
Nommez ces marques ; nommez ces plantes (Source : Adbusters)
Les symboles ont force de communication. Ils veulent dire : « Regardez ça et pensez à nous ». C’est pourquoi les grandes compagnies dépensent des sommes folles pour transmettre une certaine image au public.
Vous connaissez tous la plupart des logos ci-dessus et seriez certainement capable de donner leur nom en moins de deux…En revanche, pour les plantes ci-contre, ce sera sans doute une autre affaire….
Puisque les symboles sont si importants, pourquoi ceux qui suivent Jésus le Christ ont-ils choisi une croix pour bannière ? Pourquoi choisir un emblème qui, pour beaucoup, est associé à la persécution ?
Après tout, le racisme, l’Inquisition et les pogroms ont été pratiqués à l’ombre de la croix. De plus, pourquoi prendre une image si étroitement associée à la mort sanglante et barbare de leur leader ?

La croix, c’est notre bannière, nous chrétiens. Pourquoi ?
Il doit exister un symbole plus sympathique, un symbole qui ne soit pas si étroitement lié à la mort.
Pourtant, les disciples de Jésus, au lieu de détourner l’attention de sa fin déshonorante, mettent tout l’éclairage sur elle. Pourquoi ? Pourquoi la mort de Jésus est-elle si importante ?
Les quatre biographes du Christ (Matthieu, Marc, Luc et Jean) pensaient que la mort de Jésus était d’une importance vitale. En fait, ils ont consacré un quart de leurs écrits à raconter sa dernière semaine – son arrestation, son jugement, sa condamnation et son exécution. Ces écrits, appelés les « évangiles », expliquent clairement la raison pour laquelle Jésus est mort et ce que sa mort signifie pour nous.
QUEL ÉTAIT SON CRIME ?
De son temps, Jésus avait une grande popularité. De grandes foules venaient le voir et l’entendre. Mais pour les chefs religieux, il était une menace. A leurs yeux, il minait leur autorité en méprisant les lois telles que l’interdiction du travail durant le Sabbat. Une fois, les chefs religieux ont accusé Jésus de violer la Torah (la loi) en guérissant des personnes le jour du Sabbat. Jésus les a traités d’hypocrites. Comme vous pouvez l’imaginer, il ne s’est pas fait beaucoup d’amis dans ces milieux-là.
Beaucoup de ses idées semblaient révolutionnaires. Mais en fin de compte, c’est parce que Jésus a dit qu’il était Dieu que les chefs religieux ont cherché à le faire mourir(Jean 5v18). D’après eux, il avait commis le plus grand crime possible : le blasphème.
Les Romains occupaient et dominaient alors Israël. Jésus s’est donc retrouvé devant un tribunal romain pour un crime juif. Le gouverneur Ponce Pilate l’a condamné à mort pour avoir la paix et la tranquillité, bien que son propre verdict était «Je ne trouve rien de coupable en cet homme» (Luc 23v4)
QU’A DIT JÉSUS SUR SA MORT ?
Les circonstances qui ont mené à la mort de Jésus semblent indiquer qu’il était un simple homme ayant violé la loi et devant payer les conséquences de ses actes. Mais selon ses biographes et selon Jésus lui-même, sa mort n’était pas un hasard. Sa mort était unique en ce que Jésus avait une compréhension très claire de ce qui allait lui arriver.
Il n’a pas été pris par surprise. Même avant son arrestation, Jésus savait que son heure était proche. Il avait dit à ses amis et à ses disciples que les autorités le tueraient (Marc 10v33-34). Il leur avait même dit comment il allait mourir : «Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.» (Jean 12v32)
Il a dit que c’était pour un but précis. Non seulement Jésus savait quand et comment il allait mourir, mais il savait pourquoi. En fait, il avait dit à ses disciples «c’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme en rançon pour une multitude» (Matthieu 20v28). Sa mort n’était pas un événement hasardeux causé par la malchance : il était venu spécialement pour cela.
QU’A FAIT JÉSUS FACE À SA MORT ?
