La joie d’une conscience pure

Soyons conscients que notre conscience est un don de Dieu !

Toute nouvelle lecture commence généralement par une nouvelle rencontre : ainsi, lors du CEIA (Centre Evangélique d’Information et d’Action) qui a eu lieu l’an dernier à Dammarie-les-lys, et via Ruben de BLF, j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de  Daniel Henderson, des éditions publications chrétiennes. Ce dernier m’a par ailleurs offert « la joie d’une conscience pure »(1), un petit cadeau qui m’a beaucoup touché et que j’ai tout autant apprécié. Depuis, le livre a beaucoup tourné parmi les frères de mon groupe d’étude biblique pour hommes, dans le cadre de mon église locale. Voici ce qu’en a pensé l’un d’eux, mon frère Pierre-Louis, que je remercie chaleureusement pour sa recension : 

« La Joie d’une Conscience Pure », de Kévin De Young (1) est un enseignement concis, structuré et édifiant. La finalité de l’ouvrage est de passer un message clé : notre conscience est un don de Dieu, des plus utiles pour ceux et celles qui décident de la préserver, et de la garder « captive à la Parole de Dieu ». Le lecteur est invité à une compréhension simple de ce qu’est la conscience, « la faculté morale des êtres humains qui évalue ce qui est bon et mauvais » (définition de l’auteur).

Notre lecture démarre par 2 témoignages, celui de Martin Luther, et celui de l’apôtre Paul. Ils nous montrent l’importance de prendre des décisions en accord avec notre conscience, au-delà du jugement porté par les autres. Il est mis en lumière que, pour Luther comme pour Paul, seule la voix de la conscience, qui elle-même doit être captive de la Parole de Dieu lorsque nous vivons en Christ, a autorité pour guider nos décisions. En l’occurrence, ces hommes, par leur conscience, ont été conduit à faire des choix « radicaux » aux yeux de leurs contemporains, qui n’étaient autres, pour eux, que des choix alignés sur leur seule foi en Jésus-Christ.

Ces témoignages ne questionnent pas seulement notre « société contemporaine », mais bien plus encore nous questionnent nous-même, sur un plan personnel. Il n’y a pas à établir de connexion directe entre les choix faits par Paul ou Luther et les circonstances de leurs époques respectives. Au contraire, ces décisions ont tout à voir avec eux-mêmes, eux-mêmes face à la Parole de Dieu. Pour ces hommes, renier leur conscience ne revenait à rien de moins qu’à renier Dieu. Autrement dit, la conscience peut juger nos choix bons ou mauvais, à la lumière de la Parole de Dieu.

En définissant la nature de la conscience (une faculté morale) et son rôle (dire ce qui est bon et mauvais), l’auteur démystifie et dépersonnalise son approche du sujet, en donnant un point de départ commun à tout lecteur. Sur ce socle, nous sommes conduits à explorer les grands rouages de notre conscience, ainsi qu’à « comprendre ce qui ne va pas », lorsque la conscience n’est pas entretenue ou n’est pas prise en compte dans notre rapport au monde et nos prises de décisions. Cette partie pousse le lecteur à considérer d’éventuels manquements dans sa manière de traiter sa conscience, et bien entendu à réfléchir au moyen d’y remédier, pour être réconcilié avec lui-même, et avoir une « conscience pure ».

C’est à ce stade que l’auteur apporte la pierre angulaire de son enseignement : « se détourner du péché et se tourner vers Christ ». En deux mouvements, l’auteur nous exhorte à renoncer à ce qui détraque notre conscience (le péché) pour accepter ce qui l’édifie (la relation avec Dieu).

Comment être indulgent avec soi-même sans pour autant être complaisant avec notre péché ? L’auteur apporte une fois de plus le témoignage de l’apôtre Paul, qui semble nous dire « Je peux me tromper, mais autant que je sache, je marche avec le Seigneur ».

Quant à moi, je retiendrais de ce livre que garder et préserver sa conscience revient à s’aimer soi-même, à aimer son prochain et à aimer Dieu en obéissant à sa Parole. Mis en lien avec l’écrit de Paul aux Ephésiens (Ep 2 : 19-20), nous comprenons également de quel fondement il s’agit d’édifier sa conscience : « celui des apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire ».

Selon la suite du même passage (v. 21-22), partant du principe que nous sommes édifiés sur le fondement de la Parole de Dieu, nous avons aussi la preuve que nous pouvons faire confiance en notre conscience, car l’Esprit de Dieu habite en nous et notre conscience nous retransmet sa voix.

Ce livre m’aura également aidé par son positionnement. L’objectif de l’auteur n’est ni de relativiser le péché, ni de faire culpabiliser le lecteur. Il ne se met pas à la place de notre conscience, mais nous invite à écouter la nôtre. Ainsi naît dans notre cœur le désir de maîtriser « l’art se détourner du péché, pour se tourner vers Christ ».

 

Note :

(1)« La joie d’une conscience pure : l’art de se détourner du péché pour se tourner vers Christ », par Kévin De Young. Impact, 2017. Se le procurer ici ou dans toutes les bonnes librairies chrétiennes.

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