« La guerre des spectacles » de Tony Reinke : ou comment « chérir Christ à l’ère des médias »

« La Guerre des spectacles » : un livre de théologie de la culture visuelle (Source image : première de couverture de l’ouvrage de Tony Reinke)

« Qu’il soit vrai ou faux, voire de la pure fiction, un spectacle [tout ce qui se dispute nos yeux] est une chose visible vers laquelle converge un regard collectif. Voilà tout l’objet de [« La Guerre des spectacles »], ce livre » (1) de théologie de la culture visuelle de Tony Reinke, paru en novembre 2020 et consacré à un sujet rare, à l’angle original. Selon l’auteur, par ailleurs directeur des communications du ministère « Desiring God », et auteur de « Génération smartphone », « la guerre des spectacles » est l’illustration de cette tension qui existe entre le spectacle de la gloire de Dieu et les spectacles du monde.

Initialement, nous, humains, avons été créés avec une soif de voir la gloire. C’est, par exemple, l’aspiration de Moïse en Exode 33v18 qui fait cette demande à Dieu : « Fais-moi voir ta gloire ! ». « Nos cœurs recherchent la splendeur tandis que nous fouillons du regard la grandeur (…) Cette aspiration intense a été créée pour Dieu », souligne encore Tony Reinke. Malheureusement, nous sommes le plus souvent captivés par d’autres choses, à savoir « les films et les divertissements, la politique, les vrais crimes, les potins sur les célébrités, la guerre et les sports en direct »(2), dans lesquels le monde sans Dieu cherche la gloire.

De là cette exhortation et cette invitation à différer nos attentes de spectacles qui ne sont que distractions et diversions, pour nous exercer à regarder dans la bonne direction : c’est là l’objet du culte rendu à Celui qui est « le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jean 5v20), lequel « a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Col.2v15). L’enjeu est de taille car « nous sommes des créatures façonnées par ce qui attire notre attention, et ce à quoi nous accordons notre attention devient notre réalité objective et subjective (…) Nous prêtons attention à ce qui nous intéresse ; nous devenons semblables à ce que nous regardons »(3).

Nous pensons alors à ce que nous laissent espérer 2 Cor.3v18 : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit », comme à cet avertissement du Christ : « Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul? » (Jean 5v44).

La fin du livre nous livre quelques pistes intéressantes d’application : ainsi, par exemple, le fait que « les relations transforment notre interaction avec les spectacles » (4), ce qu’il me semble être un remède à l’indifférence. Ce mal moderne est « l’incapacité de distinguer les différences », soit un « trouble de la perception qui empêche de distinguer la différence entre réalité et mise en scène. On assiste, inerte, à un acte de violence, à un malheur, car on croit assister gratis à une représentation où l’on est tenu d’agir en spectateur.  L’indifférence est justement un dérangement opposé à celui de Don Quichotte, « le chevalier à la triste figure », lequel s’immisçait dans les affaires et les malheurs des autres. Paradoxalement, ce monomaniaque opiniâtre, victime d’une imagination déréglée, ne veut d’autre code, pour déchiffrer le monde, que celui qu’il a trouvé dans ses romans de chevalerie dont il fait sa nourriture quotidienne. Il distingue ainsi mal la réalité, souffrant pourtant d’interventionnisme extrême, allant jusqu’à faire irruption dans un théâtre de marionnettes, saccageant les pantins qu’il prend pour ses ennemis. Il confond spectacle et réalité, il ne se contente jamais d’être spectateur. En écoutant les nouvelles télévisées, il faudrait se rincer les yeux avec le collyre fébrile de Don Quichotte. Se sentir un peu moins spectateur, un peu moins membre d’une « audience », un peu plus membre d’une chevalerie errante, erronée et irritable »(5).

Au final, un livre qui devrait faire référence sur le sujet, ou du moins, ouvrir la voie à d’autres pistes de recherches et de réflexions chrétiennes sur cet éternel enjeu de « la société du spectacle » jadis décrite par Guy Debord en 1967.

