« Punitive », l’écologie ? Ou « punie », l’écologie ?

Dessin de couverture du numéro 400 de la revue Projet : « les langages de la transition »

« Punitive », l’écologie ? À qui profite le terme ? L’écologie attire en ce moment les attentions médiatiques et politiques. Souvent pour les pires raisons. Car c’est bien sur son rejet qu’ont capitalisé les formations d’extrême-droite – et pas qu’elles – en progression au Parlement européen à l’issue du vote du 9 juin. À l’appui d’éléments de langage bien rodés. L’antienne ne résiste pas aux études de l’Ademe : la transition écologique est globalement comprise et acceptée si elle se traduit par des mesures socialement justes.

Aussi ancien que l’écologie elle-même, le discours anti-écologique trahit d’abord le refus de tout changement de modèle apte à répondre, sur le fond, à l’enjeu climatique et environnemental qui nous concerne toutes et tous.

Faut-il compter pour cela sur les générations montantes ou futures ? Jeunesse et écologie : une génération climat ? Là encore, les études de l’Ademe nous mettent en garde contre l’idée reçue d’une jeunesse acquise à la cause contre ses aînés, en fait très exposée au consumérisme et… moins encline à voter. Ce dernier constat vaut bien de reprendre un autre mantra passé au crible de ce dossier de la Revue Projet : il y a urgence.

Comme il y a urgence « à prendre sa part » en cette période électorale, comme nous y invite le Pacte du pouvoir de vivre.

Urgence à éviter que l’écologie ne tombe aux oubliettes de l’agenda politique et européen. Urgence à ce que l’horizon d’une transition nécessaire et juste ne se réduise à un consensus vide.

Autant d’articles à lire dans le numéro 400 de la Revue Projet, une excellente publication qui propose des alternatives à « Notre projeeet ! », et entend, au croisement de l’action de terrain et de la réflexion universitaire, aider ses lecteurs à comprendre le monde, mais aussi à le réinventer.  La Revue Projet veut mettre en débat les questions politiques et sociales partiellement traitées ailleurs, et porte en particulier le souci du sort des plus fragiles et de l’avenir de la planète, de la vitalité démocratique comme des équilibres économiques et sociaux, en France, en Europe et dans le monde. 

A découvrir également sur le site de la revue :

Extrême droite et démocratie. Opposition, utilisation, appropriation : Historiquement, l’extrême droite est définie comme véhiculant une idéologie antidémocratique. Toutefois, les partis logés à cette enseigne se présentent aujourd’hui comme les défenseurs et les promoteurs de la démocratie. Comment et pourquoi ? Un article initialement publié dans la revue En Question éditée par le Centre Avec : « Vers un nouveau dimanche noir ? Comprendre l’extrême droite pour mieux y résister », En Question, n°148, printemps 2024

Un article en accès libre jusqu’au 30 décembre 2025.

Voir aussi :

Jeunes et travail : la Revue Projet sur RCF

Le jeudi 13 juin, la Revue Projet était l’invitée de Melchior Gormand au micro de RCF pour l’émission Je pense donc j’agis pour échanger au sujet de notre précédent numéro : Travail. Les jeunes changent de curseurs.
Deux épisodes à (ré)écouter en ligne :

Jeunes en quête de sens : comment chercher un emploi ?

Jeunes et emploi : crise de motivation ou changement de valeurs ?