu est le Dieu de la fête et de la joie. Il a à cœur la réjouissance et a mis en nous le sens de la réjouissance !

Le saviez-vous ? Pâque (sans « s ») ou « Pessah » est l’une des fêtes bibliques majeures pour nos amis juifs, laquelle, selon le livre de l’Exode, est une fête de la mémoire, du souvenir de ce que Dieu a fait pour Son peuple, et de la liberté.

De même, la fête la plus importante – et le meilleur moment de l’année – pour les chrétiens n’est pas Noël…mais Pâques !

Cette fête célèbre en effet la résurrection de Jésus-Christ, de là son importance, car « si Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine » (1 Cor.15v12-19), avec cette espérance que notre dernier ennemi, la mort, n’aura pas le dernier mot !

« Bientôt Pâques ! », c’est le cri de ceux qui accueillent une fête tant attendue, et aussi le titre d’un livre d’Ed Drew, paru chez BLF, qui nous propose de la vivre comme un voyage biblique pour toute la famille en 10 minutes par jour, grâce à des animations simples, courtes et adaptées à tous.

En effet, cette fête n’est pas faite ( !) pour être fêtée seul : elle est une occasion de se réjouir à plusieurs, à l’instar des hébreux qui devaient se retrouver à plusieurs familles dans les maisons, pour manger leur agneau pascal.

Ce voyage biblique nous fait cheminer à travers l’Évangile selon Luc et certains passages de l’Ancien Testament, pour découvrir l’histoire la plus époustouflante jamais racontée : la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

Chaque jour, en marchant sur les traces de Jésus, nous découvrons une nouvelle histoire :

  • Louer le retour du roi lorsque Jésus entre dans Jérusalem sur un ânon.– Écouter comment un homme innocent est condamné à la punition suprême.
  •  Pleurer la mort du roi de l’univers.
  • Goûter au soulagement de savoir que la souffrance de Christ nous conduit dans son royaume.
  •  Contempler le roi ressuscité.
  •  Imaginer la colline à l’extérieur de Jérusalem, depuis laquelle les disciples regardent leur meilleur ami être enlevé au ciel pour régner.
  • Découvrir la plus grande histoire de toute l’Histoire de l’humanité.

Il suffit de consacrer dix minutes par jour pour se préparer à Pâques en famille, ou, s’il n’y a pas d’enfants, en couple ou entre amis.

Il y a cinq études par semaine, mais si le rythme de cinq études par semaine paraît irréaliste, les « histoires clés » sont indiquées dans le livre pour nous aider.

Le point fort du livre réside dans les animations dynamiques et créatives proposées, faciles à suivre, basées sur l’Évangile de Luc. Des questions sont adaptées à tous les âges, 3-4 ans, 5-7 ans, 7-12 ans, adolescents et adultes, pour n’oublier personne, et devraient susciter des discussions passionnantes en famille ou entre amis.

A bientôt, à Pâques ! « Le Seigneur est réellement ressuscité ! »

En bref : « Bientôt Pâques ! Un voyage biblique pour toute la famille en 10 minutes par jour », de Ed Drew. BLF éditions, 2022. Reçu gracieusement en service presse de la part de l’éditeur, que je remercie !

Disponible chez l’éditeur ou dans toutes les bonnes librairies, ici ou .

L’auteur : Pendant douze ans, Ed Drew a travaillé auprès des enfants dans une église de la banlieue londonienne. Il est actuellement le directeur de Faith in Kids (faithinkids.org). Il est marié à Mary et a trois enfants.

Table des matières

Avant de commencer

Tableau des histoires clés

Jour 1 : Le retour du Roi
Jour 2 : La promesse d’un Roi monté sur un ânon
Jour 3 : Le grand ménage dans le temple
Jour 4 : Tous contre Jésus
Jour 5 : Exactement comme Jésus l’avait dit
Jour 6 : Le corps et le sang
Jour 7 : Comme un agneau
Jour 8 : La grande déclaration de Pierre
Jour 9 : Jésus boit la pire coupe
Jour 10 : Arrêté par les gardes
Jour 11 : Abandonné
Jour 12 : Harcelé, battu, ridiculisé
Jour 13 : Je suis
Jour 14 : Il n’a rien fait de mal
Jour 15 : Crucifie-le ! Crucifie-le !
Jour 16 : Cloué sur une croix
Jour 17 : C’est par ses blessures que nous sommes guéris
Jour 18 : Sauve-toi toi-même
Jour 19 : Sauvé de justesse !
Jour 20 : Les ténèbres et le voile déchiré
Jour 21 : Traité comme un ver
Jour 22 : Il est mort
Jour 23 : Déposé dans un tombeau
Jour 24 : La mort promise
Jour 25 : Il n’est pas ici !
Jour 26 : Du grand n’importe quoi ?
Jour 27 : Vu (mais pas reconnu)
Jour 28 : Comme un feu dans notre cœur
Jour 29 : Il a reçu tout pouvoir pour l’éternité
Jour 30 : Vu, touché, nourri
Jour 31 : Proclamez son nom
Jour 32 : Il est parti, mais nous sommes dans la joie !
Jour 33 : Un Vendredi saint et bon !
Jour 34 : Quelle joie !

Chronologie biblique

Conseils pratiques

Shana Tova ! (Très bonne année !)

Très bonne année ! Shana Tova ! (Posté sur le compte twitter de Delphine Lancel, le 06/09/21)

« Shana Tova ! » C’est ainsi que nos amis Juifs se souhaitent une « Très bonne année » pour « Roch Hachana »(Le Nouvel an juif, qui est le 5782ème. Dans la Bible, il s’agit de « Yom Terouah », le jour ou la fête des trompettes ). En 2021, les festivités ont débuté lundi 6 septembre au soir, pour une célébration jusqu’à la soirée du mercredi 8 septembre. A partir de là, une période de recueillement de 10 jours est observée jusqu’à  » Yom Kippour », « le jour du grand pardon », qui a lieu cette année à partir du mercredi 15 septembre au soir et jusqu’au jeudi 16 septembre en 2021. 

Enfin, le cycle des fêtes bibliques d’automne se terminera avec Soukkot, la fête des tentes ou des cabanes, qui aura lieu du lundi 20 septembre au soir, jusqu’au mercredi 29 septembre. Il s’agit là d’une fête où l’on ne sera « que joyeux » (Deut.16v15), après l’austérité des fêtes précédentes.