Si Jésus avait été victime des circonstances, on pourrait penser qu’il aurait fait quelque chose, n’importe quoi, pour éviter son exécution. Pourtant, il n’a rien fait pour arrêter le processus. Aucun avocat de renom pour sa défense. Pas de négociation pour commuer l’accusation de blasphème. Au lieu de cela :
– Il a dit à ses disciples «Personne ne prend ma vie, mais je la donne de moi-même» (Jean 10v18)
– Il a dit qu’il aurait pu appeler des armées d’anges pour le secourir, mais qu’il a choisi de ne pas le faire (Matthieu 26v53)
– Il a, en silence, reçu des coups et essuyé des injures de la part du peuple, des prêtres et des soldats (Matthieu 27v30)
– Quand le gouverneur romain Ponce Pilate lui demande de se défendre, Jésus reste silencieux bien qu’il sache que seul Pilate pouvait lui rendre sa liberté (Matthieu 27v12-14)
La question évidente est : pourquoi ?
Pourquoi quelqu’un choisirait-il de mourir ? Jésus ne pouvait-il pas accomplir beaucoup plus en restant en vie ? Ne pouvait-il pas enseigner davantage, guérir encore plus, ou faire encore plus de bien dans le monde en restant en vie plutôt qu’en mourant? Pourquoi ne pas admettre qu’il s’est trompé et demander grâce ?
L’IDENTITÉ DE JÉSUS EN EST LA CLEF
La signification de sa mort est, en fin de compte, liée à son identité et à ce qu’il est venu accomplir. Jésus n’a pas été parachuté sur la scène de l’Histoire.
Le scénario avait été écrit d’avance et il en était le personnage principal. Des siècles avant la naissance de Jésus, un libérateur avait été promis au peuple d’Israël à travers les Écritures. Ces prophéties donnaient des détails précis sur la naissance, la vie – et la mort – de ce libérateur. Les prophètes avaient prédit que le Messie serait trahi par un ami, vendu pour 30 pièces d’argent, qu’on le frapperait et qu’on cracherait sur lui, que ses mains et ses pieds seraient percés. Pour finir, le Messie serait «retranché de la terre des vivants» (Ésaïe 53v8). Un examen approfondi des Écritures, de la vie et de la mort de Jésus, nous révèle qu’il a accompli toutes les prophéties sur le libérateur annoncé.
En fait, si Jésus n’était pas mort de cette manière, il n’aurait pas été le libérateur. Mais de quoi nous a-t-il délivré ?(1)
À QUOI SA MORT A-T-ELLE SERVI ?
Jésus est venu pour mourir. Pour comprendre ce que cela signifie, il faut comprendre le rituel du sacrifice, si central dans la culture juive.
Du temps où Jésus commençait à enseigner et à guérir, son cousin Jean le reconnut comme «l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1v29).
Les Juifs qui entendaient cela savaient exactement ce que Jean voulait dire. Ils sacrifiaient des animaux pour montrer à Dieu leur volonté de réparer leurs torts et de prendre un nouveau départ avec Lui. La personne ayant besoin du pardon amenait au prêtre un animal sans défaut. Cet animal devait mourir à la place du pécheur. D’abord, on plaçait les mains sur la tête de l’animal : la culpabilité du pécheur était alors transférée et remplaçait l’innocence de l’animal.
Puisque le salaire du péché, c’est la mort, la justice s’accomplissait en exécutant l’animal. Voilà une image parlante d’une vie pour une vie. L’innocent était exécuté pour que le coupable demeure libre. C’est exactement cela que Jean disait de la venue de Jésus. Jésus devait être l’Agneau sacrifié pour le péché du monde entier.
Et c’est ce qui arriva sur la croix quand Jésus est mort. Tout comme un agneau voué au sacrifice, Jésus devient la malédiction du monde. Par un sombre après-midi, il efface notre péché.
JÉSUS ÉTAIT LE SACRIFICE DE DIEU, UNE FOIS POUR TOUTES.
