Suite de notre lecture d’Esaïe, entreprise à partir du chapitre 40.
Le principe reste toujours le même. Après lecture du chapitre du jour, Il s’agit d’être attentif, à chaque fois, à trois choses : ce que nous apprend le chapitre sur la nature et la personne de Dieu ; ce que nous apprend le chapitre sur la nature et le caractère de l’homme, et enfin, ce que nous apprend le chapitre sur les engagements de Dieu vis à vis de l’homme.
N’hésitez pas à publier en commentaire, au pied de l’article, le fruit de vos réflexions !
Le chapitre d’aujourd’hui est consacré à la chute de Babylone, la capitale du grand empire, comme le chapitre précédent et le prochain.
Après ses dieux(cf chapitre 46), c’est au tour de la ville elle-même de tomber.
En plus des questions ci-dessus, il est possible de s’interroger particulièrement sur les raisons de la chute de la grande ville(comparer avec Apoc.18) :
D’où tombe Babylone ? A qui est-elle comparée ? (v1-4)
Pour quelles raisons tombe-t-elle ?(vv5-7).
« Le pouvoir absolu rend fou » et donne le sentiment d’impunité : cela se vérifie-t-il pour Babylone ? Comment ?
Que va-t-elle expier ? Qui va la châtier ?
Qui, selon elle, pourrait la sauver ? Et pourquoi, selon elle ? Peut-elle relever le défi qui lui est lancé ? Peut-elle même le prévoir ? (versets 8 à 15) Relever l’ironie de la situation dans laquelle se retrouve Babylone, à l’instar de la blague d’une voyante sursautant à l’entrée d’un visiteur et s’excusant, confuse : « pardon, je ne vous avais pas vu ! » (v11)
Bonne lecture et bonne étude !
Eaïe 47
1 Descends et assieds-toi dans la poussière, vierge, fille de Babel! Assieds-toi à terre, faute de trône, fille de Chaldée! Car désormais on ne t’appellera plus la délicate, la voluptueuse.
2 Saisis les meules et va moudre la farine; relève ton voile, retrousse la traîne de ta robe, découvre tes jambes pour traverser les rivières.
3 Ta nudité sera mise à jour et ta honte sera visible; je vais exercer ma vengeance, sans me heurter contre personne.
4 Quant à nous, notre sauveur s’appelle l’Eternel-Cebaot, le Saint d’Israël.
5 Reste assise en silence et enfoncée dans les ténèbres, fille de Chaldée! Car désormais on ne t’appellera plus la reine des empires.
6 J’étais irrité contre mon peuple, j’avais repoussé mon héritage et les avais livrés entre tes mains: tu ne leur témoignas aucune pitié, même sur les vieillards tu fis peser lourdement ton joug.
7 Et tu disais: « À jamais je serai souveraine! » parce que tu ne prenais rien de tout cela à cœur et ne pensais nullement à la fin.
8 Or maintenant, écoute donc ceci, amie des plaisirs, qui trônes en sécurité et dis en toi-même: « Moi et personne hors de moi! Je ne serai pas réduite au veuvage ni n’éprouverai la privation d’enfants! »
9 Eh bien, ces deux coups te frapperont soudain, le même jour: privation d’enfants et veuvage; dans toute leur étendue ils t’atteindront, malgré la multiplicité de tes magies et le nombre infini de tes sortilèges.
10 Tu avais foi dans ta malfaisance, tu disais: « Personne ne me voit! » Ta sagesse, ta science t’ont égarée, et ainsi tu pensais en toi-même: « Moi et personne que moi! »
11 C’est pourquoi, un malheur s’abat sur toi que tu ne sauras prévenir, une catastrophe t’atteint que tu ne pourras conjurer; la ruine t’accable soudain, sans que tu l’aies prévue.
12 Relève-toi donc au moyen de tes sortilèges et de tes nombreuses magies auxquelles tu as consacré tes forces depuis ta jeunesse; peut-être réussiras-tu à en tirer profit, peut-être recouvreras-tu ta puissance.
13 Tu t’es épuisée à force de faire des projets; qu’ils se lèvent donc et te sauvent, ces contemplateurs du ciel qui observent les étoiles, qui pronostiquent à chaque lunaison ce qui doit t’arriver.
14 Mais les voilà devenus comme du chaume, que l’incendie a consumé, ils ne peuvent se préserver des atteintes de la flamme; ce n’est pas du charbon pour se chauffer, ni un brasier devant lequel on puisse s’asseoir. ,
15 Voilà à quoi te servent ceux pour qui tu t’es mise en frais; ceux qui trafiquèrent avec toi depuis ta jeunesse errent chacun de son côté, personne ne vient à ton secours ».
(Version du Rabbinat français)