Pour en savoir plus, lire nos articles sur ces fêtes bibliques et leur esprit :

Et à ne pas manquer : un office messianique de Roch Hachana, samedi 11/09, 17h00, sur la chaîne youtube de Juifs Pour Jésus

« Ce pain vous rappellera que vous avez quitté l’Egypte très vite » (Deut.16v3)

Pessah Matsa par Marina Shemesh

« Au repas de la fête, vous mangerez seulement du pain sans levain. Vous mangerez de ce pain pendant sept jours, et il vous rappellera que vous avez quitté l’Égypte très vite. En mangeant ce pain de misère, vous vous souviendrez pendant toute votre vie du jour où vous êtes sortis d’Égypte ». (Deut.16v3)

Ce samedi soir, 27 mars, débute la fête biblique de Pessah (Pâque), laquelle se déroule jusqu’au dimanche soir 04 avril. A noter que la fin de la fête coïncide avec le jour de la « fête chrétienne » de Pâques.

A l’instar du plus jeune de l’assistance, vous (vous) poserez sans doute cette question : « pourquoi cette fête ? Qu’est-ce que cela veut dire ? »

De là la réponse : cette fête est la Pâque, une fête de la Bible [Exode 115] qui raconte l’histoire d’un passage, d’une sortie et d’une naissance d’un peuple. Ceux qui fêtent la Pâque se souviennent, pour ne jamais oublier, de Celui qui les a fait sortir : « Je suis l’Eternel  ton Dieu, Celui qui t’a fait sortir d’Egypte, du pays où tu étais esclave », du pays où tu étais très à l’étroit et très angoissé (Exode 20v2), pour vivre une vie nouvelle, abondante et débordante.

A l’instar du plus jeune, encore, vous (vous) poserez sans doute cette autre question : « pourquoi mangeons-nous [lors de cette fête] des choses que nous ne mangeons pas d’habitude ? »

Durant le repas de cette fête, l’on mange ce qu’ont mangé les israélites la première nuit de la Pâque (Exode 12), avec d’autres choses rajoutées :

1) Des herbes amères, pour se souvenir que les conditions d’esclavage du peuple en Egypte n’étaient pas drôles du tout. Le peuple était même à « à l’étroit » en Egypte. Ils ne s’arrêtaient jamais de travailler. Imaginez : tous les jours, pendant des heures, sous le soleil brûlant, des milliers d’hébreux devaient fabriquer des briques, des briques et des briques pour le pharaon, pour construire des villes. Ils n’avaient jamais le temps de faire une fête pour Dieu. Vous-mêmes, si vous ne savez jamais vous arrêter, c’est peut-être le signe que vous êtes « restés (ou revenus) en Egypte » !

2) Pour se rappeler ces briques que les Hébreux devaient fabriquer, on mange aussi le « harosset », composé de pâte d’amande de noix, de pommes et de dattes. C’est doux, parce que le peuple s’était habitué à vivre en Egypte, après 430 ans.

3) De l’agneau rôti, pour se souvenir de celui qu’ont mangé les israélites cette première nuit de la sortie d’Egypte. Et cette fameuse nuit, où l’Eternel a frappé les premiers nés de l’Egypte (Ex.11v4-8, 12v29-30), le peuple était confiné : Dieu avait donné à tous l’interdiction formelle de quitter leurs maisons, seuls lieux sûrs cette nuit-là, car marquées par le sang de l’agneau pascal sacrifié (Ex.12v21-28). Dieu a vu le sang sur les portes, ce signe manifeste que du sang a déjà coulé. Il n’est plus besoin de faire couler du sang à nouveau. Dieu a passé au-dessus de leurs maisons sans s’arrêter et il a protégé les familles des Hébreux. De là le nom de la fête : « pessah », « pâque », « passer par-dessus ».

4) Des pains sans levain : Pendant la fête de la Pâque, on ne mange pas de pain et d’aliment à base de levain. On ne devait même pas trouver de levain dans la maison. Avant la fête, on nettoie toute la maison pour être sûr qu’il n’y a plus de levain. On mange des pains sans levain pour se rappeler que le peuple était parti très, très vite d’Egypte, tellement vite qu’ils n’ont pas eu le temps de laisser lever le pain et que ce sont des galettes d’eau et de farine qu’ils ont mangé la nuit de leur libération. Ils ont mangé debout, à la va-vite, parce qu’ils allaient vite, vite quitter l’Egypte cette nuit-là.

Pourquoi sont-ils sortis très vite ?

Parce que les Egyptiens, terrifiés, les ont chassé d’Egypte : Ils ont eu très peur après la dixième plaie et ils ont eu très peur d’une onzième plaie. Dix fois, le Pharaon d’Egypte avait été forcé de libérer le peuple [parce que Dieu envoyait des plaies], dix fois le Pharaon était revenu sur sa parole [une fois la plaie arrêtée] : « une fois oui, une fois non. Une fois oui, une fois non. Une fois oui, une fois non…. », pour enfin dire OUI ! après la dernière plaie. « Les Egyptiens pressaient le peuple, et avaient hâte de le renvoyer du pays, car ils disaient [terrifiés par la dernière plaie et à l’idée de subir d’autres plaies] : Nous périrons tous. Le peuple emporta sa pâte avant qu’elle fût levée… » (Exode 12v33-34).

Parce qu’il n’y avait pas de temps à perdre. Ce n’était plus le moment de réfléchir en se demandant si c’est une bonne idée ou une mauvaise idée de partir. Et surtout, parce que le peuple, esclave pendant 430 ans en Egypte s’était habitué à la vie en Egypte : « c’est parfois dur, mais la vie n’était pas si mal après tout. On mangeait de bonnes choses… ». Si Dieu avait demandé son avis au peuple s’il voulait partir ou rester, le peuple aurait dit qu’il voulait plutôt rester en Egypte. C’est pourquoi Dieu l’a fait sortir très vite.

Enfin, on ne mange pas de levain, parce que le levain, c’est ce qui fait gonfler la pâte : on dit bien « gonflé d’orgueil ».