On avait régulièrement besoin d’un sacrifice – avec un animal, un prêtre, un couteau et un pécheur – pour payer régulièrement le prix du péché. Mais Jésus est mort une fois pour toutes(Hébr.9–10). Quand Jésus a crié sur la croix «Tout est accompli» (Jean 19v30), tout était effectivement accompli. Dieu avait fait ce qu’aucun sacrifice d’animal ne pourrait jamais faire. Il a acquitté en totalité, et pour de bon, le prix du péché pour tout le monde – là sur la croix.
Imaginez la scène. Vous êtes là, ce jour précis, regardant à la croix. Il est midi. Soudain, vous ne pouvez même plus voir Jésus. Au milieu de la journée, il fait aussi sombre qu’à minuit. Plus de 800 ans avant cet événement incroyable, un prophète nommé Amos avait prédit ce jour unique. Il écrivait «En ce jour-là, dit le Seigneur, l’Eternel, je ferai coucher le soleil à midi et j’obscurcirai la terre en plein jour» (Amos 8v9). Vous vous trouvez là, et le jour prédit par Amos est finalement arrivé. Ce que vous êtes en train de voir sera relaté par Luc : «Il était déjà environ la sixième heure (midi), et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure (15h). Le soleil s’obscurcit (…) (Luc 23v44-45a). Ces ténèbres montrent l’immensité de ce qui est en train de se passer. Alors que vous regardez, sous vos yeux, le jugement de Dieu pour le péché -notre péché- se déverse sur Jésus. C’est exactement comme l’avait écrit le prophète Esaïe : «Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.» (Esaïe 53:5). Tout comme un agneau voué au sacrifice, Jésus devient la malédiction du monde. Par un après-midi de ténèbres, il expie notre péché. Et il l’a fait pour nous, pour que notre pardon soit possible. Encore plus étonnant, le Nouveau Testament confirme que le troisième jour après sa mort, Jésus est ressuscité comme signe que le prix du péché avait été acquitté dans sa totalité.
COMMENT LE COMPRENDRE
Ce que Jésus a fait pour nous est illustrée par l’histoire de deux frères jumeaux vivant en Espagne, racontée par Patricia Saint-John dans « Croire…ça s’apprend »(2). Sébastian est aimable, honnête et bon. Tout le monde en dit le plus grand bien. Luis ne pense qu’au plaisir et passe toutes ses soirées à jouer et à boire, pour ne rentrer qu’au petit matin. Une nuit, Luis rentre chez lui, les vêtements déchirés et tâchés de sang. Ivre, il s’est battu et a tué un homme. Il implore son frère de l’aider et de le cacher. Sébastian arrache alors sa tunique et revêt les vêtements tâchés de sang de Luis, comme si c’étaient les siens. Accusé de meurtre, il est jugé et exécuté.
Pendant tout ce temps, Luis regarde en silence l’amour de son aîné qui meurt à sa place et paie pour sa faute. Finalement, c’en est trop. Pris de remords, il se rend à la police et avoue tout. Mais la police le renvoie : il n’y avait plus d’accusation parce que son frère aîné avait pleinement satisfait aux exigences de la loi. Justice était rendue(Rom.6v7 et ss).
Ceci, en fait, est exactement ce que Dieu a fait pour nous. Pour faire face au péché de manière juste et aimante, il a pris sur lui notre punition. Voilà ce que Jésus est venu faire, et c’est ce qui rend sa mort unique.
TROIS MANIÈRES DE RÉAGIR
Quand on sacrifiait les animaux, les Israélites réagissaient de trois manières. De même, nous pouvons réagir de trois manières à la mort de Jésus.
Il y avait ceux pour qui les sacrifices avaient de l’importance. Se détournant de leurs fautes, ils s’engageaient dans une nouvelle voie avec Dieu. Ils se confiaient vraiment dans Sa promesse qui disait que leur culpabilité avait été transférée sur l’animal sacrifié.
D’autres apportaient des sacrifices seulement pour pouvoir continuer à faire le mal. Plus ils péchaient, plus ils apportaient des sacrifices – c’était le péché à bon marché.
D’autres encore ignoraient tout simplement ce système. Ils n’avaient que faire d’une relation avec Dieu et s’imaginaient pouvoir s’inquiéter de leur péché – si une telle chose existait vraiment – quand ils verraient Dieu, s’ils le voyaient un jour.