 

En bref : « La guerre des spectacles : chérir Christ à l’ère des médias », de Tony Reinke. Editions Cruciforme, 2020. Je remercie BLF éditions, partenaire de Cruciforme, de m’avoir fait découvrir gracieusement l’ouvrage « en service presse ».

 

 

Notes :

(1) « La guerre des spectacles : chérir Christ à l’ère des médias », de Tony Reinke. Editions cruciforme, 2020, p 19

(2) Tony Reinke, op cit, p 23

(3) Tony Reinke, op cit, p 25

(4) Tony Reinke, op cit, p 168

(5) De Luca, Erri. « Indifférence » IN Alzaia. Rivages et Payot, 1998 (Bibliothèque rivages), pp 95-96

 

 

 

 

 

La Voix du Seigneur

« Le SEIGNEUR domine les grandes eaux » (Source image : public domain pictures)

Psaume. De David.

Donnez au SEIGNEUR, vous les dieux,
donnez au SEIGNEUR gloire et force !

Donnez au SEIGNEUR la gloire de son nom !
Prosternez-vous devant le SEIGNEUR, quand éclate sa sainteté !

La voix du SEIGNEUR domine les eaux
– le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre –
le SEIGNEUR domine les grandes eaux.

La voix puissante du SEIGNEUR,
la voix éclatante du SEIGNEUR,

La voix du SEIGNEUR casse les cèdres,
le SEIGNEUR fracasse les cèdres du Liban.

Il fait bondir le Liban comme un veau,
et le Siryôn comme un jeune buffle.

La voix du SEIGNEUR taille des lames de feu.

La voix du SEIGNEUR fait trembler le désert,
le SEIGNEUR fait trembler le désert de Qadesh.

La voix du SEIGNEUR fait trembler les biches en travail ;
elle dénude les forêts.

Et dans son temple, tout dit : « Gloire ! »

Le SEIGNEUR trône sur le déluge,
le SEIGNEUR trône comme roi éternel.

Le SEIGNEUR donnera de la force à son peuple,
le SEIGNEUR bénira son peuple par la prospérité.

(Ps.29v1-11)

Une manifestation de la gloire de Dieu : une approche biblique du leadership et du gouvernement de l’église locale

En quoi la structure de l’église peut-elle être « une manifestation de la gloire de Dieu » ?

Le titre de l’ouvrage interpelle et incite à la lecture.

Le contenu nous surprend lorsque nous découvrons que, selon son angle, cette « manifestation de la gloire de Dieu » est en lien avec la structure de l’église ! Mieux encore, d’après Mark Dever, son auteur, nous ferions bien de nous en soucier. Car, loin d’être un point secondaire ou « une invention des hommes », l’organisation de l’église trouve son mode d’emploi dans les Écritures bibliques. Comme si Dieu nous exhortait Lui-même de la sorte, dans Sa Parole, à la manière d’Hébreux 8v5 : « ayez soin de tout faire d’après le modèle qui vous est montré ». Organisée, l’église l’est bien, et ce, dès le début de son histoire, comme nous l’apprennent les nombreux exemples du Nouveau Testament : les premiers chrétiens se rencontraient ainsi à des moments précis, ils procédaient à des élections, avaient des responsables, exerçaient la discipline, recueillaient les offrandes, écrivaient des lettres de recommandation, administraient les ordonnances [baptême et Cène) et tenaient à certaines exigences pour devenir membres.

Le livre est lui-même…structuré en quatre parties, chacune consacrée à un aspect essentiel de l’organisation de l’église, recevant un enseignement clair de la part des Ecritures : les diacres, les anciens, la congrégation (l’assemblée) et l’adhésion à l’église locale.

Savoir que la Parole peut ainsi nous servir de fondement pour harmoniser notre vie communautaire nous libère de la tyrannie des dernières modes managériales de l’église, laquelle n’est ni « une caserne », ni une « start up », mais « une institution vivante », « un organisme viable et un corps ».
Une église ainsi organisée selon le conseil de Dieu sera marquée par la sainteté, l’unité et l’amour. C’est ainsi qu’elle manifestera la gloire de Dieu, permettant à chacun de reconnaître qui Il est [cf Matt.6v9]. L’enjeu est de taille, car l’inverse est malheureusement vrai.