C’est là le reproche et l’avertissement de l’apôtre Paul, s’adressant aux chrétiens de Corinthe dans 1 Cor.5v6-8 : « Vous avez bien tort d’être pleins d’orgueil ! Un peu de levain fait lever toute la pâte, vous ne savez donc pas cela ? Enlevez le vieux levain du péché pour devenir purs. Alors, vous serez comme une pâte nouvelle et sans levain, ce que vous êtes déjà. En effet, le Christ a été offert en sacrifice, comme notre agneau de Pâque. Fêtons donc la Pâque, non pas avec du pain fait avec du vieux levain, le levain des mauvaises actions et du mal. Mais avec du pain sans levain, avec un cœur pur et sincère ».

« Faire la fête (de la Pâque) en mangeant des pains sans levain illustre une rupture avec l’ancienne vie : en Christ, nous voyons les choses d’une manière toute nouvelle : non plus, « je nais, je vis, je meurs » mais « je meurs, je vis » la vie (nouvelle) après la vie (cette vie). Non plus : « c’était mieux avant, maintenant c’est de pire en pire » mais « avant, c’était l’amertume de l’esclavage, maintenant c’est la joie de la libération » ; « avant, il y avait des sacrifices sans fin pour plaire à Dieu, et puis Jésus vint comme le sacrifice ultime, mettant fin à tous ces sacrifices ».

Jésus, c’est « l’agneau de Dieu [comme l’agneau de la Pâque] qui enlève le péché du monde », notre péché, pour que nous soyons pardonnés, réconciliés avec Dieu, et pour que nous vivions une vie nouvelle, débordante, et une relation nouvelle avec Dieu qui nous aime tant.

5) Enfin, durant le repas de cette fête, on boit en plus des verres pleins de fruit de la vigne, pour dire merci à Dieu pour sa délivrance et pour nous avoir donné une vie débordante : plus de tristesse ! De la joie !

A la fin du repas, on remercie Dieu en disant des prières et en chantant [les psaumes 113 à 118. et le psaume 136], en dansant. Ceux qui chantent et ceux qui dansent se souviennent ainsi que Dieu les a fait sortir du pays où ils étaient très à l’étroit et très angoissés.

« Sortir », c’est une libération et une naissance :

« Je t’ai fait sortir (d’Egypte) », dit Dieu : c’est une libération et une naissance (comme se trouver projeté à l’air libre).

Ils se souviennent aussi pourquoi Dieu les a fait sortir.  Ils sont sortis pour servir Dieu et pour annoncer la victoire de leur libérateur sur leurs oppresseurs. Ce libérateur, c’est Jésus, mort et ressuscité, dont le nom signifie « Dieu sauve » et « Dieu élargit » du pays de l’étroitesse et de l’angoisse.

Hag Pessah Sameah ! [Bonne fête de Pâque !]

« Reconquérir le terrain de la Sainteté » : une animation biblique pour Yom Kippour

[Initialement publié le 09/10/19 et mis à jour pour l’occasion]Annoncées il y a plusieurs semaines, les fêtes bibliques d’automne ont débuté avec Yom Terouah (le Jour des trompettes ou « la fête des trompettes »), pour se poursuivre avec le Yom Kippour (Jour d’expiation et du Grand Pardon), et se terminer avec Soukkot (Fête des tentes ou des tabernacles), qui aura lieu du 02 octobre au 09 octobre. 

Vu que Yom Kippour, « le jour le plus saint de l’année », a eu lieu lundi 28/09, voici une animation biblique possible (« testée » il y a deux ans, dans le cadre d’une soirée « entre frères »), de nature à nous faire entrer dans l’esprit de la fête, nous, « non-juifs ».

 Entrée en matière : « Cascade » (30 mn)

L’animateur annonce le thème choisi pour la cascade : « Saint ».

Il distribue papiers et stylos et demande à chacun de noter rapidement sur un papier 5 mots associés que lui suggère ce thème (des mots, pas des phrases !). Durée : 3 min.

Les participants se rassemblent ensuite par 2 et se mettent d’accord pour sélectionner 5 mots parmi les 10 dont ils disposent ensemble. Ils ne doivent ni ajouter de mots ni modifier ceux déjà notés. Durée : 5 min.

Rassembler ensuite 2 groupes de 2 personnes (groupes de 4). Ils choisissent 5 mots sur les 10 dont ils disposent, de la même manière. Durée : 5 min.

Enfin, 2 groupes de 4 personnes (groupes de 8) se rassemblent. Ils procèdent de la même façon qu’à l’étape précédente. Durée : 5 min

Sous total : 20 min. max

Pour terminer, l’animateur demande à 3 sous-groupes de dire les 5 mots qu’ils ont retenus et les note sur le paperboard. Il invite les autres sous-groupes à ajouter uniquement des mots très différents.

Si besoin, il demande aux groupes d’expliciter le sens qu’ils donnent aux mots choisis. L’animateur souligne d’une couleur les mots identiques (ou proches) et d’une autre couleur les mots qui n’apparaissent qu’une fois. C’est la fin de la cascade.

Total : 10 min.

 

Poursuivre avec « la visite guidée » du texte Lévit.16 (25-30 mn)

Intro :

Nous avons essayé de définir ensemble la sainteté ou ce qu’est un « saint ». Nous aurons rappelé que cela vient de l’hébreu « Qâdash » = « mettre à part ». Le saint est celui qui est « mis à part » par Dieu et pour Lui.

Or, la sainteté est un sujet difficile, qui ne fait pas l’objet d’un enseignement spécifique dans la Bible. Elle se découvre dans l’intimité d’une prière : Celle de Jésus qui prie pour la sainteté de ses disciples la veille de sa mort (Jean 17). La sainteté est le fruit de la prière de Jésus pour les siens, pour nous, ses disciples : « Père, sanctifie-les ».

« Soyez saints » ou « vous serez saints, car moi je suis saint ».

Il est difficile de parler de la sainteté de Dieu. Le mieux que nous puissions faire pour définir la sainteté, c’est de parler de la sainteté de l’homme, à travers celui qui est « au plus top » de la sainteté, le jour le plus saint : L’Ancien Testament nous parle du souverain sacrificateur, le seul à être appelé « le saint du Seigneur » (Ps.106v16) et censé nous donner à percevoir la sainteté de l’homme là où elle est la plus pure, la plus belle, la plus remarquable, lequel entre à la fête du Yom Kippour dans le sanctuaire (Lévitique 16), le seul jour de l’année où il peut aller « au-delà du voile », dans le lieu très saint, « le Saint des Saints », pour être face à face au Dieu « Trois fois Saint ».