C’est la même chose aujourd’hui. Nous choisissons tous de quelle manière réagir face à ce que Jésus a fait pour nous. Soit nous croyons que le prix a été payé, et nous nous approprions le sacrifice de Jésus pour nous-mêmes ; soit nous rejetons l’offre de Dieu de payer pour nos péchés, et nous choisissons d’essayer de payer par nous-mêmes, à travers toutes sortes d’œuvres méritoires/de piété. Dieu n’a jamais changé les règles par lesquelles le péché est lavé. Le seul moyen d’être propre en sa présence, c’est le sacrifice. Si vous acceptez que le sacrifice incroyable de Jésus était pour vous, vous pouvez restaurer votre relation avec Dieu. Sinon, vos fautes restent impayées… jusqu’à ce que vous en payiez le terrible prix – la mort et la séparation d’avec Dieu pour toujours(Jean 5v29 ; Dan.12v2)
Quel sera votre choix ?
QU’EN EST-IL DE LA RÉSURRECTION DE JESUS ?
La résurrection de Jésus est sans doute la preuve la plus convaincante qu’il était bien le Messie, et plus particulièrement parce qu’il l’avait prédite.
Plusieurs explications ont été données pour reléguer la résurrection à un fait non-historique (« Ça n’est jamais arrivé ») ou non-surnaturel (« Voilà comment ça s’est passé »).
Passez en revue toutes les possibilités et voyez par vous-même quel en est le bon sens. Les autorités romaines ont-elles volé le corps de Jésus du tombeau ? Alors pourquoi ne l’ont-elles pas montré quand on a commencé à dire que Jésus était ressuscité ? Peut-être les disciples l’ont-ils volé. Mais une telle machination de leur part justifierait-elle un tel changement dans leur comportement ? Trois jours plus tôt ils étaient des idéalistes déçus et accablés, ayant cru que Jésus allait changer le monde ; un mensonge, qu’ils connaissaient comme tel, pouvait-il être la raison de leur espoir et de leur zèle face à la persécution ? Ou peut-être Jésus n’est-il jamais mort : il s’est juste évanoui sur la croix et il est revenu à lui dans le tombeau. Cette idée a été soumise dans le livre «The Passover Plot » (Le Complot de Pâque), de Hugh Schonfield. Malheureusement, l’auteur n’a pas tenu compte du fait que les Romains ont percé le côté de Jésus, ce qui l’aurait certainement tué s’il n’était pas déjà mort. De plus, il y avait un contingent de soldats romains qui montait la garde devant le tombeau et une immense pierre en bloquait l’entrée. Comment Jésus ressuscité aurait-il pu s’échapper puis convaincre des centaines de sceptiques qu’il avait conquis la mort pour toujours ?
Ou bien se serait-il agi d’une hallucination collective ? Qui aurait pu être aperçue par des personnes de tant d’horizons différents, à des heures différentes, en des endroits différents ? On peut tromper une personne, mais peut-on tromper cinq cents personnes qui ont vu la même chose en même temps ? (1 Cor.15v6) D’ailleurs, contrairement à la plupart des hallucinations, ces apparitions de Jésus ressuscité se sont arrêtées aussi soudainement qu’elles avaient commencé, quarante jours après que la résurrection ait eu lieu. Alors, nous dit la partie de la Bible appelée le Nouveau Testament, Jésus est monté au ciel.
Est-il possible que la résurrection ait vraiment eu lieu, telle qu’elle a été consignée ? Et si tel est le cas, cet événement extraordinaire n’est-il pas une base solide pour accepter Jésus comme le Messie ?
(D’après La mort de Jésus : un crime passionnel ?… ou les raisons et l’importance de la mort de Jésus. Par Joseph Steinberg)
Notes :
(1) Nous verrons prochainement, plus en détail, de quoi nous avons besoin d’être sauvé et pourquoi.
(2) D’après « Vie pour vie », racontée par Patricia Saint-John dans « Croire…ça s’apprend ». CLC, 2005, pp 46-50