Un livre court mais dense, utile et pratique, susceptible de servir de base à une réflexion et à une action collectives, pour une réforme saine et biblique de son église locale.

 

En bref : Une manifestation de la gloire de Dieu : une approche biblique du leadership et du gouvernement de l’église locale, de Mark Dever. Editions Cruciforme, 2019 (9 Marks). Ouvrage reçu gracieusement « en service presse »  de la part de BLF éditions (partenaire avec Cruciforme), que je remercie. Disponible chez l’éditeur ou dans toutes les bonnes librairies.

Extrait à découvrir ici.

Radicalement ordinaire : Un appel pressant à cultiver la joie de l’humilité

Un appel à choisir « d’embrasser l’obscurité », soit à nous satisfaire d’être « relativement inconnu », pour que Christ soit, Lui, « plus reconnu ».

Voici « Radicalement ordinaire », un livre….peu ordinaire sur un thème bien peu populaire, reçu gracieusement de la part des éditions BLF éditions, que je remercie pour leur amabilité. Le livre contient une invitation « pressante » à « cultiver la joie de l’humilité ». L’appel est « pressant », d’abord pour nous, chrétiens, parce que l’humilité ne nous est pas naturelle, et parce que nous oublions trop souvent que nos critères de ce que serait « une vie réussie » (conditionnés par les possessions et les positions)  sont plus influencés par les critères du monde qu’inspirés de Dieu. Mais pourquoi et comment cultiver l’humilité, « la vraie » ? Comment peut-elle être « une joie » ?

Son auteur a choisi d’être « anonyme », parce qu’il ne pouvait guère aborder ce sujet et se mettre en avant dans le même temps. Bien entendu, il est tentant de chercher à savoir de qui il s’agit. Mais ce serait là passer à côté de l’essentiel du message. De fait, ce choix volontaire de l’anonymat nous conduit à porter toute notre attention sur le contenu du livre, plus que sur les titres et renommée supposée de son auteur, à l’instar de cet autre anonyme, le mystérieux rédacteur de l’épître aux Hébreux, dans le Nouveau Testament.

Ce livre est quelque peu dérangeant, puisqu’il touche au plus profond de nos aspirations les plus secrètes, lesquelles sont liées à notre identité. Nous définissons généralement notre identité par ce qui nous rend unique. Notre préoccupation devient alors : comment le faire (sa)voir ? Comment réussir à « devenir quelqu’un », à « être connu » ?

Je saurai donc « qui suis-je » si je sais « qui » je suis ou ce à quoi je tiens le plus, après quoi est-ce que je cours, soit « ce qui me tient ».

Mais par quoi devrais-je être davantage préoccupé ? De laisser mes traces « quelque part dans ce monde », ou de suivre les traces de « mon humble roi », dont l’exemple m’est notamment rappelé en Philippiens 2v5-10, un passage biblique qui est aussi le « fil rouge » du livre ?

Enfin, ce livre édifiant, reçu « au bon moment », m’est aussi « défiant », en ce qu’il m’implique et m’invite à « choisir » :

Choisir de faire ce voyage « au cœur de l’humilité du Christ » et « d’embrasser l’obscurité », soit de nous satisfaire d’être « relativement inconnu », pour que Christ soit, Lui, « plus reconnu ».

Choisir, à l’instar du jeune garçon anonyme, dans la scène de la multiplication des pains(Jean 6v9), « d’avoir faim pour un temps pour que beaucoup d’autres soient nourris ».

Choisir de cultiver « l’esprit de service », plutôt que de faire « des actes de service ».

Choisir « le mystère » ou de paraître « fou » et « décalé » aux yeux du monde.

Choisir « les projecteurs », non « pour se brûler » mais pour briller de la lumière du Christ, pour Sa gloire et non la mienne.