Qui auriez-vous appelé à la fonction de souverain sacrificateur, « si vous étiez Dieu » ? Or, qui est le premier souverain sacrificateur ? C’est Aaron. En 1 Chron.23v13, il est rappelé qu’ « Aaron fut mis à part pour être sanctifié comme très saint, lui et ses fils à perpétuité, pour offrir les parfums devant l’Eternel, pour faire son service, et pour bénir à toujours en son nom ». Mais Aaron est l’auteur du veau d’or !

Nous vous invitons maintenant à une « visite guidée » d’un texte biblique (Lévit.16v1-34), pour nous aider à comprendre ce qu’est la sainteté et quelle est sa finalité.

Lecture à haute voix de Lévitique 16v1-34

A) Clés d’entrée dans le texte 

La première difficulté est que nous sommes chrétiens et pas juifs. Comment entrer dans cette fête et ce texte du Lévitique ? En suivant le chemin pris par l’auteur de l’épître aux Hébreux, laquelle est un commentaire de Yom Kippour.

Clé 1 : Jésus, notre « grand prêtre » (Hébr.4v14). Nous devons lire Lévit.16 en considérant que tout ce qui est dit d’Aaron concerne Jésus et le concerne de manière parfaite. Alors qu’Aaron [puis ses successeurs] doit vivre chaque année cette fête, Jésus l’a vécue une fois pour toutes par son sacrifice à la croix (9v12). Notre place est alors celle du peuple, en accomplissant tout ce qui lui est demandé et en nous mettant au bénéfice de tout ce que vit pour nous notre souverain sacrificateur.

Clé 2 : Nous sommes tous des « grands prêtres », parce que « Jésus est entré pour nous au-delà du voile comme notre précurseur » (6v20). Nous pouvons alors y entrer après lui.

Quel est le rôle d’un prêtre, dans l’AT ? Cf 1 Chron.23v13, leur service consiste en la prière/l’intercession dans le temple, à approcher le Dieu saint dans le lieu saint et « pour bénir (dire le bien de Dieu et non « mal dire ») à jamais en son nom ».  Pour cela, il faut être saint. C’est pour une vie de prière devant Dieu que les prêtres sont sanctifiés (par contraste, le rôle du diable consiste à accuser continuellement les saints). Jésus, en tant que souverain sacrificateur, prie et intercède pour nous, pour toi et ton frère. Que prie-t-il ? (« Père, pardonne-lui, car il ne sait ce qu’il fait… »)

Parmi tous les serviteurs de Dieu (rois, prêtres, prophètes…), les seuls à être mis à part sont les prêtres et les Lévites (2 chron.23v6), A noter que la Bible dit que tout le peuple est saint (Deut.14v2), « un peuple de prêtres » (Ex.19v6, 1 Pie.2v9), sanctifié par Dieu. C’est ce que les protestants appellent « le sacerdoce universel » : qui n’a rien à voir avec le pouvoir, la gouvernance de l’église (cf une démocratie), ou le privilège, mais qui signifie que tout membre du peuple de Dieu (et pas seulement « un homme de Dieu », un lieu, ou un objet) est considéré comme saint et peut s’approcher de Dieu dans la sainteté.

Clé 3 : quels sacrifices offerts ? En Hébr.9v25-26, Jésus n’a offert aucun animal sa vie entière mais il a offert sa propre vie. Et nous ? (Hébr.13v15, Rom.12v1). Le sacrifice saint et parfait a été offert une fois pour toute par Jésus seul. Nous, nous entrons en Christ, avec lui et en même temps que lui, au-delà du voile, avec nos vies offertes (« un sacrifice vivant » cf Rom.12) à Dieu.

Clé 4 : quel(s) sanctuaire(s) ? Sachant qu’il n’y a plus de temple depuis 70 ap JC, il existe un autre temple, encore plus grand et plus parfait que celui de Jérusalem, « non construit de main d’homme » (9v11), mais par Dieu lui-même(8v2) : un sanctuaire cosmique, qui englobe le ciel. Dieu n’a donc pas besoin que nous lui construisons de temple, Il en a un bien plus grand ! Un autre temple est décrit en Jer.31v31-34 (La loi de Dieu y est déposée, comme elle l’était dans l’arche) et en Jean 2v19-21, 1 Cor.3v16-17 (là où Dieu est) : il s’agit d’un sanctuaire intérieur. Notre corps est appelé par Jésus et par Paul « un temple », celui du Saint-Esprit.

Entrons maintenant dans Lévitique 16, munis de ces clés :

B) Un jour solennel, empreint de gravité 

Tout souverain sacrificateur doit connaître la liturgie détaillée dans Lévitique 16, laquelle commence par « Après la mort des deux fils d’Aaron… » (vv1-2) pour avoir offert des parfums devant Dieu.

Il s’agit d’un jour solennel, d’une grande gravité : « mourrais-je, moi aussi ? », alors que Dieu me demande d’entrer dans Sa présence pour lui présenter des parfums, doit se demander le souverain sacrificateur, qui « flippe à mort »….Mais Dieu lui enseigne un chemin.

Les vêtements (y compris les caleçons) d’Aaron (v4, 32) : ils sont saints. C’est lavé (Ex.30v18-21) et revêtu de sainteté, jusque dans la réalité la plus intime de sa chair, qu’il entre au-delà du voile. Et nous ? (Gal.3v27)

Comment vous habillez-vous, pour les jours les plus solennels de votre vie ? Et Aaron, pour le jour le plus saint ?

Aaron a deux séries de vêtements : « les vêtements en or » (Ex.28v1 et ss), pour les grandes fêtes, et les vêtements de lin pour les jours ordinaires (Lévit.6v3-5).

Or, c’est revêtu de lin, c’est à dire humblement, qu’il entre au-delà du voile, où il peut s’approcher le plus du Dieu « trois fois saint » ! Dieu invite le plus saint à s’approcher de lui revêtu d’humilité. Pourquoi ?

