Jésus n’a pas mangé ces « animaux abominables », qu’il ne fallait pas manger

Comment Jésus, « né sous la loi », a-t-il pu racheter « ceux qui étaient sous la loi » ? (cf Gal.4v4-5)

Un parallèle édifiant, entre la vie de Jésus sur Terre et les exhortations ou commandements suivants, énoncés en Jacq.4v7, 10, est à découvrir :

« Soumettez-vous à Dieu, résistez au diable et il fuira loin de vous…approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous…humiliez-vous devant le Seigneur et Il vous élèvera ».

En Luc 4v1-15, Jésus s’est soumis à Dieu en se laissant conduire par l’Esprit dans le désert, « pour y tenté par le diable ». Il a résisté au diable par la Parole(en répondant « Il est aussi écrit… », faisant trois citations du Deutéronome-un indice qu’il avait dû méditer ce livre avant la tentation, comme il est invité à le faire en Ps.1v2 et Josué 1v8), refusant de « faire » pour « être », pour prouver ce qu’il « est », ou pour atteindre un but de façon contraire au plan de Dieu. Il a ainsi montré d’autres priorités, notamment que « sa viande » est de « faire la volonté de Dieu »(Jean 4v34. Darby). Il n’a pas non plus cherché à attirer l’attention sur lui(pour fasciner, faire le buzz), ou même cherché la domination politique.

Il n’a pas cherché à mettre le grappin sur un titre ou une position (cf Philip.2v1-11, Hébr.5v4-10). Pourtant de « condition divine », Il n’a pas regardé l’égalité avec Dieu comme « une proie à arracher »(Philip.2v6. Segond). En cela, Lui, qui déclare ne pas être venu pour « abolir »(la loi), mais pour (l’)« accomplir »(ou lui donner tout son sens-BFC) cf Matt.5v17, a pratiqué l’esprit de la loi, témoignant de son refus de « manger les animaux abominables » qu’il ne fallait pas manger (cf la loi-en l’occurrence, les oiseaux de proie, qui ont des griffes : Lévit.11v13-19)*.

Il a été appelé et élevé. Il a été le modèle d’une vie de communion et de fidélité à Dieu, lequel a donné ce beau témoignage sur son fils, à de nombreuses reprises : Luc 3v22, 9v35(cf Matt.3v17, 17v5 ; Jean 5v37, 12v28…Hébr.1v5-12)

C’est ainsi que Jésus a pu « racheter ceux qui étaient sous la loi », ayant satisfait les deux exigences de la loi : celle qui exige une vie parfaite, ayant mené une vie parfaite ; et celle qui exige une mort, en cas de transgression de la loi (Gal.3v10-14), en donnant sa vie en rançon, lui « le juste », pour nous, « injustes ».(Rom.3v21-26 ; 1 Pie.3v18 ; Matt.20v28 ; 1 Tim.2v5-6… )

On notera enfin, sur ce passage de Luc 4, que Jésus part au désert « rempli de l’Esprit »(v1), et qu’Il sort vainqueur de l’épreuve et de la tentation « revêtu de l’Esprit »(v14), parlant ensuite avec grâce et autorité (vv 22, 36)

Sur ce, bon week-end.

 

Note :

*A ce sujet, M.A. Ouaknin, dans « Bibliothérapie », rappelle de façon fort pertinente que la pensée occidentale(opposée à la pensée biblique) est axée sur la « saisie », la classification, le déterminisme(soit le fait de « coller une étiquette » sur quelqu’un), la division, la conceptualisation… « une logique de la prise », « une pensée rapace qui griffe et qui déchire »(op. cit., Seuil 2008, collection « points sagesse », pp151-152)

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