
En ce temps de confinement, comment aller au-delà d’un simple bilan d’un mois de culte en ligne ? (Source : medium.com)
« Oui, un mois déjà que nous vivons les cultes « à distance ». Pour répondre à l’impossibilité de se réunir pour célébrer, différentes paroisses [ou églises] ont répondu de différentes manières », constate, comme nous tous, le pasteur-blogueur suisse Philippe Golaz, dont la propre réponse a été « de proposer des cultes en streaming sur FaceBook, en y intégrant une dimension participative ». Dans une note de blogue, il nous propose une pertinente réflexion, qui va bien au-delà d’un simple « bilan des 7 cultes célébrés ainsi en un mois ».
Parmi les points à retenir :
Le culte en streaming : un compromis
Vivre un culte en streaming – qu’ils soit interactif ou non, sur Facebook ou YouTube, pré-enregistré ou en direct, traditionnel ou moderne, à la TV ou à la radio – n’est jamais qu’un compromis qui ne peut pas remplacer l’expérience et le vécu d’un culte en présence, dans une communauté locale. Ce que nous proposons n’est donc qu’une solution imparfaite, ayant pour but de palier à un manque temporaire. Ces types de cultes ne sauraient devenir la norme sur le long terme.
Un défi : vivre quelque chose de la communauté
Un des principaux défi qui s’est posé à nous est celui du lien communautaire. J’éprouve une grande frustration devant les offres certes numériques de nombreuses paroisses, mais qui restent totalement frontales, sans laisser aucune place à l’expression des liens interpersonnels. Soit des paroisses qui sont productrices de média à contenu spirituel. Je reconnais qu’une part importante de ce que j’ai développé à Meyrin souffre de ce défaut. Avec les cultes, j’avais donc particulièrement à coeur de pouvoir redresser la barre et offrir un espace où l’on est pas consommateur mais acteur d’une célébration.
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Construire un culte autour du média, plutôt que d’utiliser un média pour fournir un culte
La tentation est grande de reproduire ce qui est habituellement vécu le dimanche matin. Certains poussent même à ignorer la présence de la caméra et à s’adresser à des chaises vides. J’avoue que cela produit en moi un sentiment d’étrangeté. Il m’a semblé plus pertinent de réfléchir autrement, et de partir du média – Facebook Live – et de me demander comment vivre un culte dans ce contexte-là. Ou, dit autrement, la question a été « quelle communauté voulons-nous créer pour cette situation de crise ? » Il m’est alors apparu que le format devait être court (30 minutes). Car une minute sur son canapé ou une minute en communauté, ce n’est pas la même chose. Même brièveté dans les différents moments du culte (lecture courte, message court, interludes courts, prières courtes, etc.). Ensuite, une atmosphère plus détendue m’a semblé être de rigueur. Ne serait-ce que pour être un peu plus proche de mes paroissiens qui rejoignent le culte en pyjama, mais aussi pour éviter d’ajouter une distance supplémentaire (celle de la robe pastorale par exemple). Enfin, j’ai voulu profiter de la fonction de chat pour permettre aux participants d’intervenir dans le culte.
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