En Esaïe 6v2-3, les séraphins acclament l’Eternel : « Saint, saint, saint, l’Eternel » mais se voilent la face. Ils n’osent pas contempler la sainteté de Dieu. Esaïe, témoin de la scène, n’ose pas regarder non plus. Il constate d’ailleurs une chose surprenante dans cette scène : la position des séraphins et la position de Dieu ! Les séraphins se tiennent au-dessus de Dieu mais ils n’ont pas usurpé de place : c’est Dieu qui se tient au-dessous d’eux, par humilité.

Les séraphins ne disent pourtant pas « humble, humble, humble, est le Seigneur » mais « saint, saint, saint », car la sainteté de Dieu réside dans son humilité. Ce qui le rend unique et « tout autre ».

Seul un humble peut rencontrer un autre humble. Le chemin de sanctification est un chemin d’humilité.

Nous-mêmes, « baptisés en Christ, revêtus » de l’humble Christ (celui qui a lavé les pieds de ses disciples, donnant à voir ce qu’est le mini-stère), notre souverain sacrificateur, nous cheminons avec lui jusqu’au-delà du voile, à la rencontre du Dieu « trois fois saint », « parfaitement saint » et « parfaitement humble ». L’affaire, non d’un jour par an mais de tout le quotidien de la vie.

C) Le saint pécheur : Confession et prière de repentance

Le premier sacrifice offert par Aaron lors de Kippour ? Un sacrifice « d’action de grâce » ? Non. Lévit.16v3, 11 et 25 : un sacrifice pour le péché, pour lui-même, sa famille et le peuple. Il offre un taureau, un sacrifice qui ne passe pas inaperçu et qui rappelle un autre animal, le veau d’or.

Cela signifie que le plus saint du peuple…est un pécheur ! (« plus saint que moi tu meurs », je suis pécheur ! dirait Aaron)

C’est quoi être saint ? Pas d’être « sans péché », car il n’y aurait aucun saint (seul Christ est le saint sans péché), mais de prendre conscience de ses péchés et de toujours en demander pardon, humblement, sans cesse, jusqu’au bout, pour soi mais aussi pour les autres. Car tout pécheur convaincu de péché, repentant, est pardonné. La vraie repentance consiste pour nous à être brisé par la tristesse infinie d’une situation où nous nous sommes compromis. C’est parce que nous comprenons à quel point notre péché risque d’abîmer notre relation à Dieu et aux autres, que nous sommes dans une profonde conscience de notre culpabilité.

Prière : un domaine où je dois me repentir ? Où Jésus ne règne pas ?

Aaron confesse les péchés du peuple mais ne juge pas, car il sait qu’il est pécheur lui-même. Mais aussi parce que si le peuple pèche, c’est en partie à cause de lui, qui a entraîné tout le monde dans l’idolâtrie (la fête pour le veau d’or, présentée comme « une fête pour l’Eternel » !).

En Lévit.4, il est question des péchés involontaires, qui ne rendent pas les autres coupables, sauf quand il s’agit de ceux du souverain sacrificateur (Lévit.4v3). Et nous sommes tous souverains sacrificateurs ! Le plus responsable est aussi le plus coupable. Plus un homme est saint et plus la moindre de ses fautes, même involontaire, peut scandaliser/blesser les autres.

Le souverain sacrificateur est celui qui prie et intercède tout le temps. Il sait que les fautes involontaires, même cachées et inconnues des autres, polluent et troublent la prière et le discernement de celui qui doit conduire le peuple, mais aussi l’amour de celui qui doit transmettre au peuple l’amour même de Dieu. C’est pourquoi il ne doit pas cesser de se repentir.

La repentance est donc une clé de la vie chrétienne, de la sainteté.

La prière qui nous rapproche le plus de Dieu ? Le jour le plus saint de l’année, le jour où l’homme peut se rapprocher le plus de Dieu, Dieu attend de sa part une prière : une prière de repentance.

Les fautes non conscientes/collectives

Il est bon de ne pas attendre pour confesser ses fautes, une fois convaincu de péché par le Saint-Esprit. Mais que faire quand une faute reste cachée, non révélée ? Je peux avoir blessé et offensé quelqu’un sans le savoir.

Yom Kippour est le jour où le souverain sacrificateur demande à Dieu pardon pour toutes les fautes ignorées de ceux qui les ont commises mais connues de leurs victimes et de Dieu, aussi bien pour les fautes individuelles que collectives.

 La faute collective la plus grave, parce que souvent non consciente :

La mort de Christ à la croix. Qui a mesuré ce que cela a représenté pour le Père ? Jésus a prié : « Père, pardonne-leur… » (Luc 23v34)

« Tout bien portant est un pécheur qui s’ignore » ou pourquoi se culpabiliser alors que je ne me sens pas coupable ?

Nous ne faisons pas de nos fautes involontaires/non conscientes des sujets de repentance. Nous ne nous sentons pas coupables. La psychologie nous recommande de chasser tout sentiment de culpabilité. Mais en disant cela, nous pensons surtout à nous et pas à la victime de notre faute, qui, elle, souffre.

Mais l’appel à la repentance n’a rien à voir avec la culpabilisation.

Pierre, dans Actes 3v17, invite à la repentance en vue du pardon de Dieu, lorsque le peuple prend conscience de sa faute collective.

La repentance conduit au pardon et le pardon à la réconciliation, à la réparation et à la paix (non pas l’absence de ce qui dérange mais l’établissement de ce qui est bon. Et sans justice, pas de paix). Dieu pardonne le pécheur repentant et console celui qui a été blessé.

D) « Voir Dieu et mourir » : « Un feu étranger » (Lévit.10v1-2

Le début de Lévit.16v1-2 rappelle que s’approcher de Dieu dans la sainteté, c’est risqué. De quoi et pourquoi sont morts les fils aînés d’Aaron ?

La grâce faite aux deux fils aînés d’Aaron était de voir Dieu et ne pas mourir (Ex.24v9-11). « Cool », ont-ils dû se dire. Mais le risque est de « mal vivre » une telle grâce, comme les fils d’Aaron, qui se sont crus permis de prendre des initiatives et de faire ce que Dieu ne leur a pas demandé.