En clair, invité à choisir, je suis invité à renoncer pour mieux saisir ce qui en vaut la peine. Soit, accepter, avec confiance, de « perdre » pour « mieux gagner » : gagner l’approbation de Dieu (« bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître »), plutôt que celle des hommes.

Alors ? Que choisirez-vous ?

Ce livre se trouve dans toute bonne librairie chrétienne proche de chez vous. Vous pouvez aussi le commander auprès de l’éditeur.

Bonne lecture et bonne réflexion !

 

 

En bref :

« Radicalement ordinaire : Un appel pressant à cultiver la joie de l’humilité », par un auteur anonyme (Titre original : Embracing obscurity : Becoming nothing in light of God’s everything ). JPC France – BLF Éditions, avril 2017

Table des matières

Introduction. Pourquoi choisir l’obscurité ?
1. Un sur un milliard
2. Choisir ce qui nous définit
3. Choisir l’humble roi
4. Choisir la vraie valeur
5. Choisir le vrai succès
6. Choisir de servir
7. Choisir la souffrance
8. Choisir le mystère
9. Choisir les projecteurs
10. Choisir l’espérance

Extraits :

L’intro : « pourquoi choisir l’obscurité ? » et le premier chapitre : « un sur un milliard ».

http://www.blfeditions.com/tu-es-une-capsule-magique/

http://www.blfeditions.com/se-mefier-des-reseaux-sociaux/

« La culture de l’honneur : apprendre à lire à voix haute la gloire de Dieu »

Sommes-nous ouverts et disponibles pour les "bons livres" ? Comment les choisissons-nous ?

Une invitation à « lire » l’autre, comme un livre ouvert et tel que Dieu l’appelle à être. Pas « en chuchotant, mais « à voix haute ».

Une prédication(au titre absolument génial) du pasteur Pierre Bader portant sur 2 Cor.3v2-4, 7-11, 15-18 (version du Semeur), à écouter sur le site de la paroisse de Corsier-Corseaux(Suisse), dans la perspective des deux articles précédents, publiés cette première semaine de juin(1) : « La culture de l’honneur : apprendre à lire à voix haute la gloire de Dieu ».

Soit une invitation à « lire » l’autre, tel que Dieu l’appelle, et non tel qu’on le voit maintenant.

 

Lecture de 2 Cor.3 : 

Notre lettre c’est vous-mêmes, une lettre écrite dans notre cœur, que tout le monde peut connaître et lire. Il est évident que vous êtes une lettre que le Christ a confiée à notre ministère et qu’il nous a fait écrire, non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tablettes de pierre2, mais sur des tablettes de chair : sur vos cœurs. Telle est l’assurance que nous avons par le Christ, devant Dieu(v2-4). Le ministère de Moïse, au service de la Loi, dont les lettres ont été gravées sur des pierres, a conduit à la mort. Cependant, ce ministère a été glorieux, au point que les Israélites n’ont pas pu regarder Moïse en face, à cause de la gloire, pourtant passagère, dont rayonnait son visage. Mais alors, le ministère au service de l’Esprit ne sera-t-il pas bien plus glorieux encore ? En effet, si le ministère qui a entraîné la condamnation des hommes a été glorieux, combien plus glorieux est celui qui conduit les hommes à être déclarés justes par Dieu ! On peut même dire que cette gloire du passé perd tout son éclat quand on la compare à la gloire présente qui lui est bien supérieure. Car si ce qui est passager a été touché par la gloire, combien plus grande sera la gloire de ce qui demeure éternellement ! (v7-11) Aussi, jusqu’à ce jour, toutes les fois que les Israélites lisent les écrits de Moïse, un voile leur couvre l’esprit. Mais, comme le dit l’Ecriture : Lorsque Moïse se tournait vers le Seigneur, il ôtait le voile. Le Seigneur dont parle le texte ; c’est l’Esprit, et là où est l’Esprit du Seigneur, là règne la liberté. (v15-17)

 

Bonne écoute et bon week-end !

 

Notes : 

(1) A retrouver ici et .