Se présenter devant Dieu avec « un feu(ou une passion) étranger(e) », tue et conduit à la mort. Ce feu est séducteur, autonome, subtil. Exemple : défier Dieu par orgueil ; abuser de son pouvoir pour manipuler les autres et même Dieu ; vaine gloire suite à des expériences spirituelles ; être « accro » aux expériences spirituelles au point de toujours en redemander sans jamais dire « merci »…..Il y a de nombreux chemins qui mènent à la mort.

Un seul chemin mène à la vie : Bien vivre la grâce comme Aaron, à qui Dieu promet deux fois : « Et il ne mourra pas… » 

Un chemin d’humilité et de repentance (car son péché – le veau d’or – a été grand) dans l’amour (pour Dieu et le peuple assoiffé du pardon de Dieu) et l’obéissance (aux prescriptions de Dieu pour Kippour).

Une promesse de Dieu : « J’apparaîtrai… » : Dieu invite au-delà du voile, non pas Moïse, mais Aaron, le fabriquant du veau d’or (fausse image de Dieu) et lui assure qu’Il se verra voir !

[« Tu as fait une fausse image de moi et égaré le peuple : je vais te révéler qui je suis vraiment et tu ne mourras pas de m’avoir vu »].

Le texte est très pudique à ce sujet : « j’apparaîtrai sur le propitiatoire », au-delà du voile et « dans la nuée »…une simple nuée produite par Aaron par sa cassolette à encens. Dieu choisit d’apparaître à travers l’inconsistance de la prière d’Aaron. Un rendez-vous dans le plus grand silence et dans l’intimité puisque sans témoin.

Un Dieu pressé, au point d’interrompre le sacrifice (v11-14) :

Dieu ordonne curieusement à Aaron d’interrompre le sacrifice pour offrir le parfum, avant l’aspersion du sang. Comme si Dieu était pressé d’apparaître à Aaron dans la nuée et avant que le Saint des Saints soit purifié par le sang et avant la confession des péchés.

Il veut montrer à Aaron sans délais qu’il ne mourra pas et que ses péchés sont pardonnés (cf le père dans la parabole coupant la confession du fils prodigue repentant dans Luc 15v20).

Kippour est donc une fête qui célèbre, non pas un « faire » de Dieu mais son « être » : sa bienveillance et sa miséricorde. Nous aussi, quittons « l’âge du faire »….

E) Après la vision

Aaron se rend compte qu’il est toujours vivant, par la grâce de Dieu. Il ne saute pas de joie mais poursuit la repentance, devenue plus douce et plus légère : (cf Luc 15v20-21) il peut confesser tous les péchés du peuple (v21), pour se libérer.

Pardonné, libéré, Aaron reçoit des forces nouvelles qui lui permettent de porter devant Dieu les fautes du peuple. Et pour lui dire « pardonne-nous nos offenses », délivre-nous et sois-nous favorable (= « kâphar », racine du mot « kippour ») en ce qui concerne nos fautes passées, présentes et à venir.

Deux boucs :

Dieu lui demande alors un autre sacrifice, d’expiation : celui d’un bouc, (v25), pour d’autres péchés plus profonds, cachés. (Existe-t-il un domaine de ta vie où Jésus ne règne pas ?)

Un deuxième -appelé le « bouc émissaire »- est chargé des péchés du peuple par Aaron, qui les confesse à haute voix pour que tout le monde entende. Puis le bouc était chassé et éloigné dans le désert.

Le premier bouc sacrifié représente la propitiation : la colère de Dieu s’apaise ainsi par ce sacrifice, qui annonce à l’avance celui -parfait- de Jésus. Avant la venue de Jésus, Dieu avait « patienté » vis-à-vis de la punition du péché. Par ce sacrifice de bouc, Dieu montre qu’il est juste, car le châtiment a eu lieu.

Le deuxième bouc représente l’expiation : ce n’est pas le pécheur que Dieu éloigne de lui mais le péché, qui, de la sorte, ne trouble plus notre relation avec Dieu.

Nous recevons ainsi, en vertu de ce sacrifice, la paix de Dieu et vivons la paix avec Dieu : la paix, ce n’est pas la tranquillité, l’absence de ce qui nous embête. C’est l’établissement de ce qui est bon. Nous bénéficions ainsi d’une nouvelle relation avec Dieu. Il ne nous voit plus comme des pécheurs, mais comme des fils, qu’il a adoptés pour Lui. Ex : dans la parabole, ce qui intéresse le père, c’est de retrouver son fils, « mort et revenu à la vie ».

Aux vv23-24, Aaron se lave, ôte ses vêtements de lin, revêt ses « vêtements d’or » et sort du sanctuaire. Pourquoi se laver pour sortir du lieu Très Saint vers un lieu moins saint, et pour quitter le Dieu « Trois fois saint » pour aller vers un peuple de pécheurs ?

Nous ne sommes pas faits pour vivre dans un face à face exclusif avec Dieu, à l’écart des autres. Mais pour être devant Dieu, pour mieux aller vers les autres et être avec eux.

Dehors, Aaron n’est plus seul et se retrouve avec le peuple, sur lequel il pose un nouveau regard – celui de Dieu : il n’a plus devant lui un peuple repentant, écrasé de péchés mais un peuple saint, purifié (v30), dont les péchés ont été expiés et emportés loin par le bouc émissaire. Un peuple qu’Aaron considère même comme plus saints que lui. Nous-mêmes, voyons-nous comme « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que nous annonçons les vertus de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière », nous « qui autrefois n’étions pas un peuple, et qui maintenant sommes le peuple de Dieu, nous qui n’avions pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avons obtenu miséricorde » (1 Pie.2v9-10) ?

Aaron, après avoir vu Dieu au-delà du voile, sait que le peuple est pardonné, purifié, sanctifié par la grâce de Dieu. Il peut maintenant prononcer la bénédiction et prononcer le nom de Dieu imprononçable pour que le peuple soit encore plus sanctifié.

La bénédiction se lit en Nombres 6v22-27. C’est Dieu qui bénit. La bénédiction dit « toi », parce que chaque membre du peuple, unique devant Dieu, est béni personnellement.  Mais aussi parce que c’est le peuple qui est tutoyé collectivement, pour souligner l’unité et la communion profondes du peuple face à Dieu, qui soude cette unité.

Cette bénédiction nous donne à voir la lumière de la face de Dieu, qui se lève sur nous. Pas le visage de Dieu blessé par l’offense de la mort de Son Fils, mais la lumière de l’amour de Dieu qui te pardonne mais aussi nous pardonne collectivement. Le visage de Dieu ne s’abaisse pas vers nous mais se lève vers nous, comme s’il était à nos pieds, à genoux peut-être devant nous, comme Jésus s’est abaissé devant ses disciples pour leur laver les pieds (Jean 13v5) ; et comme Jésus s’est abaissé pour écrire par terre, avant de lever son visage pour prononcer une parole de grâce (Jean 8v8).

Aaron, en tant que souverain sacrificateur, a vécu ce jour dans le silence, l’obéissance et la prière de repentance. Lorsqu’il a pris la parole devant tout le peuple, c’est, non pour le maudire mais pour le bénir, de la bénédiction de Dieu. La bénédiction n’est pas la prière ; elle n’est pas tournée vers Dieu ou vers soi, mais vers les autres. Elle donne ce qu’elle a reçu de Dieu dans la prière. Elle donne à voir la lumière du Dieu Trois fois saint, qui manifeste une sainte humilité.

 

Conclusion : Comparer les résultats de la visite guidée avec les 5 mots retenus. Demander aux participants si, suite à l’exploration du texte biblique, ils aimeraient changer les 5 mots retenus par leur groupe lors de la cascade et pourquoi.

 Prière 

 

 

Source/inspiration : Bourguet, Daniel. Père, sanctifie-les ! Edition Olivétan, 2008 (collection veillez et priez)

« Réveillons-nous « ! La Fête des trompettes (2)

Source image : AJCF

Suite et fin de l’étude sur La Fête des trompettes – 1ere partie de la fête tripartite de Souccoth, Par « Vincent de Vienne », notre plume invitée du jour que je remercie. Mixe de Notes de son prêche (ca octobre 2011), d’études et réflexions personnelles sur le sujet, enrichies d’enseignements de Paul Ghennassia et d’Henri Viaut Murat.

 

Quelle est la signification de la Fête des Trompettes chez les Juifs ?

Elle est multiple.

Le son de la trompette, ou plutôt du shofar (corne de bélier), est tout d’abord destiné à rappeler aux Juifs que le Dieu d’Israël est un Dieu de miséricorde, mais aussi un Dieu de jugement.

Le son de la trompette est un appel à la repentance, tout en rappelant à Dieu Sa miséricorde pour ceux qui se repentent.

C’est aussi l’annonce du jugement pour ceux qui refusent de se repentir.

Dans le Judaïsme, la Fête des Trompettes évoque encore plusieurs choses :

– Traditionnellement, le jour de la Fête des Trompettes commémore la création d’Adam, au sixième jour de la création, immédiatement avant le repos divin du shabbat.

Pour nous chrétiens, il représente le jour béni où notre corps sera ressuscité ou changé en un clin d’oeil, avant l’enlèvement de l’Eglise, qui précède les sept années des noces de l’Agneau dans le Ciel, avant le grand Shabbat de la terre que représente le Millénium.

– Ce jour marque aussi le premier jour de l’année civile Juive, ou Rosh Hashanah.

– Le jour de la Fête des Trompettes est aussi le jour anniversaire de la naissance de Noé.

Noé est une figure de l’enlèvement de l’Eglise (Genèse 7:6 et 8:13).

C’est aussi le jour où il ôta la couverture de l’arche, quand la terre eut séché.

Quel est notre rôle en tant qu’Eglise ?

Jé 4. 5-6 : « Annoncez en Juda, publiez à Jérusalem, et dites : Sonnez de la trompette dans le pays ! Criez à pleine voix, et dites : Rassemblez-vous, et allons dans les villes fortes ! Élevez une bannière vers Sion, fuyez, ne vous arrêtez pas ! Car je fais venir du septentrion le malheur et un grand désastre. »

LES RESULTATS DE LA TROMPETTE

Ps 47. 6. « Dieu monte au milieu des cris de triomphe, L’Éternel s’avance au son de la trompette. »

Un avertissement

– Ce jour annonce aussi le jour du jugement divin et celui de la résurrection des morts (Jérémie 30:6-7. Sophonie 1:14-16).

Il s’agit du grand Jour de l’Eternel.

Ce jour annonce la « tribulation de Jacob, » qui se produira lors de la Grande Tribulation, quand l’Antichrist persécutera à mort les Juifs qui auront refusé de l’adorer comme Dieu.

Mais Jacob sera finalement délivré de cette tribulation par le Messie, au moment de Son retour glorieux sur la terre.

Un rassemblement

– Ce jour de la Fête des Trompettes est celui du rassemblement des élus de Dieu (Nombres 29:1-6).

Le shofar était toujours utilisé pour rassembler le peuple, et tout particulièrement pour rassembler les troupes, ou pour « lever le camp. »

(Voir 1 Thessaloniciens 4:16 : « Car le Seigneur lui même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement »).

Le jugement

En ce jour du Yom Teruah, des « livres sont ouverts dans les cieux. »

Pendant dix jours, jusqu’à la Fête du Yom Kippur, chacun est appelé à s’examiner devant le Seigneur, à se repentir, et à mettre sa vie en ordre, avant le grand jour du Yom Kippur, jour de la rédemption d’Israël.

Car c’est en ce jour du Yom Kippur que les livres sont fermés, et qu’est prononcée la sentence divine.

Le Seigneur veut toujours avertir les pécheurs avant de prononcer Ses jugements.

Ceux qui se repentent échappent à Son jugement.

Rappelons que le jour du Yom Kippur est celui qui devrait voir le retour du Seigneur sur la terre avec l’Eglise.

Tous les Juifs rescapés de la Grande Tribulation reconnaîtront alors « Celui qu’ils ont percé », et ils se convertiront à Jésus leur Messie (Romains 11:12).

Il est intéressant de savoir que, dans la tradition juive, quand Moïse descendit pour la deuxième fois du Mont Sinaï, avec les Tables de la Loi, ce fut le jour du Yom Kippur.

C’est en cette même Fête du Yom Kippur que Jésus doit revenir pour la deuxième fois sur la terre.

Plus tard, quand il assembla et consacra le Tabernacle, ce fut le premier jour du premier mois (Exode 40:1).