Tu cherches à voir la gloire de Dieu : voici comment Dieu te répond

Nous cherchons à voir la gloire de Dieu...Mais comment Celui-ci nous répond-t-il ?

Nous cherchons à voir la gloire de Dieu…Mais comment Celui-ci nous répond-t-il ?

Nous cherchons à voir la gloire de Dieu…nous lui demandons de nous faire connaître ses voies…Mais comment Dieu nous répond-t-il ?

Lecture : Exode 33v1234v1-8

 

Lors de l’épisode du veau d’or, Moïse a brisé les tables de la loi, sans doute pour que le peuple, devenu idolâtre, ne tombe pas sous le coup de la malédiction et du jugement(cf Exode 20v4 ; Galates 3v10). Mais Dieu a par la suite réécrit les tables de la loi. Comment ?

Après l’épisode du veau d’or, « Moïse dit à l’Éternel : Voici, tu me dis : Fais monter ce peuple ! Et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Cependant, tu as dit : Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à mes yeux. Maintenant, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi connaître tes voies ; alors je te connaîtrai, et je trouverai encore grâce à tes yeux. Considère que cette nation est ton peuple. »(Ex.33v12-13). L’Eternel lui assure alors qu’Il marchera Lui-même avec lui et qu’Il lui donnera du repos(v14). Il répondra à la demande de Moïse, car il a trouvé grâce à Ses yeux, et qu’il est connu de Dieu par Son nom(v17).

Moïse lui demande alors de lui faire voir Sa gloire(v18).  Voici comment l’Eternel répondit :

« Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom de l’Éternel ; je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde ». Mais comme l’homme ne peut voir sa face, et vivre, l’Éternel dit : « Voici un lieu près de moi ; tu te tiendras sur le rocher. Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue.« (vv19-23).

Le rocher, c’est Christ(1 Cor.10v4). Si nous le connaissons comme Sauveur et Seigneur, notre vie « est cachée en Christ »(Col.3v3-4).

Nous cherchons à voir la gloire de Dieu, mais Dieu nous révèle d’abord Sa bonté(cf 1 Rois 19v12). Il a d’ailleurs réécrit les tables de la loi avec toute Sa bonté, et même avec deux fois plus d’amour que la première fois*.

Ne méprisons pas Sa bonté, car Sa bonté nous pousse à la repentance.

 

Chant : « Que ces lieux soient visités… » Par Corine Lafitte (JEM 2 numéro 647)

 

Que ces lieux soient visités

Par Ta Sainte Présence,

Que toute ombre soit chassée

Par Ta lumière éclairée,

Dans Ta main, tiens-nous cachés,

Garde-nous au creux du rocher,

Lorsque Tu passeras parmi nous,

Que Ta bonté soit proclamée.

 

 

Notes :

* Erri de Luca relève à ce sujet que l’ Eternel proclame Son nom dans une série d’adjectifs aux versets 6 et 7 du chapitre 34 de l’Exode. La tradition hébraïque en compte treize dans ces versets, « qui comptent un détail unique : le nom de l’Eternel n’est répété deux fois qu’ici, une après l’autre ». Et ce, alors que le tétragramme(YHVH)est écrit « plus de six mille fois dans l’Ancien Testament ». Une explication se fonde sur le fait qu’en hébreu, les lettres de l’alphabet sont aussi des nombres, « et ainsi deux mots éloignés entre eux peuvent avoir une étrange coïncidence, comme une rime, à travers leur valeur numérique produite par la somme des lettres ». Or, « le nombre du tétragramme coïncide avec le mot un, qui est l’attribut par excellence de Dieu, plus le mot amour. C’est ainsi qu’à travers ces treize attributs et cette répétition unique du nom sacré, nous apprenons que ces secondes tables ont été données avec encore plus d’amour que les premières…Ces secondes tables, bien qu’étant égales aux premières, contiennent un amour plus intense ». Au point que « la peau du visage de Moïse brille d’un reflet lorsque, au bout de quarante jours, il descend dans la vallée auprès des siens.. ».(« Nous sommes » IN « Première heure ». Folio, 2012, pp60-61)