C’est ce premier jour du premier mois (mois de Nisan) qui marque le début de l’année religieuse.

Ezéchiel reçoit la vision du Temple du Millénium le jour du Yom Kippur, le dixième jour du premier mois (Ezéchiel 40:1).

En revanche, quand Salomon a consacré le Temple de Jérusalem, ce fut le jour de la Fête des Tabernacles, figure du Millénium (2 Chroniques 5:3).

– Les trompettes sont aussi sonnées pour annoncer le jour du mariage du Messie (Joël 2:15-16).

C’est aussi en ce jour que l’Eglise ressuscitée sera unie pour toujours avec son Seigneur, quand Il viendra l’enlever de cette terre à Sa rencontre dans les airs, pour la conduire aux noces de l’Agneau.

Les fiançailles et le mariage

A ce propos, il est bon de rappeler comment se déroulait le mariage de l’époque :

Le mariage était arrangé et approuvé par les parents, en particulier par le père.

– Le fiancé devait se présenter au domicile de sa future fiancée avec trois choses : une forte somme d’argent, un projet de contrat de mariage, et une outre de vin.

– Un prix était fixé pour « l’acquisition » de la mariée. Ce prix devait être payé par le fiancé.

– La fiancée devait donner son consentement.

Le prix de l’Eglise et de son mariage fut le sacrifice de Jésus à la croix !

– Dès que l’accord était conclu, on versait du vin dans une coupe, pour sceller l’alliance. Les fiançailles étaient alors conclues. Les fiancés étaient légalement liés en tant que mari et femme, mais sans pouvoir encore cohabiter.

– Un document écrit était alors établi, le ketubah, qui fixait le « prix » de la fiancée, les promesses faites par le fiancé, et les droits de la fiancée.

– Le fiancé donnait ensuite des cadeaux à sa fiancée.

– La fiancée devait passer par un bain rituel, ou « mikveh, » symbolisant l’abandon de son ancienne vie et son passage à une vie nouvelle.

– Le fiancé retournait dans la maison de son père, pour préparer une place à sa fiancée. Cette place était appelée la « chambre. »

– La fiancée se préparait de son côté à sa future vie d’épouse et de mère, et au retour de son fiancé.

– Seul le père du fiancé pouvait fixer la date de ce retour, car il fallait qu’il soit entièrement satisfait des préparatifs faits par son fils pour sa fiancée.

– Le retour du fiancé se faisait en général la nuit, au son du shofar.

Il emmenait sa fiancée dans sa « chambre, » où leur union était consommée.

Puis une grande fête de sept jours réjouissait tous les invités.

L’Église universelle (fiancée) réunie pour l’Eternité avec son Roi (Le fiancé)

– Les trompettes sont aussi sonnées pour annoncer le couronnement du Messie, du Roi d’Israël (Psaumes 47 et 98:6-9).

L’AVENEMENT DU ROYAUME SUR TERRE

Le Seigneur est couronné comme Roi d’Israël et du monde.

Sa souveraineté est alors affirmée.

Il est intéressant de savoir que les rois d’Israël et de Juda étaient en général couronnés en ce jour de la Fête des Trompettes.

C’est alors qu’ils étaient proclamés rois, qu’ils montaient publiquement sur le trône, qu’ils recevaient l’onction d’huile royale, et qu’ils étaient acclamés par tous leurs sujets, venus leur rendre hommage et allégeance.

Dans quel état spirituel se trouvera l’Eglise au moment de l’Enlèvement ?

Au moment de l’Enlèvement, l’Eglise fidèle sera prête !

Elle sera trouvée veillant et priant.

Elle ne sera pas surprise comme par un voleur dans la nuit.

C’est l’Eglise morte qui sera surprise.

Voici ce que dit Paul aux Thessaloniciens : « Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. Mais vous frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Thessaloniciens 5:1-9).

Le texte grec pour : « Pour ce qui est des temps et des moments » parle des « temps et des saisons. »

Paul faisait référence aux temps et aux saisons des convocations solennelles de l’Eternel, lors des Fêtes sacrées de l’Eternel.

Paul dit clairement que les Chrétiens qui vivent comme des enfants du jour et de la lumière ne seront pas surpris par ce jour !

Ce sont les Chrétiens de l’Eglise morte qui seront surpris, comme Jésus le dit, dans l’Apocalypse, à l’Eglise de Sardes : « Ecris à l’ange de l’Eglise de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes oeuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir ; car je n’ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi » (Apocalypse 3:1-3).

L’Eglise de Sardes est morte, et, si elle ne se repent pas, elle ne saura pas à quelle heure le Seigneur viendra.

Dans la tradition, le souverain sacrificateur et le capitaine des gardes du Temple étaient aussi surnommés des « voleurs dans la nuit. »

En effet, les sacrificateurs qui veillaient constamment sur le feu sacré et sur l’entretien du chandelier ne devaient jamais s’endormir au cours de leur service.

Si le souverain sacrificateur ou le capitaine des gardes, au cours d’une visite inopinée, surprenaient un sacrificateur endormi, ils mettaient le feu à ses vêtements.

Le fautif devait se débarrasser de ses vêtements enflammés, et s’enfuir honteux, « pour que la honte de sa nudité ne paraisse pas » (Apocalypse 3:18).

Il en résulte que l’Eglise vivante, elle, saura à quel moment le Seigneur reviendra, même si elle n’en sait ni le jour ni l’heure !

Elle ne se laissera pas surprendre, parce qu’elle veille en permanence.

Le Seigneur Jésus a dit : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21:34-36).

Abraham est un type de l’Eglise fidèle, et Lot un type de l’Eglise infidèle.

Dans Matthieu 24, Jésus a dit : « Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous ses biens. Mais, si c’est un méchant serviteur, qui dise en lui-même : Mon maître tarde à venir, s’il se met à battre ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu 24:45-51).

Ni le bon, ni le mauvais serviteur, ne connaissaient l’heure exacte du retour de leur maître. Mais le bon serviteur a continué fidèlement à accomplir sa tâche.

C’est ce que l’Eglise fidèle continuera à faire jusqu’au bout.

 

Soyons donc réveillé, éveillé, veillant et fidèle jusqu’à ce que le glas de la trompette retentisse et annonce le retour majestueux de Notre seigneur Jésus. Maranatha !